Wagner s'entraîne avec les forces spéciales bélarusses, annonce Minsk

Il s'agit de la première indication que l'accord visant à mettre fin à la mutinerie de Wagner le mois dernier est en cours de mise en œuvre. (REUTERS)
Il s'agit de la première indication que l'accord visant à mettre fin à la mutinerie de Wagner le mois dernier est en cours de mise en œuvre. (REUTERS)
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Publié le Jeudi 20 juillet 2023

Wagner s'entraîne avec les forces spéciales bélarusses, annonce Minsk

  • Au cours de la semaine, des unités des forces spéciales (bélarusses) et des représentants de l'entreprise (Wagner) vont s'entraîner aux missions de combat
  • La semaine dernière, Minsk avait déjà indiqué que les combattants de Wagner formaient des conscrits bélarusses, sur un terrain d'entraînement au sud-est de la capitale

MOSCOU : Les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner, contraints de partir au Bélarus après leur rébellion manquée en Russie fin juin, s'entraînent avec les forces spéciales de ce pays allié de Moscou, a annoncé Minsk jeudi.

"Au cours de la semaine, des unités des forces spéciales (bélarusses) et des représentants de l'entreprise (Wagner) vont s'entraîner aux missions de combat sur le terrain d'entraînement de Bretsky", près de la frontière avec la Pologne, a annoncé le ministère bélarusse de la Défense sur Telegram.

Il a ensuite publié les "premières photos" de ces entraînements et expliqué que "dans la situation géopolitique actuelle, l'expérience réelle du combat (de Wagner) est une occasion de continuer à développer" la modernisation et le rééquipement de l'armée bélarusse.

La semaine dernière, Minsk avait déjà indiqué que les combattants de Wagner formaient des conscrits bélarusses, sur un terrain d'entraînement au sud-est de la capitale, Minsk.

Le terrain d'entraînement de Bretsky est situé à moins de cinq kilomètres de la frontière avec la Pologne, le ministère polonais de la Défense ayant assuré jeudi à l'AFP avoir "renforcé la coopération de l'armée polonaise avec les gardes-frontières à travers, entre autres, une intensification d'opérations conjointes à la frontière".

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté dit accorder "une attention accrue" aux mouvements militaires polonais, car "l'agressivité de la Pologne à l'égard du Belarus et de la Fédération de Russie est une réalité".

Les combattants de Wagner ont joué un rôle majeur dans l'offensive russe en Ukraine, notamment en première ligne dans la sanglante bataille pour Bakhmout (est), dont la capture a été revendiquée en mai par Moscou après des mois de siège ayant dévasté la ville.

Le 24 juin, point culminant de semaines de conflit larvé avec l'état-major russe, ils avaient occupé pendant plusieurs heures un quartier général de l'armée à Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, et parcouru plusieurs centaines de kilomètres vers Moscou, ébranlant le pouvoir russe.

Leur rébellion a pris fin soir du 24 juin, avec un accord prévoyant le départ au Bélarus du patron de Wagner, Evguéni Prigojine. Ses combattants s'étaient vus proposer de rejoindre les troupes régulières, de retourner à la vie civile ou de partir avec leur chef pour le Bélarus.

Mercredi soir, une vidéo publiée par des comptes Telegram se revendiquant proches de Wagner, mais que l'AFP n'a pas pu authentifier, montrait Evguéni Prigojine accueillir ses hommes "sur le sol bélarusse" et leur expliquer qu'ils ne combattront plus en Ukraine, où "ce qui se passe sur le front est une honte et nous n'avons pas besoin d'y participer".

Dans cette vidéo, Evguéni Prigojine demande aussi à ses troupes de mener à bien l'entraînement de l'armée du Bélarus et de se préparer pour "un nouveau voyage en Afrique", où Wagner est déjà présent dans plusieurs pays.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.