LONDRES: Six policiers de la ville française de Marseille ont été interrogés après qu’un homme d’origine nord-africaine a été grièvement blessé lors d’émeutes au début du mois.
Le jeune homme de 22 ans, identifié comme Hedi, a été retrouvé inconscient dans une rue après avoir été blessé par des balles en caoutchouc tirées avec un flash-ball et frappé à coups de matraque. Il a passé plusieurs jours à l’hôpital.
Des affrontements entre la police et les manifestants ont éclaté dans toute la France à la suite de la mort de l’adolescent Nahel Merzouk, abattu par la police à Paris le 27 juin.
Hedi, qui travaille comme assistant de direction dans un restaurant, confie au journal local La Provence que son ami et lui ont été abordés par des hommes armés, qui ont déclaré être des policiers, après avoir quitté un café près d’une zone qui a été le théâtre d’affrontements.
«Ils nous ont demandé ce que nous faisions là», raconte-t-il. «Je crois qu’on n’a même pas eu le temps de répondre. J’ai bloqué un coup de matraque avec mon bras, on s’est retourné pour partir en courant.» Selon Hedi, la police a tiré sur eux alors qu’ils couraient, et il a été assommé par la force du coup de feu.
«Ils m’ont tiré par les habits et m’ont traîné dans une ruelle, ils m’ont mis sur le dos, l’un d’eux a mis ses genoux sur mes jambes pour les bloquer», relate-t-il. Les balles de flash-ball font l’objet de vives critiques en France, de nombreuses personnes ayant été grièvement blessées lors de leur utilisation par les autorités.
Certaines victimes ont perdu leurs yeux et subi de graves lésions cérébrales à cause de ces balles, et au moins deux personnes sont décédées.
Les autorités affirment qu’elles constituent une ressource efficace et importante pour les mesures de dispersion des foules. Leur utilisation n’est pas très répandue en Europe, sauf en France.
La police locale de Marseille fait également l’objet d’une enquête après qu’un autre homme, identifié comme Mohammed B, a succombé à une crise cardiaque après avoir été touché par des tirs de flash-ball pendant les émeutes.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com