A un an de l'événement, Macron réunit le gouvernement mercredi sur les JO de Paris

Les sujets des "transport, de la sécurité, ou encore de la qualité de l'offre hotelière et de la restauration" seront notamment abordés. (Photo, AFP)
Les sujets des "transport, de la sécurité, ou encore de la qualité de l'offre hotelière et de la restauration" seront notamment abordés. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 18 juillet 2023

A un an de l'événement, Macron réunit le gouvernement mercredi sur les JO de Paris

  • A la mi-mars, le président avait annoncé vouloir «recevoir la planète dans les meilleures conditions possibles de sécurité, d’organisation, de responsabilité sociale et écologique»
  • «Ces cinq cents jours, ce seront ceux aussi de la mobilisation nationale», avait-il ajouté dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux

PARIS: Le président de la République Emmanuel Macron va réunir mercredi la plupart des membres du gouvernement pour un comité olympique à un an des JO de Paris, avec une acuité particulière donnée à "l'accueil des touristes" et l'"image de la France", a-t-on appris auprès de l'Elysée.

A la mi-mars, lorsqu'Emmanuel Macron avait reçu les entreprises des JO à 500 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024, le président avait annoncé vouloir "recevoir la planète dans les meilleures conditions possibles de sécurité, d’organisation, de responsabilité sociale et écologique".

"Ces cinq cents jours, ce seront ceux aussi de la mobilisation nationale", avait-il ajouté dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Une ambition que le président devrait reprendre mercredi devant ses ministres réunis afin de faire l'état des lieux sur "l'organisation la plus logistique des Jeux, pour s'assurer qu'on soit dans les délais et dans les budgets", a-ton indiqué à l'Elysée.

Le président de la République devrait notamment demander à son gouvernement des précisions et d'éventuelles propositions sur "deux points un peu plus importants (...) sur l'héritage et la mobilisation des Français (...) et puis sur cette question de l'expérience touristique et de l'image de la France que les touristes auront à l'issue des Jeux olympiques".

Les sujets des "transport, de la sécurité, ou encore de la qualité de l'offre hotelière et de la restauration" seront notamment abordés, des points "sur lesquels Emmanuel Macron "attend de ses ministres des propositions à la hauteur de l'ambition qu'on fixe pour les JO", précise l'Elysée.


Paris s’apprête à reconnaître un Etat palestinien, Tel Aviv s’insurge

Le président français Emmanuel Macron qui ne cache plus son intérêt croissant pour une telle reconnaissance, qu’il qualifie de « devoir moral » mais aussi d’ « exigence politique », reste toutefois prudent, « Cela ne peut se faire que sous certaines conditions », martèle-t-il depuis plusieurs semaines. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron qui ne cache plus son intérêt croissant pour une telle reconnaissance, qu’il qualifie de « devoir moral » mais aussi d’ « exigence politique », reste toutefois prudent, « Cela ne peut se faire que sous certaines conditions », martèle-t-il depuis plusieurs semaines. (AFP)
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  • Alors que le conflit à Gaza continue de provoquer des drames humanitaires et d’enflammer la scène internationale, la France semble de plus en plus tentée de franchir un cap diplomatique vers la reconnaissance officielle d’un État palestinien
  • Cette perspective suscite une réaction virulente du gouvernement israélien et cristallise des tensions croissantes entre Paris et Tel Aviv

PARIS: La tension entre Paris et Tel Aviv est montée d’un cran ces derniers jours, le gouvernement israélien ne voyant pas d’un bon œil, l’évolution de la position française vers une reconnaissance d’un État palestinien.

Alors que le conflit à Gaza continue de provoquer des drames humanitaires et d’enflammer la scène internationale, la France semble de plus en plus tentée de franchir un cap diplomatique vers la reconnaissance officielle d’un État palestinien.

D’autre part, cette reconnaissance est l’un des principaux sujets qui seront au menu de la conférence internationale présidée par la France et l’Arabie Saoudite à New York, le 18 juin.

Cette perspective suscite une réaction virulente du gouvernement israélien et cristallise des tensions croissantes entre Paris et Tel Aviv.

L’objectif affiché par Paris est d’éviter qu’une reconnaissance, aussi légitime soit-elle sur le plan politique, ne soit instrumentalisée par les factions les plus radicales ou ne sape les perspectives de paix durable.

À la suite d’une réunion de préparation tenue récemment à New York, la diplomatie française a indiqué que la conférence pourrait être l’occasion d’annoncer une décision symboliquement puissante, bien que toujours conditionnée à plusieurs garanties.

Le président français Emmanuel Macron qui ne cache plus son intérêt croissant pour une telle reconnaissance, qu’il qualifie de « devoir moral » mais aussi d’ « exigence politique », reste toutefois prudent, « Cela ne peut se faire que sous certaines conditions », martèle-t-il depuis plusieurs semaines. 

Parmi ces conditions: la libération des otages encore détenus par le Hamas, l’exclusion du mouvement de la gouvernance d’un éventuel État palestinien, ainsi que la reconnaissance claire d’Israël et de son droit à vivre en sécurité.

Dans cette optique, la diplomatie française s’emploie à obtenir des assurances de la part des acteurs palestiniens et des pays arabes alliés. 

Lors du forum de défense Shangri-La Dialogue à Singapour, le président français a mis en garde contre le « deux poids deux mesures » des puissances occidentales. 

L’objectif affiché par Paris est d’éviter qu’une reconnaissance, aussi légitime soit-elle sur le plan politique, ne soit instrumentalisée par les factions les plus radicales ou ne sape les perspectives de paix durable.

C’est depuis l’Asie du Sud-Est, où il effectuait une tournée diplomatique fin mai, qu’Emmanuel Macron a haussé le ton.

Lors du forum de défense Shangri-La Dialogue à Singapour, le président français a mis en garde contre le « deux poids deux mesures » des puissances occidentales. 

« Si les Occidentaux abandonnent Gaza et laissent faire Israël, ils perdront toute crédibilité auprès du reste du monde », a-t-il averti.

Le président a également fustigé les « pays révisionnistes » qui cherchent à imposer leur domination par la force, une critique à peine voilée à l’égard de certaines pratiques israéliennes dans les territoires occupés. 

Ce langage direct et justifié, au regard du rejet persistant d’Israël de toute proposition de Trèves à Gaza, et de la poursuite de la destruction méthodique de l’enclave sans se soucier des victimes, a suscité l’ire de Tel Aviv.

Le ministère israélien de la défense Israël Katz a réagi avec une rare virulence, accusant Macron d’être « en croisade contre l’État juif ».

Il l’a également accusé de vouloir « récompenser les terroristes djihadistes » en reconnaissant un État palestinien. 

« Il ne fait aucun doute que sa fête nationale sera désormais le 7 octobre », a-t-il même lancé dans un communiqué incendiaire, en référence à l’attaque du Hamas en octobre 2023.

Sur le même ton belliqueux, repris d’ailleurs par des figures politiques israéliennes, Katz qui a qualifié la reconnaissance d’un État palestinien de « déclaration de papier » vouée à finir « dans la poubelle de l’histoire ».

Il a affirmé que l’État hébreu continuerait de bâtir « sur le terrain », en allusion à une intensification de la colonisation.

D’ailleurs, ces propos surviennent à la suite de l’annonce par le gouvernement israélien d’un projet majeur d’expansion des implantations israéliennes en Cisjordanie.

Cette escalade coïncide avec une sorte de retournement de l’opinion publique en France, où au bout de plus de 19 mois d’opérations sanglantes à Gaza, le soutien à une reconnaissance de la Palestine gagne du terrain. 

Selon un sondage Odoxa pour Public Sénat, 63 % des Français se disent favorables à cette initiative. 

Sur les mesures concrètes évoquées, 75 % des sondés soutiennent l’arrêt de la livraison d’armes à Israël, 62 % souhaitent suspendre l’accord d’association entre l’UE et Israël, et 58 % se prononcent en faveur d’un embargo sur les produits israéliens. 

En adoptant des positions de plus en plus critiques contre Israël, Macron semble vouloir repositionner la diplomatie française sur une ligne plus équilibrée au risque d’entrer en collision avec les orientations du gouvernement israélien.

La France n’est pas isolée dans cette démarche, L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont d’ores et déjà reconnu l’État palestinien.

Cependant, une reconnaissance française de l’Etat palestinien est particulièrement irritante pour Israël, d’autant plus que la plus grande communauté juive d’Europe est française et compte environ 600 milles personnes.

S’il est vrai qu’elles n’ont pas radicalement changé la donne sur le terrain, mais ces reconnaissances ont redonné une visibilité à la solution à deux États, longtemps reléguée au second plan.

Emmanuel Macron, souvent critiqué pour son approche prudente sur ce dossier, semble vouloir s’inscrire dans cette dynamique européenne, mais en gardant un levier diplomatique et affirme qu’il reconnaîtra la Palestine « lorsque ce sera utile », dans l’espoir de relancer un processus politique crédible.

La date du 18 juin, fixée pour la conférence internationale, pourrait marquer un tournant, ce jour-là, Macron pourrait prendre la parole depuis le siège des Nations unies pour annoncer la reconnaissance française de la Palestine, dans le cadre d’une démarche collective.

Mais cette décision reste suspendue à de nombreuses inconnues, dont en premier lieu la position des États-Unis, la dynamique interne de l’Union européenne, et l’évolution de la situation humanitaire à Gaza. 

En adoptant des positions de plus en plus critiques contre Israël, Macron semble vouloir repositionner la diplomatie française sur une ligne plus équilibrée au risque d’entrer en collision avec les orientations du gouvernement israélien.

 


La France : l'Assemblée nationale veut faire d'Alfred Dreyfus un général

Dernière photo connue prise dans les années 30 du capitaine Alfred Dreyfus. (Photo by AFP)
Dernière photo connue prise dans les années 30 du capitaine Alfred Dreyfus. (Photo by AFP)
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  • l'ancien Premier ministre et député Gabriel Attal, d'un « acte de réparation » visant à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation.
  • Le texte, qui prévoit de l'élever au rang de général de brigade, le premier grade de la hiérarchie des généraux, devrait être présenté en fin d'après-midi en première lecture, avant de poursuivre son parcours parlementaire au Sénat. 

PARIS : L'Assemblée nationale française va se pencher lundi sur une proposition de loi visant à élever Alfred Dreyfus, officier juif condamné à tort à la fin du XIX^e siècle pour avoir soi-disant aidé l'Allemagne à espionner la France, au rang de général.

Il s'agirait, selon l'ancien Premier ministre et député Gabriel Attal, d'un « acte de réparation » visant à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation.

Et ce, dans un contexte où « l'antisémitisme qui frappa Alfred Dreyfus n’appartient pas à un passé révolu », a ajouté le président de Renaissance, le parti fondé par le président Emmanuel Macron, dans l'exposé des motifs du texte.

Le texte, qui prévoit de l'élever au rang de général de brigade, le premier grade de la hiérarchie des généraux, devrait être présenté en fin d'après-midi en première lecture, avant de poursuivre son parcours parlementaire au Sénat. 

En 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné pour trahison et contraint à l'exil sur l'île du Diable en Guyane, sur la base de fausses accusations alimentées par un antisémitisme profondément ancré dans la société française de la fin du XIX^e siècle.

En 1906, un arrêt de la Cour de cassation le disculpe, entraînant sa réintégration dans l'armée. Dans la foulée, une loi le nomme chef d’escadron, l'équivalent du grade de commandant, avec effet le jour de la promulgation de la loi.

Une « injustice » selon le rapporteur de la proposition de loi, le député Charles Sitzenstuhl, issu du camp présidentiel, car « la réintroduction du capitaine Dreyfus au grade de chef d’escadron ne correspond pas à une reconstitution de carrière complète ». 

Alfred Dreyfus demandera lui-même à voir sa carrière revalorisée, sans obtenir gain de cause, et quittera l'armée en 1907, avant de servir à nouveau pendant la Première Guerre mondiale.

M. Sitzenstuhl note que la question de la réhabilitation pleine et entière d'Alfred Dreyfus « a été longtemps occultée et ignorée, en dehors de sa famille et des spécialistes de l’Affaire ».

Un pas est franchi en 2006, lors d'un hommage de la Nation en son honneur : le président de la République de l'époque, Jacques Chirac, reconnaît que « justice (ne lui) a pas complètement été rendue » et qu'il n'a pu bénéficier de « la reconstitution de carrière à laquelle il avait pourtant droit ».

En 2021, M. Macron a estimé qu'il revenait « sans doute à l'institution militaire, dans un dialogue avec les représentants du peuple français » de nommer Dreyfus général à titre posthume.


Sanofi acquiert la société de biotechnologie Blueprint pour 9,1 milliards de dollars

Cette photographie montre le logo de Sanofi sur son site d'Amilly, le 13 mars 2025. Les actions de Sanofi ont chuté de 5,30 % à 87,10 euros en début de séance à la Bourse de Paris le 30 mai 2025, après l'annonce de l'échec d'une des études cliniques en phase finale avant la commercialisation d'un traitement contre la bronchite du fumeur. (Photo de JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)
Cette photographie montre le logo de Sanofi sur son site d'Amilly, le 13 mars 2025. Les actions de Sanofi ont chuté de 5,30 % à 87,10 euros en début de séance à la Bourse de Paris le 30 mai 2025, après l'annonce de l'échec d'une des études cliniques en phase finale avant la commercialisation d'un traitement contre la bronchite du fumeur. (Photo de JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)
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  • Pour cette acquisition, Sanofi versera 129 dollars par action, ce qui représente une valeur d'environ 9,1 milliards de dollars (plus de 7,9 milliards d'euros).
  • Blueprint, une société biotechnologique basée aux États-Unis et cotée en Bourse, est notamment spécialisée dans la mastocytose systémique, une maladie orpheline.

PARIS : Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé lundi l'acquisition de la société américaine Blueprint Medicines Corporation, spécialisée dans les maladies immunologiques rares, afin de renforcer sa position dans ce domaine.

Pour cette acquisition, Sanofi versera 129 dollars par action, ce qui représente une valeur d'environ 9,1 milliards de dollars (plus de 7,9 milliards d'euros).

« Sous réserve de la réalisation » de plusieurs étapes de développement clinique et de réglementation, la valorisation totale pourrait atteindre 9,5 milliards de dollars (8,3 milliards d'euros), selon le groupe français.

« Cette acquisition représente un bond en avant stratégique dans nos portefeuilles maladies rares et immunologie », estime Paul Hudson, PDG de Sanofi, cité dans le communiqué.

Blueprint, une société biotechnologique basée aux États-Unis et cotée en Bourse, est notamment spécialisée dans la mastocytose systémique, une maladie orpheline caractérisée par l'activation ou la prolifération anormale de cellules appelées mastocytes dans les tissus, le plus fréquemment la peau et la moelle osseuse. Chez les patients atteints de la forme systémique de la maladie, ces mastocytes peuvent endommager les organes.

L'acquisition comprend notamment le Ayvakit/Ayvakyt (avapritinib), « seul médicament approuvé » pour cette maladie rare, selon le communiqué.

L'opération « complète les récentes acquisitions de médicaments en phase de développement précoce qui demeurent notre principal domaine d'intérêt », poursuit M. Hudson.

Le 22 mai, Sanofi avait annoncé l'acquisition de Vigil Neuroscience, Inc., une société de biotechnologie spécialisée dans le développement de médicaments innovants pour le traitement des maladies neurodégénératives, pour 470 millions de dollars.

Le rachat de Blueprint « n'aura pas d'impact significatif sur les orientations financières de Sanofi pour 2025 », indique le groupe français.