L'ambassadeur de l'UE Patrick Simonnet fait ses adieux à l'Arabie saoudite

Patrick Simonnet a révélé que ses meilleurs souvenirs étaient les rencontres effectuées en Arabie saoudite (Photo, AN/Saad Alanzi).
Patrick Simonnet a révélé que ses meilleurs souvenirs étaient les rencontres effectuées en Arabie saoudite (Photo, AN/Saad Alanzi).
Patrick Simonnet a révélé que ses meilleurs souvenirs étaient les rencontres effectuées en Arabie saoudite (Photo, AN/Saad Alanzi).
Patrick Simonnet a révélé que ses meilleurs souvenirs étaient les rencontres effectuées en Arabie saoudite (Photo, AN/Saad Alanzi).
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Publié le Jeudi 03 août 2023

L'ambassadeur de l'UE Patrick Simonnet fait ses adieux à l'Arabie saoudite

  • Patrick Simonnet: Je pars avec le sentiment d'avoir contribué au renforcement des relations entre l'Europe et l’Arabie saoudite
  • Simonnet: Vous ne me croirez pas, mais hier j'étais à Tabuk parce que je voulais voir cette province, la plus proche de l'Europe

RIYAD: L'ambassadeur de l'Union européenne en Arabie saoudite, Patrick Simonnet, a fait ses adieux à l’Arabie saoudite à la fin de sa mission. Dans une interview accordée à Arab News, il est revenu sur le développement des relations saoudo-européennes au cours des trois dernières années.

«Je pars avec le sentiment d'avoir contribué au développement des relations entre l'Europe et le l’Arabie saoudite», a-t-il déclaré.

L'ambassadeur a évoqué les trois années qu’il a passées en Arabie saoudite, déclarant que ses meilleurs souvenirs étaient ses rencontres avec les gens.

«Je ne veux pas que cela fasse cliché, parce que je pense vraiment que ce sont les gens, vous savez, les rencontres, les réunions, la découverte de personnes, la découverte d'amis, de collègues», a-t-il expliqué.

«Je crois que, probablement, l'intensité de l'expérience humaine est vraiment quelque chose que je ramènerai avec moi.»

L'ambassadeur est arrivé en Arabie saoudite en août 2020, en pleine pandémie de la Covid-19. Il est reconnaissant que «l'esprit de confinement n'ait pas duré très longtemps».

Alors qu'il travaillait en Arabie saoudite et vivait avec sa famille, Simonnet a exploré de nombreuses régions du pays.

«L'une de mes plus belles expériences est sans doute d'avoir découvert tant de provinces», a-t-il signalé.

La veille de sa rencontre avec Arab News, Simonnet était à Tabuk.

«Vous ne me croiriez pas, mais hier j'étais à Tabuk parce que je voulais voir cette province, qui est la plus proche de l'Europe», a-t-il déclaré.

«Et c'est une partie très intéressante du Royaume.»

Si les voyages font partie des meilleurs souvenirs de Simonnet, l'ambassadeur a également souligné «l'hospitalité et la gentillesse des gens, leur intérêt commun pour l'histoire et les échanges culturels».

Il a évoqué ses efforts pour renforcer les relations entre l'Arabie saoudite et les pays européens, ajoutant que les relations se sont développées de «manière formidable.»

Simonnet a affirmé : «Je suis très fier de cela. Je pense qu'il n'y a pas une capitale européenne aujourd'hui qui ne sache pas ce qui se passe en Arabie saoudite en termes de changements, de transformations socio-économiques.»

«Je pense que cela est dû à l'intensification des échanges diplomatiques au cours des deux ou trois dernières années», a-t-il poursuivi.

L'ambassadeur a ajouté qu'au cours des trois dernières années, l’Arabie saoudite et les pays européens ont été le théâtre de multiples visites et échanges de haut niveau.

Rôle clé de l'Arabie saoudite 

L'engagement stratégique entre l'Arabie saoudite et l'UE s'est renforcé durant cette période.

«Je pense que cette compréhension – ce niveau d'engagement politique – a été atteint, ce qui n'était pas le cas auparavant», a-t-il souligné.

«Mais au-delà de cela, nos relations commerciales et d'investissement qui ont progressé, ainsi que notre coopération, notre coordination et notre dialogue sur les questions de sécurité régionale ont joué un rôle important», a-t-il mentionné.

L'ambassadeur a indiqué que la coopération culturelle, aujourd'hui florissante, était jadis absente des relations entre l’Arabie saoudite et l'UE.

Il a ajouté : «De personne à personne.»

Pour ce qui est de l'avenir, l'ambassadeur a mis en lumière les domaines de coopération qu'il souhaite voir se développer davantage entre l’Arabie saoudite et l'UE, avec «le commerce en premier lieu».

Simonnet a souligné la longue histoire des relations commerciales entre l'Arabie saoudite et l'UE, en déclarant : «Le commerce reste un pilier très important de nos relations.»

«C'était une très bonne chose de pouvoir compter sur l’Arabie saoudite pendant la crise énergétique qui a commencé après la guerre en Ukraine, qui a changé beaucoup de choses pour l'Europe.

«Et comme vous le savez, nous nous sommes mis un peu en difficulté en termes d'approvisionnement énergétique. Le royaume d’Arabie saoudite a continué à exporter du pétrole vers l'Europe et nous lui en sommes reconnaissants», a ajouté Simonnet.

Il a également fait part de son espoir de voir l’Arabie saoudite et l'UE développer des relations plus étroites dans le domaine des énergies renouvelables grâce à l'objectif mutuel de la croissance verte.

«Il est clair que nous avons un intérêt énorme à commencer le commerce des énergies renouvelables», a-t-il déclaré.

La sécurité régionale est un autre domaine dans lequel Simonnet a constaté «d'énormes progrès».

Il a déclaré : «Je pense que nous avons fait d'énormes progrès dans la compréhension mutuelle de nos positions sur l'Iran et le JCPOA.

«Nous travaillons ensemble, côte à côte, pour apporter une solution politique au Yémen. Nous faisons aussi beaucoup pour relancer le processus de paix au Moyen-Orient, pour maintenir la solution des deux États, qui est si importante, surtout aujourd'hui», a-t-il ajouté.

La stabilité de la Corne de l'Afrique et du Soudan reste une préoccupation majeure de l'UE, l'Arabie saoudite jouant un rôle clé à cet égard.

«Nous avons beaucoup soutenu les efforts de médiation de l’Arabie saoudite entre les factions. Et comme vous le savez, la Corne de l'Afrique est très importante pour nous», a-t-il insisté.

Une solution politique en Syrie reste un intérêt commun, a déclaré Simonnet, ajoutant : «Je pense qu'il est important de réaliser qu'en tant qu'Europe, nous avons de nombreux intérêts communs, des intérêts mutuels avec l’Arabie saoudite.»

Dans l'interview, l'ambassadeur sortant de l'UE a souligné les cinq principaux domaines de coopération entre l’Arabie saoudite et l'UE.

«Nous devons continuer à entretenir des relations solides en termes d'engagement diplomatique, de commerce et d'investissement, d'énergie et de sécurité régionale. Et je dirais même culturelles et interpersonnelles.»

Simonnet a résumé son mandat d'ambassadeur en Arabie saoudite comme une «expérience fantastique pour moi, en tant que famille, et j'ai été très heureux de pouvoir découvrir autant d'endroits avec ma famille».

«Je me suis fait de très bons amis saoudiens. J'espère et je suis sûr que je les garderai longtemps, car il y a quelque chose de très précieux dans votre culture.

«Je tiens également à remercier mes collègues du ministère des Affaires étrangères et ses responsables, car nous entretenons de très bonnes relations de travail et nous partageons le même intérêt pour l'approfondissement de nos relations.

«Merci.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".