Le pape clôture les JMJ de Lisbonne devant 1,5 million de pèlerins

Des pèlerins participent à la procession du rosaire et des bougies au sanctuaire de Fatima, à Fatima, le 4 août 2023, à la veille de la visite du pape François. (Photo : Patricia DE MELO MOREIRA / AFP)
Des pèlerins participent à la procession du rosaire et des bougies au sanctuaire de Fatima, à Fatima, le 4 août 2023, à la veille de la visite du pape François. (Photo : Patricia DE MELO MOREIRA / AFP)
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Publié le Lundi 07 août 2023

Le pape clôture les JMJ de Lisbonne devant 1,5 million de pèlerins

  • Avec six millions de visiteurs attendus cette année, Fatima figure parmi les sanctuaires mariaux les plus fréquentés au monde, à l'instar de celui de Lourdes, en France
  • Attendu à Fatima à 08H00 GMT, le souverain pontife, qui s'y rendra en hélicoptère, y restera deux heures pour réciter le chapelet avec de jeunes malades et handicapés et y prononcer un discours

FÁTIMA, Portugal: Le pape François a présidé dimanche à Lisbonne la messe finale des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) devant 1,5 million de pèlerins, au dernier jour de sa visite consacrée au plus grand rassemblement catholique international.

Lors d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant à Rome, le pape de 86 ans a dit se porter "bien", deux mois après une lourde opération de l'abdomen sous anesthésie générale.

"Ma santé va bien ! Ils m’ont enlevé les points (de suture), j’ai repris une vie normale, je dois porter une ceinture encore deux ou trois mois pour éviter un éventuel déchirement. Mais je vais bien", a-t-il assuré.

La messe de dimanche matin, diffusée sur des écrans géants, était organisée dans un immense parc aménagé pour l'occasion au bord de l'embouchure du Tage.

La foule - estimée à 1,5 million de personnes par les autorités portugaises, selon le Vatican - était tout aussi importante lors de la veillée samedi soir. Elle a dépassé les espoirs des organisateurs qui en attendaient un million.

"Merci à toi, Lisbonne, qui restera dans la mémoire de ces jeunes comme une +maison de fraternité+ et une +ville des rêves+", a lancé le pape à la fin de l'office, point d'orgue d'une semaine de rendez-vous festifs, culturels et spirituels.

Le pape François a aussi fait un dernier bain de foule en "Papamobile" pour saluer les volontaires qui ont participé à l'organisation de l'évènement.

"Nous sommes la jeunesse du pape!", ont à nouveau scandé les participants, sous une chaleur étouffante, les températures avoisinant les 40°C.

JMJ à Séoul en 2027 

Après une nuit passée à la belle étoile, les jeunes pèlerins s'étaient réveillés en musique au son d'une animation musicale par un prêtre-DJ portugais, dans une scène aux allures de festival géant.

Au milieu des tentes, des drapeaux de nombreux pays et des installations sanitaires temporaires, les jeunes ont chanté et dansé dans une ambiance joyeuse, encadrés par un important dispositif de sécurité.

"C'était une nuit magnifique et paisible. Je n'avais jamais vécu quelque chose comme ça. On a profité de chaque minute", a témoigné Elsa Gonzalez, une Américaine de 54 ans accompagnant un groupe de jeunes de San Antonio (Texas).

La grande messe de clôture a été célébrée en présence de 10.000 prêtres, 700 évêques et 30 cardinaux, sur un colossal autel dominant le site de cette ancienne décharge.

Le jésuite argentin a également prié pour "ceux qui n'ont pas pu venir en raison des conflits et des guerres". "J'éprouve une grande douleur pour la chère Ukraine, qui continue de beaucoup souffrir", a-t-il dit.

Les prochaines JMJ auront lieu à Séoul en 2027, a encore annoncé le souverain pontife, provoquant les acclamations des jeunes Coréens qui ont agité leurs drapeaux.

«En grande forme»

"Ce qui me marque c’est de vraiment prendre conscience de l'universalité de l'Eglise. Tous les pays sont représentés, on entend parler toutes les langues et on voit la même joie sur les visages", a témoigné auprès de l'AFP Charlotte Bordas, une Française de 26 ans.

Samedi, 200.000 fidèles s'étaient réunis au sanctuaire de Fatima, dans le centre du Portugal, où le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques a fait une visite éclair pour réciter le chapelet avec de jeunes malades et handicapés.

Contrairement à ce qui était prévu, François a improvisé la quasi-totalité de son premier discours, sans lire son texte, et n'a pas prononcé le second, n'évoquant ni la guerre en Ukraine, ni la recherche de la paix, deux thèmes pourtant très attendus pour cette étape.

"J’ai prié pour la paix, mais je n’ai pas fait de publicité", a affirmé le pape aux journalistes dimanche soir.

Le pape avait déjà improvisé son discours vendredi, une décision qu'il a justifiée par un reflet sur ses lunettes empêchant la lecture.

Alors qu'il avait décrit le pape comme "fatigué" au début de sa visite, en raison d’un programme très chargé, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a dit à la télévision publique RTP qu'il l’avait trouvé "en grande forme ces deux derniers jours".

Au cours de sa visite, la plus longue d'un pape dans ce pays ibérique, le pape a abordé de nombreux thèmes, comme l'écologie, les réseaux sociaux ou la pédocriminalité au sein de l'Eglise.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.


Lutte contre l'immigration clandestine : plus de 40 pays réunis à Londres

Des sauveteurs britanniques aident une vingtaine de migrants sur un bateau semi-rigide essayant de traverser la Manche depuis la France (Photo, AFP).
Des sauveteurs britanniques aident une vingtaine de migrants sur un bateau semi-rigide essayant de traverser la Manche depuis la France (Photo, AFP).
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  • Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueille ce lundi à Londres les représentants d'une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l'immigration illégale.
  • Les trois premiers mois de l'année ont toutefois été marqués par un nouveau record d'arrivées, avec un total de 5 840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.

LONDRES : Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueille ce lundi à Londres les représentants d'une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l'immigration illégale, un dossier prioritaire pour Londres.

Le dirigeant travailliste, qui a pris ses fonctions en juillet dernier, a promis, comme ses prédécesseurs conservateurs, d'endiguer le phénomène des « small boats » (petits bateaux) en luttant contre les réseaux de passeurs.

Les trois premiers mois de l'année ont toutefois été marqués par un nouveau record d'arrivées, avec un total de 5 840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.

Keir Starmer donnera le coup d'envoi de ce « premier grand sommet international organisé au Royaume-Uni pour faire face à l'urgence de l'immigration clandestine », qui se tiendra sous la houlette de la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper.

Le ministre français Bruno Retailleau et son homologue allemande Nancy Faeser sont attendus, de même que des représentants du reste de l'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Amérique du Nord, y compris des États-Unis.

Les discussions porteront sur la collaboration entre les États pour démanteler les réseaux de passeurs de migrants, notamment vers le Royaume-Uni et les pays de l'Union européenne.

« Je ne crois tout simplement pas qu'il soit impossible de s'attaquer à la criminalité organisée liée à l'immigration », a déclaré le dirigeant travailliste dans un communiqué diffusé dimanche par le ministère de l'Intérieur.

- « Consensus mondial » -

« Nous devons combiner nos ressources, partager nos renseignements et nos tactiques, et nous attaquer au problème en amont », doit-il ajouter.

Ce sommet s'inscrit dans le prolongement des discussions que Mme Cooper avait eues en décembre avec ses homologues belge, allemand, français et néerlandais.

Les cinq pays avaient alors signé un plan d'action commun destiné à renforcer la coopération pour lutter contre ces réseaux de passeurs de migrants.

Le sommet de cette semaine réunira des représentants de pays de départ de migrants, comme le Vietnam ou l'Irak, ainsi que de pays de transit, comme ceux des Balkans.

Il réunira également le directeur de la Border Force, l'agence responsable des opérations de contrôle de la frontière au Royaume-Uni, ainsi que des représentants d'Interpol, d'Europol et d'Afripol.

Selon le ministère britannique de l'Intérieur, les ministres discuteront de l'équipement, de l'infrastructure et des faux papiers que les bandes criminelles utilisent pour faire entrer des personnes illégalement.

Ils examineront également le fonctionnement des filières et chercheront à « établir un consensus mondial sur la lutte » contre le recrutement de migrants en ligne.

Les Britanniques souhaitent également voir avec la Chine comment elle peut cesser d'exporter des moteurs et d'autres pièces détachées de petits bateaux utilisés pour les traversées de la Manche.

Keir Starmer est sous pression, face à la montée du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, qui a obtenu environ quatre millions de voix lors des élections générales de juillet, un résultat sans précédent pour un parti d'extrême droite.

Le Premier ministre a comparé les passeurs d'immigrés clandestins à des « terroristes ». En réponse, son gouvernement a introduit un projet de loi conférant aux forces de l'ordre des pouvoirs comparables à ceux dont elles disposent en matière de lutte antiterroriste, afin de combattre ces réseaux.

En février, le gouvernement a durci les règles d'acquisition de la nationalité pour la rendre pratiquement impossible à une personne arrivée illégalement au Royaume-Uni.

Il a aussi annoncé des règles plus strictes en matière de droit du travail.

« Fermer les yeux sur le travail illégal fait le jeu des passeurs qui tentent de vendre des places sur des bateaux peu solides et surchargés en promettant un travail et une vie au Royaume-Uni », a déclaré dimanche Mme Cooper, citée dans un communiqué de son ministère.

Au total, plus de 157 770 migrants sont arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche à bord de petites embarcations depuis que le gouvernement a commencé à collecter des données en 2018.