Bravache, Trump fait de sa nouvelle inculpation un argument de campagne

L'ancien président américain et candidat à la présidentielle de 2024, Donald Trump, prend la parole lors d'un rassemblement électoral à Erie, en Pennsylvanie, le 29 juillet 2023 (Photo, AFP).
L'ancien président américain et candidat à la présidentielle de 2024, Donald Trump, prend la parole lors d'un rassemblement électoral à Erie, en Pennsylvanie, le 29 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 03 août 2023

Bravache, Trump fait de sa nouvelle inculpation un argument de campagne

  • «Je n'ai jamais reçu autant de soutien», a assuré Trump dans une publication en lettres capitales sur sa plateforme Truth Social
  • «L'Amérique est un pays en déclin mais nous lui rendrons sa grandeur, plus que jamais auparavant», a-t-il lancé

WASHINGTON: Donald Trump a réagi mercredi par un message combatif à sa nouvelle inculpation au pénal pour ses tentatives d'inverser le résultat de l'élection présidentielle de 2020, faisant de cette troisième mise en accusation un argument de campagne pour sa réélection en 2024.

"Je n'ai jamais reçu autant de soutien", a assuré le milliardaire dans une publication en lettres capitales sur sa plateforme Truth Social.

"Cette inculpation sans précédent d'un ancien président (qui a eu beaucoup de succès) et candidat favori, de loin, au sein du parti républicain et de l'élection pour 2024, a révélé au monde la corruption, le scandale et les défaillances qui ont eu lieu aux Etats-Unis ces trois dernières années", a poursuivi M. Trump.

"L'Amérique est un pays en déclin mais nous lui rendrons sa grandeur, plus que jamais auparavant", a-t-il lancé mercredi en référence au slogan de sa campagne victorieuse à la présidentielle de 2016.

Le même jour, il était aperçu jouant au golf dans son complexe de Bedminster dans le New Jersey, selon des images de la chaîne CBS TV.

Donald Trump a été inculpé la veille par la justice fédérale pour des tentatives d'inverser le résultat de l'élection présidentielle de 2020, notamment l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021.

Ce jour-là, il avait tenu un discours enflammé devant ses partisans réunis non loin de la Maison Blanche, les appelant à se "battre comme des diables" contre les résultats de l'élection présidentielle que les élus devaient certifier.

Une foule avait ensuite envahi le Capitole, des scènes de violence et de chaos qui avaient choqué l'Amérique et le monde.

«Procès sans délai»

"Je veux que les gens sachent que je n'avais aucunement le droit d'inverser les résultats de l'élection et que ce que le président a soutenu ce jour-là, et a d'ailleurs continué de répéter depuis deux ans et demi, est complètement faux", a réagi mercredi son ancien vice-président Mike Pence, lui aussi dans la course à l'investiture.

Le procureur spécial Jack Smith a déclaré mardi vouloir "un procès sans délai" dans cette affaire, qui pourrait donc se tenir pendant la campagne électorale l'an prochain.

Un empressement pointé du doigt par un avocat de l'ex-président, John Lauro, qui a dit le considérer comme une preuve d'inculpation "purement politique".

"Le gouvernement a eu trois ans pour enquêter sur cela, et maintenant ils veulent se presser d'organiser un procès au milieu de la saison politique. Qu'est-ce que cela signifie selon vous?", a-t-il dit mercredi sur CNN.

"Nous avons besoin d'autant de temps que n'importe quel citoyen américain pour nous défendre (...). Le fait que le gouvernement ait eu trois ans pour le faire et attende qu'on le fasse en deux ou trois semaines est tout simplement ridicule", a-t-il fustigé.

Comparution préliminaire

Une première comparution préliminaire a été fixée à jeudi devant un tribunal fédéral de la capitale.

Il s'agit des accusations les plus sérieuses à être portées contre Donald Trump, qui est le premier ex-président américain a être poursuivi au pénal par la justice fédérale.

L'ancien chef d'Etat a déjà été inculpé au pénal dans l'affaire de la gestion supposée négligente des documents confidentiels de la Maison Blanche et celle des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.

Et ses ennuis judiciaires risquent de ne pas s'arrêter là: une procureure de l'Etat de Géorgie doit également annoncer d'ici fin août le résultat de son enquête sur les pressions exercées par le milliardaire pour tenter d'altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.

Le tempétueux homme politique conserve malgré tout la loyauté d'une bonne partie de son parti: il domine en effet les sondages pour l'investiture républicaine et creuse même l'écart avec le numéro 2, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui cumule les faux pas depuis le début de sa campagne.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.