La Suède risque de compromettre ses liens avec les pays musulmans, avertit un analyste saoudien

Des copies du Coran posées sur une table alors que des musulmans prient à la mosquée Baitul Hameed le 3 décembre 2015 à Chino, en Californie. (AFP)
Des copies du Coran posées sur une table alors que des musulmans prient à la mosquée Baitul Hameed le 3 décembre 2015 à Chino, en Californie. (AFP)
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Publié le Lundi 24 juillet 2023

La Suède risque de compromettre ses liens avec les pays musulmans, avertit un analyste saoudien

  • L'OCI condamne l'autodafé du Coran par un groupe d'extrême droite à Copenhague, la capitale danoise, vendredi
  • Dans une déclaration faite dimanche, Hissein Brahim Taha, secrétaire général de l'OCI, a exprimé son profond mécontentement face à ces incidents répétés de « transgression des sacrements islamiques »

DUBAΪ : Si le gouvernement suédois ne modifie pas ses lois concernant la propagation de la haine, l'Organisation de la conférence islamique agira, a déclaré l'analyste géopolitique saoudien Salman Al-Ansari à l'émission hebdomadaire d'Arab News « Frankly Speaking ».

« Si le gouvernement suédois et son système juridique ne rectifient pas leurs lois autorisant les extrémistes et les radicaux à propager la haine, je ne serais pas surpris que l'OCI décide à l'unanimité de prendre des mesures. »

Les commentaires de Al-Ansari interviennent alors que l'OCI a publié dimanche une déclaration condamnant avec la plus grande fermeté le fait qu'un groupe d'extrême droite appelé Danske Patrioter, ou Patriotes danois, ait brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade d'Irak à Copenhague vendredi dernier.

C’est le dernier en date d'une série d'incidents survenus au Danemark et en Suède, qui ont déclenché une tempête diplomatique menaçant désormais les relations des États nordiques avec le monde musulman.

En début de semaine, Salwan Momika, un immigré irakien vivant en Suède, a profané le Coran, quelques semaines après avoir mis le feu à des pages du livre saint à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

En janvier, Rasmus Paludan, un dirigeant danois d'extrême droite, a également brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm.

Les dirigeants musulmans et les gouvernements du monde islamique ont condamné ces actes, qui avaient été autorisés par les autorités locales, apparemment en vertu du droit à la liberté d'expression.

Dans une déclaration faite dimanche, Hissein Brahim Taha, secrétaire général de l'OCI, a exprimé son profond mécontentement face à ces incidents répétés de « transgression des sacrements islamiques », ajoutant que de tels actes « constituent une incitation à la haine religieuse, à l'intolérance et à la discrimination » qui aurait des conséquences dangereuses.

« Brûler un exemplaire d'un livre saint, qu'il s'agisse du Coran, de la Bible, de la Torah ou de tout autre livre sacré, est absolument dégoûtant et injustifiable, et c'est un acte de haine extrême. Si ce n'est pas de la haine, alors qu'est-ce qui l'est ? Telle est ma question », s’est indigné Al-Ansari.

Il a accusé les autorités suédoises d'hypocrisie, mettant en avant des cas de militants d'extrême droite poursuivis à juste titre pour avoir utilisé des slogans nazis, alors que des actes antimusulmans sont restés impunis.

« Elles affirment que brûler le Coran ou tout autre livre saint fait partie de la liberté d'expression. Alors, qu'en est-il des slogans nazis ? C'est la question qui se pose », s’est-il interrogé.

« Mais pourquoi cela ne se produit-il que lorsqu'il s'agit de slogans nazis et pas lorsqu'il s'agit de prêcher la haine, contre 1,7 milliard de personnes, qu'il s'agisse de musulmans, de chrétiens, de juifs ou de n'importe quel groupe ?

« Tout ce que nous voulons, c'est que le gouvernement suédois procède à un examen sensé. Ce sera pour leur bien. Parce qu'en fin de compte, vous ne voulez pas mettre en péril les relations que vous avez avec 57 nations musulmanes pour satisfaire seulement une bande de radicaux et d'extrémistes qui veulent répandre la haine. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.