L'Irak fustige Washington pour des propos concernant le patriarche chaldéen

Un ecclésiastique catholique se tient sous un crucifix pendant la messe lors de la cérémonie de réouverture d'une église au monastère chaldéen de Saint-Georges (Mar Korkis) dans la ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, le 19 novembre 2021 (Photo, AFP).
Un ecclésiastique catholique se tient sous un crucifix pendant la messe lors de la cérémonie de réouverture d'une église au monastère chaldéen de Saint-Georges (Mar Korkis) dans la ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, le 19 novembre 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 20 juillet 2023

L'Irak fustige Washington pour des propos concernant le patriarche chaldéen

  • L'ambassade américaine recevra une «convocation» pour les déclarations de Washington au sujet du cardinal Louis Raphaël Sako
  • Les Etats-Unis ont réagi mardi à l'affaire en dénonçant un «harcèlement» et s'inquiétant que «la position du cardinal en tant que leader respecté de l'Eglise puisse être ainsi attaquée»

BAGDAD: La présidence irakienne a fustigé mercredi le département d'Etat américain pour avoir dénoncé le "harcèlement" dont fait l'objet selon Washington le patriarche de l'Eglise catholique chaldéenne d'Irak.

Dans un communiqué, la présidence assure que l'ambassade américaine recevra une "convocation" pour les déclarations de Washington au sujet du cardinal Louis Raphaël Sako, figure publique et interlocuteur incontournable au sein de la minorité chrétienne.

Depuis plusieurs mois, le cardinal enchaîne les passes d'armes avec Rayan al-Kildani: ce parlementaire visé par des sanctions américaines depuis 2019 est le chef du parti chrétien Babyliyoun, dont l'aile armée fait partie du Hachd al-Chaabi, les anciens paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières.

Depuis début juillet, les tensions impliquent aussi le président irakien Abdel Latif Rachid: arguant de son inconstitutionnalité, il a révoqué un décret de 2013 reconnaissant les fonctions du cardinal.

Les Etats-Unis ont réagi mardi à l'affaire en dénonçant un "harcèlement" et s'inquiétant que "la position du cardinal en tant que leader respecté de l'Eglise puisse être ainsi attaquée". "C'est un coup porté à la liberté religieuse", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

L'Irak «déçue»

La présidence irakienne s'est dite mercredi "déçue par ces accusations", expliquant que si le décret avait été annulé c'est parce que l'Etat ne peut se mêler des affaires de l'Eglise ou de toute autre institution religieuse.

Et de souligner que cette révocation n'empêche "en aucun cas" le cardinal "de mener à bien ses fonctions au sein de l'Eglise chaldéenne" et "ne lui retire en rien de son autorité".

Mais selon le cardinal, le décret révoqué lui permettait légalement d'administrer les biens de la communauté. En signe de protestation, il avait annoncé samedi qu'il allait quitter le patriarcat à Bagdad pour s'installer au Kurdistan autonome d'Irak (nord).

Dans un pays ravagé par des conflits à répétition et miné par une corruption endémique, le cardinal et M. Kildani s'accusent mutuellement d'accaparer illégalement des propriétés des chrétiens.

Forte de plus de 1,5 million de personnes en 2003 – soit 6% de la population avant l'invasion américaine de l'Irak – la communauté chrétienne s'est réduite comme peau de chagrin à quelque 400 000 âmes. Beaucoup ont fui les violences qui ont ensanglanté leur pays.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.