En Corée du Sud, la grande fête mondiale des scouts vire au cauchemar

Des ambulances (au centre) sont conduites sur le site du Jamboree Scout Mondial à Buan, dans la province de Jeolla du Nord, le 5 août 2023. (Photo Anthony Wallace / AFP)
Des ambulances (au centre) sont conduites sur le site du Jamboree Scout Mondial à Buan, dans la province de Jeolla du Nord, le 5 août 2023. (Photo Anthony Wallace / AFP)
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Publié le Samedi 05 août 2023

En Corée du Sud, la grande fête mondiale des scouts vire au cauchemar

  • Le grand Jamboree mondial, qui rassemble plus de 40.000 personnes venues du monde entier, pourrait bien s'interrompre avant la date prévue du 12 août, en raison de l'été caniculaire
  • Selon les autorités locales et les organisateurs, environ 600 participants ont déjà été victimes de coups de chaleur ou autres maux liés aux températures torrides

BUAN, Corée Du Sud : La grande fête mondiale des scouts, organisée en Corée du Sud, est en train de virer au cauchemar: de fortes chaleurs et un accueil défaillant ont poussé les 4.000 Britanniques puis, samedi, les 1.500 Américains à quitter le rassemblement.

Et le grand Jamboree mondial, qui rassemble plus de 40.000 personnes venues du monde entier, pourrait bien s'interrompre avant la date prévue du 12 août, en raison de l'été caniculaire, un des plus chauds que le pays a connu ces dernières années.

Selon les autorités locales et les organisateurs, environ 600 participants ont déjà été victimes de coups de chaleur ou autres maux liés aux températures torrides.

Pour tenter de «sauver» la fête des scouts, le gouvernement sud-coréen a dépêché en urgence des médecins et des infirmiers militaires sur place, à Saemangeum, près de Buan, dans la province de Jeolla, dans le nord de la Corée du Sud.

La péninsule coréenne subit actuellement une vague de chaleur humide, avec des températures quotidiennes 35 à 38 degrés, ce qui a entraîné le déclenchement de l'alerte maximale canicule.

Les médias locaux ont qualifié ces derniers jours la situation de «honte nationale», vu le temps dont a disposé le pays pour préparer ce gigantesque rassemblement estival, organisé tous les quatre ans.

Une mère américaine d'origine coréenne a témoigné que sa fille de 15 ans avait perdu connaissance lors du rassemblement. Une ambulance avait été appelée mais n'est arrivée que 45 minutes plus tard.

- «45 minutes terrifiantes» -

«On nous a dit qu'elle avait perdu connaissance», que ses yeux s'étaient +retournés+ «et qu'on voyait le blanc de ses yeux», a-t-elle ajouté à la chaîne de télévision sud-coréenne SBS.

«Ces 45 minutes ont été terrifiantes pour nous. Nous ne pouvons même pas imaginer ce qui aurait pu se passer pendant ce temps. Comment la Corée du Sud peut-elle permettre que des enfants soient laissés comme cela?», s'est-elle insurgé.

Sur les réseaux sociaux, des internautes ont comparé ces derniers jours la situation au jeu de vie ou de mort de la fameuse série télévisée sud-coréenne «Squid Game».

Outre les problèmes posés par la chaleur, les médias locaux ont fait état de mauvaises conditions pour le camping, avec des installations sanitaires «loin d'être idéales», avec des douches et des toilettes rudimentaires. Sans compter les nombreuses piqûres d'insectes.

Et, pour ne rien arranger, les autorités régionales ont indiqué samedi que 70 participants à la grande messe des scouts avaient contracté le Covid.

Les scouts américains se retirent du camp et se rendront dans la journée de samedi au camp militaire américain de Humphreys dans la ville de Pyeongtaek, au sud de Séoul, selon des responsables américains.

La veille, les Britanniques, qui constituent la plus forte délégation avec 4.000 personnes, avaient fait de même. Ils vont se replier sur la capitale.

Les scouts de Singapour ont également décidé de quitter le site plus tôt que prévu.

Et les Belges cherchent un autre site d'accueil, selon l'agence de presse Yonhap.

L’Organisation mondiale du mouvement scout a par ailleurs demandé à Séoul d'écourter l'évènement, qui était prévu jusqu'au 12 août.

Mais le gouvernement sud-coréen aurait l'intention de respecter le calendrier, assurant faire son possible pour améliorer l'accueil des scouts malgré les fortes chaleurs.

Des représentants des pays participants se réunissent samedi pour déterminer la marche à suivre.

Face à l'urgence de la situation, qui pourrait ternir l'image du pays à l'étranger, le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a ordonné l'envoi d'un nombre illimité d'autobus climatisés, où les scouts pourront temporairement se reposer, ainsi que des camions frigorifiques chargés d'eau glacée.

Une aide d'urgence de 6,9 milliards de wons (5,3 millions de dollars) a également été adoptée pour faire face à cette situation.

Mais pour les scouts britanniques et américains, il est trop tard.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.