En Corée du Sud, inondations et glissements de terrain font 37 morts

Des secouristes sud-coréens recherchent des personnes disparues près d'un bus le long d'une route inondée menant à un tunnel souterrain où une quinzaine de voitures ont été piégées par les eaux de crue après de fortes pluies à Cheongju, le 16 juillet 2023. (Photo, AFP)
Des secouristes sud-coréens recherchent des personnes disparues près d'un bus le long d'une route inondée menant à un tunnel souterrain où une quinzaine de voitures ont été piégées par les eaux de crue après de fortes pluies à Cheongju, le 16 juillet 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 16 juillet 2023

En Corée du Sud, inondations et glissements de terrain font 37 morts

  • Un précédent bilan faisait état de 33 morts et dix disparus
  • La Corée du Sud est en pleine mousson d'été et de fortes pluies se sont abattues ces quatre derniers jours, provoquant des inondations et des glissements de terrain de grande ampleur, ainsi que le débordement d'un important barrage

CHEONGJU: Au moins 37 personnes ont péri et neuf sont portées disparues après les fortes pluies qui ont provoqué inondations et glissements de terrain en Corée du Sud, ont déclaré les autorités dimanche, les secouristes recherchant toujours des personnes piégées dans un tunnel souterrain inondé.

Un précédent bilan faisait état de 33 morts et dix disparus.

La Corée du Sud est en pleine mousson d'été et de fortes pluies se sont abattues ces quatre derniers jours, provoquant des inondations et des glissements de terrain de grande ampleur, ainsi que le débordement d'un important barrage.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé que 37 personnes avaient été tuées et que neuf autres étaient portées disparues à la suite de ces pluies diluviennes, la plupart ayant été ensevelies par des glissements de terrain ou étant tombées dans un réservoir en crue.

Des centaines de secouristes s'efforcent d'atteindre plus d'une dizaine de voitures coincées dans un tunnel souterrain de 430 mètres de long à Cheongju, dans la province de Chungcheong du Nord, a indiqué le ministère.

Selon l'agence de presse Yonhap, le tunnel a été submergé samedi matin après une crue soudaine.

Dimanche, sept corps avaient été récupérés dans le tunnel et des plongeurs se relayaient jour et nuit pour rechercher d'autres victimes, selon le ministère de l'Intérieur.

"Je n'ai plus d'espoir mais je ne peux pas partir", a déclaré à Yonhap, le parent d'une des victimes disparues dans le tunnel. "Mon coeur se déchire en pensant à la douleur qu'a dû ressentir mon fils dans l'eau froide", a-t-il ajouté.

Les images diffusées par la télévision locale montrent un torrent d'eau provenant d'une rivière voisine qui est sortie de son lit et qui s'est engouffrée dans le tunnel, les secouristes utilisant des bateaux pour atteindre les victimes qui s'y trouvaient.

«Grave» danger

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, actuellement en déplacement à l'étranger, a tenu une réunion d'urgence avec ses collaborateurs au sujet de la réponse que le gouvernement doit apporter face aux intempéries et aux inondations, ont indiqué ses services.

Auparavant, il avait ordonné au Premier ministre Han Duck-soo de mobiliser toutes les ressources disponibles pour limiter au maximum le nombre de victimes.

La majorité des victimes, dont 19 morts et huit disparus, sont originaires de la province de Gyeongsang du Nord, cette région montagneuse étant particulièrement concernée par les glissements de terrain qui ont englouti des maisons et piégé leurs occupants à l'intérieur.

Certaines des personnes portées disparues ont été emportées par le débordement d'une rivière dans la province de Gyeongsang du Nord, a indiqué le ministère.

De nouvelles pluies sont prévues jusqu'à mercredi, et l'administration météorologique coréenne a prévenu que les conditions météo représentaient un "grave" danger.

La Corée du Sud est régulièrement touchée par des inondations pendant la mousson d'été mais le pays est généralement bien préparé et le nombre de victimes reste relativement faible.

L'an passé, le pays avait aussi connu des pluies et des inondations importantes, qui avaient causé la mort de 11 personnes.

Le gouvernement avait alors déclaré que les précipitations de 2022 étaient les plus fortes depuis le début des relevés météorologiques de Séoul, il y a 115 ans, imputant ces conditions extrêmes au changement climatique.

Des pluies torrentielles ont également fait une victime au Japon, où un homme a été retrouvé mort dimanche dans une voiture inondée dans le nord du pays. Sept personnes avaient aussi perdu la vie la semaine passée dans le sud-ouest du pays en raison des intempéries.

Depuis le week-end dernier, une large bande de précipitations a déversé des quantités de pluie record dans plusieurs régions du Japon, provoquant le débordement des rivières et des glissements de terrain.

Le front pluvieux s'est progressivement déplacé du sud-ouest du pays vers le nord.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.