Espagne: l'extrême droite apporte son soutien à la droite sans conditions

Le Premier ministre espagnol et candidat du Parti socialiste (PSOE) à la réélection Pedro Sanchez célèbre avec ses partisans après les élections générales espagnoles au siège du Parti socialiste espagnol (PSOE) à Madrid, le 23 juillet 2023 (AFP).
Le Premier ministre espagnol et candidat du Parti socialiste (PSOE) à la réélection Pedro Sanchez célèbre avec ses partisans après les élections générales espagnoles au siège du Parti socialiste espagnol (PSOE) à Madrid, le 23 juillet 2023 (AFP).
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Publié le Dimanche 06 août 2023

Espagne: l'extrême droite apporte son soutien à la droite sans conditions

  • Le parti d'extrême droite Vox réclamait jusqu'alors d'entrer au gouvernement, comme il a pu le faire dans quatre régions et plusieurs municipalité grâce à des coalitions avec le Parti populaire
  • Ce changement de stratégie intervient en pleine impasse politique pour le bloc de droite

MADRID: L'extrême droite espagnole a indiqué dimanche qu'elle soutiendrait une éventuelle investiture du chef des conservateurs au poste de Premier ministre sans poser de conditions, un scénario qui reste peu probable deux semaines après les législatives.

Le parti d'extrême droite Vox réclamait jusqu'alors d'entrer au gouvernement, comme il a pu le faire dans quatre régions et plusieurs municipalité grâce à des coalitions avec le Parti populaire (PP, droite), une condition qui a disparu des dernières déclarations dimanche de son leader, Santiago Abascal.

Le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo, arrivé en tête du scrutin, a immédiatement salué "cette avancée" qui "reconnaît la victoire" de son parti. "La proposition que je fais est celle d'un gouvernement du PP en solitaire", a-t-il ajouté lors d'un déplacement en Galice, sa région natale.

Ce changement de stratégie intervient en pleine impasse politique pour le bloc de droite.

Lors des élections législatives du 23 juillet, le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez est arrivé en deuxième position avec 121 sièges, derrière les 137 du PP.

Mais en raison du jeu des alliances, M. Sánchez a plus de chances que son rival, qui ne peut a priori compter que sur Vox, de réunir les soutiens nécessaires pour être investi chef du gouvernement par les députés.

Le sort de M. Sánchez dépend toutefois d'un vote favorable des indépendantistes catalans de Junts per Catalunya, que Vox considère comme "les ennemis de l'Espagne" depuis leur tentative de sécession en 2017.

Le chef de la formation d'extrême droite a qualifié dimanche de "grave menace à l'ordre constitutionnel" la possibilité que M. Sánchez soit investi avec le soutien des indépendantistes basques et catalans et qu'il "concède" à ces derniers le référendum d'autodétermination qu'ils réclament en échange de leur vote.

Dans un communiqué, Santiago Abascal ajoute que ses 33 députés "soutiendront une majorité constitutionnelle" au Parlement "permettant de former un gouvernement pour éviter cette menace", sous-entendant ainsi qu'ils soutiendront le PP.

M. Feijoo aurait toutefois besoin de quelques voix supplémentaires pour être investi et gouverner seul.

Plusieurs petits partis avaient exclu de soutenir une coalition à laquelle Vox participerait et il apparaît peu probable qu'un nombre suffisant change d'avis même après le renoncement de l'extrême droite à ses prétentions gouvernementales.

Et, sauf énorme surprise, un retournement de veste de députés socialistes est à exclure.

Un responsable du PSOE, Patxi Lopez, a réagi dimanche en affirmant que M. Feijoo et le PP étaient prêt à tout "peu importe le prix" pour "accéder au pouvoir", rappelant l'existence de pactes entre le PP et Vox dans plusieurs régions.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.