Canicule: Le sud-est de la France continue à battre des records de température

Une enseigne de pharmacie indique une température extérieure de 36 degrés Celsius à Nîmes, dans le sud de la France, alors que la canicule s'installe sur tout le continent, le 19 juillet 2023 (Photo, AFP).
Une enseigne de pharmacie indique une température extérieure de 36 degrés Celsius à Nîmes, dans le sud de la France, alors que la canicule s'installe sur tout le continent, le 19 juillet 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 20 juillet 2023

Canicule: Le sud-est de la France continue à battre des records de température

  • Le sud-est de la France touché par la canicule depuis plusieurs jours a continué de battre des records de températures mercredi
  • La température la plus élevée jamais relevée en France est de 46,0 °C à Vérargues (Hérault) le 28 juin 2019

PARIS: Le sud-est de la France touché par la canicule depuis plusieurs jours a continué de battre des records de températures mercredi, aussi bien de jour que de nuit, a annoncé Météo-France.

Dans l'après-midi, plusieurs communes des Alpes-Maritimes ont battu leurs records mensuels pour un mois de juillet: Tende avec 35 degrés, Le Castellet avec 36 degrés et Caussols, situé à 1 268 mètres d'altitude, avec 31,3°C.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des records absolus (plus haute température tous mois confondus) de températures minimales ont été égalés ou dépassés en Corse à Cap-Pertusato, avec 26,7°C, dans les Alpes à Meythet (Haute-Savoie), avec 22,3 °C (égalant le précédent record d'août 1994) ou à Grenoble-St Geoirs (Isère) avec 22,5°C et à Chambery-Aix (Savoie) avec 24,8°C.

Depuis plusieurs jours, ces températures qui ne descendent pas sous les 20 degrés - synonyme de "nuits tropicales", particulièrement éprouvantes pour les organismes - ont également concerné plusieurs villes plus au sud comme Nice ou Menton.

Mardi, plusieurs records absolus avaient déjà été battus: à Tiranges (Haute-Loire) avec 40,6 degrés (précédent record 40,2°C), à Serralongue (Pyrénées-Orientales) avec 40,4°C, à l'Alpe d'Huez (Isère) avec 29,5°C relevés à 1 860 mètres, à Renno en Corse avec 38,3°C et à Avrieux en Savoie avec 36°C au-delà des 1 000m d'altitude.

Des records mensuels avaient également été franchis à Aups dans le Var avec 38,6°C, Vauvenargues dans les Bouches-du-Rhône avec 37,3°C et à Luchon en Haute-Garonne avec 38,0°C.

Ces températures étaient entre 6,9 et 13,4 degrés au-dessus des normales pour un 18 juillet.

Vigilance rouge

La température la plus élevée jamais relevée en France est de 46,0 °C à Vérargues (Hérault) le 28 juin 2019, rappelle Météo-France.

Le sud-est de la France est affecté par une vague de chaleur qui traverse l'ouest du bassin méditerranéen, particulièrement touché par les effets du réchauffement climatique.

Plusieurs pays européens ont d’ailleurs émis une vigilance rouge canicule sur certaines de leurs régions: l'Italie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, le Monténégro, la Serbie ainsi que l'Espagne, signale Météo France.

Cet épisode caniculaire devrait encore se poursuivre jeudi sur neuf départements français (Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône, Haute-Corse, Corse-du-Sud, Alpes-Maritimes, Var, Alpes-de-Haute-Provence et Vaucluse), qui resteront en vigilance orange. Ce niveau signifie que les habitants sont appelés à être "très vigilants" aux conséquences possibles de l'événement, notamment pour les personnes "sensibles ou exposées".

Dans ces départements, les températures de la nuit de mercredi à jeudi resteront très élevées, avec des minimales souvent comprises entre 22 et 26°C.


Paris entend résoudre les tensions avec Alger « sans aucune faiblesse »

le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
Short Url
  • Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ».
  • « L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

PARIS : Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ». Il s'exprimait au lendemain d'un entretien entre les présidents français et algérien, qui visait à renouer le dialogue après huit mois de crise diplomatique sans précédent.

« Les tensions entre la France et l'Algérie, dont nous ne sommes pas à l'origine, ne sont dans l'intérêt de personne, ni de la France, ni de l'Algérie. Nous voulons les résoudre avec exigence et sans aucune faiblesse », a déclaré Jle chef de la diplomatie française devant l'Assemblée nationale, soulignant que « le dialogue et la fermeté ne sont en aucun cas contradictoires ».

« L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

Les Français « ont droit à des résultats, notamment en matière de coopération migratoire, de coopération en matière de renseignement, de lutte contre le terrorisme et au sujet bien évidemment de la détention sans fondement de notre compatriote Boualem Sansal », a affirmé le ministre en référence à l'écrivain franco-algérien condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien. 


Algérie: Macron réunit ses ministres-clés au lendemain de la relance du dialogue

Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
Short Url
  • Emmanuel Macron  réunit mardi plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune
  • Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales.

PARIS : Emmanuel Macron  réunit mardi à 18H00 plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue, a appris l'AFP de sources au sein de l'exécutif.

Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales après des mois de crise, selon le communiqué conjoint publié lundi soir.

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, effectuera de même une visite prochainement pour relancer la coopération judiciaire.

Le communiqué ne mentionne pas en revanche le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, figure du parti de droite Les Républicains, partisan d'une ligne dure à l'égard de l'Algérie ces derniers mois, notamment pour obtenir une nette augmentation des réadmissions par le pays de ressortissants algériens que la France souhaite expulser.

Bruno Retailleau sera présent à cette réunion à l'Élysée, avec ses deux collègues Barrot et Darmanin, ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati, et celui de l'Économie, Éric Lombard, ont rapporté des sources au sein de l'exécutif.

 Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on affirme à l'AFP que si la relance des relations décidée par les deux présidents devait bien aboutir à une reprise des réadmissions, ce serait à mettre au crédit de la « riposte graduée » et du « rapport de force » prônés par Bruno Retailleau. 


Algérie: la relance de la relation décriée par la droite

Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle  afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF).
  • Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

PARIS : La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF), Laurent Wauquiez déplorant « une riposte très provisoire » et Éric Ciotti, allié du RN, dénonçant une relation « insupportable » entre les deux pays.

« La riposte était très graduée et en plus très provisoire », a réagi Laurent Wauquiez sur X au lendemain de la conversation entre les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune, qui ont acté une relance de la relation bilatérale, après des mois de crise.

Lors de la réunion du groupe des députés LR, l'élu de Haute-Loire, qui brigue la présidence du parti face au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, s'est dit convaincu que les autorités algériennes n'accepteront pas les OQTF.

« On va se retrouver dans 90 jours avec les OQTF dangereux qui seront dans la nature. Nous ne pouvons pas l'accepter », a déploré le député de Haute-Loire.

De son côté, Éric Ciotti, l'ancien président des LR alliés avec le RN, a directement ciblé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur CNews, lui reprochant de n'avoir montré que « des petits muscles face à Alger ».

Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

« La relation privilégiée Macron-Algérie depuis 2016 perdure. Et cette relation est insupportable, parce qu'elle traduit un recul de notre pays. »

Les deux présidents, qui se sont entretenus le jour de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, ont marqué « leur volonté de renouer le dialogue fructueux », selon un communiqué commun.

La reprise des relations reste toutefois subordonnée à la libération de l'écrivain Boualem Sansal et à des enjeux de politique intérieure dans les deux pays.