Soldat américain disparu: des « discussions » entre l'ONU et la Corée du Nord

Le commandant adjoint du Commandement des Nations Unies, le lieutenant-général Andrew Harrison, s'exprime lors d'un point de presse au Club des correspondants étrangers de Séoul, le 24 juillet 2023 (AFP).
Le commandant adjoint du Commandement des Nations Unies, le lieutenant-général Andrew Harrison, s'exprime lors d'un point de presse au Club des correspondants étrangers de Séoul, le 24 juillet 2023 (AFP).
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Publié le Lundi 24 juillet 2023

Soldat américain disparu: des « discussions » entre l'ONU et la Corée du Nord

  • Le général Harrison a précisé que l'accord d'armistice prévoyait un mécanisme permettant au commandement de l'ONU de communiquer avec l'armée nord-coréenne
  • Selon sa famille, le jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, souffrait d'être loin des siens et était très affecté par le décès d'un petit cousin

SEOUL: Des "discussions" ont débuté entre l'ONU et Pyongyang concernant le soldat américain Travis King, qui serait détenu en Corée du Nord après y être entré illégalement le 18 juillet, a déclaré lundi le chef adjoint du commandement de l'ONU.

"Des discussions ont débuté avec l'armée populaire coréenne via le mécanisme de l'accord d'armistice", a déclaré le général Andrew Harrison lors d'un point de presse. Il faisait référence à l'accord ayant mis fin aux hostilités en 1953 après la guerre de Corée.

"Notre première préoccupation est le bien-être du soldat King", a déclaré le général, soulignant que l'incident faisait toujours l'objet d'une "enquête".

Le général Harrison a précisé que l'accord d'armistice prévoyait un mécanisme permettant au commandement de l'ONU de communiquer avec l'armée nord-coréenne. Mais il s'est refusé à donner plus de détails, invoquant la "nature très délicate de ces négociations".

C'est une "situation difficile et complexe", a-t-il reconnu.

Interrogé sur le fait de savoir si le soldat King était considéré par les deux parties comme ayant fait défection, le général Harrison a répondu que le commandement de l'ONU "n'a pas classé le soldat King comme autre chose qu'un simple soldat américain". Il a ajouté qu'il ne parlerait jamais au nom de la Corée du Nord.

Travis King, soldat de deuxième classe engagé depuis 2021 âgé d'une vingtaine d'années, avait traversé le 18 juillet "volontairement et sans autorisation" la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, techniquement encore en état de guerre, à l'occasion d'une visite dans la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux pays.

Située en Corée du Nord, la zone démilitarisée se visite. La zone est administrée par l'ONU, mais il faut s'inscrire plusieurs semaines à l'avance en fournissant un passeport.

Mais la zone de sécurité commune (Joint Security Area - JSA) dans la "DMZ" est fermée depuis l'incident. Et il est probable qu'elle le restera dans un avenir proche, selon le général Harrison, qui a souligné qu'elle ne pourra "jamais être une simple destination touristique".

Loin des siens 

Emprisonné deux mois après une bagarre alcoolisée en discothèque et une altercation avec la police locale à Séoul, et tout juste libéré de prison le 10 juillet, il avait été escorté à l'aéroport pour rentrer aux Etats-Unis en vue d'une audience disciplinaire.

Selon sa famille, le jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, souffrait d'être loin des siens et était très affecté par le décès d'un petit cousin.

Le commandement des Nations unies, comprend plusieurs pays et est dirigé par les Etats-Unis, Washington supervisant la trêve de la guerre de Corée.

Environ 27 000 soldats américains sont basés en Corée du Sud, allié clé des Etats-Unis dans la région et qui dépend de Washington pour sa sécurité.

Depuis la guerre de 1950-1953, conclue par un armistice à défaut d'un traité de paix, les deux Corées sont toujours officiellement en guerre et la frontière fortifiée et minée, sauf à Panmunjom où elle se matérialise seulement par un petit mur de béton.

Mais selon les termes de l'armistice, les personnels sud-coréens et onusiens n'avaient pas le droit de franchir la frontière pour attraper King.

Pyongyang n'a de son côté fait aucun commentaire après cet incident. "Le Pentagone a tenté de joindre l'armée nord-coréenne pour s'informer de la situation de King mais n'a pas obtenu de réponse", a affirmé jeudi un porte-parole du département d'Etat Matt Miller.

Presque toutes les ambassades à Pyongyang ont retiré leur personnel étranger depuis que la Corée du Nord a fermé ses frontières en 2020 au début de la pandémie de Covid-19.

Cela vaut aussi pour la Suède, qui gère les affaires consulaires américaines dans la capitale nord-coréenne, les Etats-Unis et la Corée du Nord n'ayant aucune relation diplomatique.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.