STOCKHOLM: La police suédoise a annoncé avoir autorisé un rassemblement lundi devant le Parlement à Stockholm où, selon des médias, les organisateurs prévoient de brûler un exemplaire du Coran.
La manifestation, prévue à 13H00 (11H00 GMT) selon le permis daté de samedi, intervient alors que les relations entre Suède et plusieurs pays du Proche-Orient se sont détériorées après plusieurs profanations du Coran.
Selon des médias suédois, les manifestants ont spécifié dans leur demande avoir l'intention de brûler un exemplaire du Coran. L'AFP a demandé à la police copie de cette demande, sans réponse immédiate.
La police suédoise avait souligné auparavant que les permis accordés ne concernaient que l'organisation de rassemblements publics et ne portait pas sur ce qui s'y produisait.
Un réfugié irakien en Suède, âgé de 37 ans, Salwan Momika, a incendié fin juin des pages du livre saint musulman devant la grande mosquée de Stockholm au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête célébrée par les musulmans à travers le monde.
Son geste était destiné à alerter la société suédoise du "danger de ce livre", avait-il affirmé.
Le 20 juillet, il a piétiné et déchiré un exemplaire du Coran devant l'ambassade d'Irak à Stockholm.
Condamnés par Al-Azhar, l'une des plus prestigieuses institutions de l'islam sunnite basée en Egypte, ces actes de profanation ont soulevé une vague d'indignation et de protestations ainsi que des tensions diplomatiques au Proche-Orient.
A Bagdad, des centaines d'Irakiens ont envahi et mis le feu à l'ambassade de Suède à Bagdad.
L'ambassadrice suédoise a été expulsée d'Irak et l'Iran a indiqué qu'il n'accepterait pas de nouvel ambassadeur du pays scandinave sur son territoire.
La Suède a ordonné le 27 juillet à 15 corps étatiques et administrations d'"intensifier leur travail" sous l'égide des services de sécurité.
Les destructions ostentatoires du livre sacré de l'islam "ont accru les risques pour la Suède", a noté le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, dans un message sur Instagram.
Dimanche, le Danemark voisin a annoncé vouloir limiter d'éventuelles nouvelles manifestations prévoyant des profanations du Coran, invoquant les problèmes de sécurité impliqués.