Riyad condamne l'insuffisance de la prévention des violations des valeurs sacrées de l'islam

Les récentes profanations publiques du Coran par des groupes ultranationalistes en Suède ont suscité la colère de la communauté internationale (Photo, AP).
Les récentes profanations publiques du Coran par des groupes ultranationalistes en Suède ont suscité la colère de la communauté internationale (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 23 juillet 2023

Riyad condamne l'insuffisance de la prévention des violations des valeurs sacrées de l'islam

  • Les récentes profanations publiques du Coran en Scandinavie ont suscité une grande colère
  • Les incidents ont incité les pays du Moyen-Orient à convoquer des diplomates suédois et danois

RIYAD : L'Arabie saoudite a exprimé samedi sa «ferme condamnation et son mécontentement» face à l'absence de mesures nécessaires pour empêcher la répétition d'incidents violant les valeurs sacrées de l'islam, a annoncé le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Les récentes profanations publiques du Coran par des groupes ultranationalistes en Suède ont suscité la colère de la communauté internationale, tandis que vendredi, un homme a mis le feu à un livre censé être le Coran devant l'ambassade d'Irak dans la capitale danoise, Copenhague.

Le ministère des affaires étrangères a déclaré qu'un «groupe extrémiste au Danemark a brûlé une copie du Saint Coran et a brandi des slogans de haine et de racisme contre l'Islam et les musulmans, devant l'ambassade de la République d'Irak dans la capitale, Copenhague.»

Ces incidents ont incité les pays du Moyen-Orient à convoquer les diplomates suédois et danois en signe de protestation.

Le ministère «a exprimé la condamnation de l’Arabie saoudite dans les termes les plus forts de ces actes qui incitent à la haine et à la violence entre les religions» et a mis en garde contre «la répétition de ces actes provocateurs» qui touchent des millions de musulmans dans le monde et «constituent une violation flagrante de toutes les lois et normes internationales.»

Jassem Albudaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, a également exprimé sa ferme condamnation et sa dénonciation de l'incendie et de la profanation d'un exemplaire du Coran à Copenhague.

Dans une déclaration publiée samedi, il a signalé que «la poursuite de ces actes odieux et de ce comportement irresponsable reflète l'extrémisme et la haine envers les religions» et a appelé le Danemark à «prendre des mesures immédiates pour que ces extrémistes répondent de leurs actes conformément aux lois, traités et normes internationales qui protègent et préservent les religions.»

Le Koweït a également condamné l'incident récent et a déclaré que «cet acte provocateur aggrave la haine, alimente l'extrémisme et offense les musulmans du monde entier.»

Le ministère des affaires étrangères a exhorté le gouvernement danois à révéler les motifs de «cet acte honteux et à prendre toutes les mesures juridiques nécessaires pour mettre un terme à ces actions et à ce comportement irresponsables.»

Il a également appelé le gouvernement danois à œuvrer pour «empêcher que de tels actes ne se reproduisent et pour que leurs auteurs répondent de leurs actes, estimant que la liberté d'expression ne doit pas être utilisée pour insulter l'islam et toutes les religions.»

Le ministère saoudien des affaires étrangères a appelé la communauté internationale à redoubler d'efforts pour lutter contre ces incidents, à adopter des lois qui criminalisent l'offense aux religions et à promouvoir l'adhésion aux conventions et résolutions internationales pertinentes, notamment la récente résolution du Conseil des droits de l'homme des Nations unies sur la lutte contre la haine religieuse, qui a été adoptée ce mois-ci.

La Tunisie a fait une déclaration similaire et a appelé tous les pays à respecter les valeurs saints afin que les «crimes odieux» qui contredisent les valeurs de coexistence et de tolérance ne soient pas répétés pour alimenter l'extrémisme et le terrorisme.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.