PARIS: Le nouveau ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a promis de "remettre le respect de l'autorité et les savoirs fondamentaux au coeur de l'Ecole" jeudi, à l'occasion de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur Pap Ndiaye.
M. Attal a fixé "trois priorités" au cours d'un discours prononcé dans la cour du ministère de l'Education nationale.
"Nous devons remettre le respect de l'autorité et les savoirs fondamentaux au coeur de l'école", a-t-il affirmé, insistant notamment sur le "respect de la laïcité".
"Si on tente de bafouer l'autorité de nos professeurs (...), je serai à vos côtés", a-t-il promis.
L'ex-ministre des Comptes publics a également promis de faire du remplacement des professeurs absents "une priorité".
"Il y aura un vrai changement concret et visible dès l'année scolaire qui arrive", a-t-il souligné alors que le "pacte" enseignant mis en oeuvre par son prédécesseur et promesse du candidat Macron comporte un volet dédié à juguler le nombre d'absences non-remplacées.
M. Attal souhaite en outre que chaque enfant puisse être "heureux" à l'école en promettant "les meilleures conditions d'apprentissage possibles" via notamment l'enjeu du bâti scolaire et de la rénovation thermique mais aussi en luttant contre le harcèlement scolaire, "une exigence morale".
Plus jeune ministre à avoir été nommé à la tête de l'Education nationale, M. Attal a choisi de ne pas éluder les interrogations autour de son âge.
"Oui je suis jeune, j'ai 34 ans mais on peut avoir 34 et de lourdes responsabilités. Un professeur sur trois a moins de 40 ans", a-t-il mis en avant.
Il a également voulu déminer dès son entrée en fonction son passé d'ancien élève de la très élitiste école privée, l'"école alsacienne" à Paris.
"Oui j'ai été à l'école privée. Je n'ai pas à renier et à m'excuser", appelant à ne "pas critiquer les parents qui font ce choix"
"Chaque mois je délocaliserai l'ensemble de mon équipe pendant trois jours dans des établissements scolaires", a-t-il encore ajouté soulignant vouloir s'appuyer sur les expériences du Conseil national de la refondation (CNR) sur l'Ecole.
"Il y aura un avant et un après", a-t-il complété avant un clin d'oeil "aux parents des classes moyennes" qui perdent "parfois confiance": "notre action est aussi pour vous".
Visiblement ému après la passation, Pap Ndiaye a fait valoir lors de son discours que le "temps de l'école n'est pas celui de l'information continue, des réseaux sociaux, des indignations surjouées et des petites phrases".