Biden accepte de rencontrer aux Etats-Unis le Premier ministre israélien

Le président américain Joe Biden a invité lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington pour une visite officielle à une date à déterminer (Photo, AP/Reuters).
Le président américain Joe Biden a invité lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington pour une visite officielle à une date à déterminer (Photo, AP/Reuters).
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Publié le Mardi 18 juillet 2023

Biden accepte de rencontrer aux Etats-Unis le Premier ministre israélien

  • «Le président Biden a invité le Premier ministre pour une réunion bientôt aux Etats-Unis. Le Premier ministre a accepté l'invitation»
  • Cette invitation survient alors que le gouvernement de M. Netanyahou continue de défendre un projet de réforme judiciaire controversé

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a accepté lundi de recevoir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou d'ici à la fin de l'année aux Etats-Unis, signe d'un apaisement des tensions entre leurs deux administrations.

Il s'agirait de la première réunion entre les deux chefs d'Etat depuis le retour de Benjamin Netanyahou fin 2022 à la tête du gouvernement israélien.

"Le président Biden a invité le Premier ministre pour une réunion bientôt aux Etats-Unis. Le Premier ministre a accepté", a indiqué lundi le bureau de M. Netanyahou dans un communiqué, évoquant un entretien téléphonique "long et chaleureux" entre les deux hommes.

Le communiqué de la Maison Blanche, publié plusieurs heures après, ne mentionnait quant à lui aucune rencontre ou invitation.

Interrogé au sujet de cette invitation par des journalistes, un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a indiqué que MM. Biden et Netanyahou étaient "tombés d'accord pour se rencontrer, probablement avant la fin de l'année", peut-être "durant l'automne".

Cependant, il a refusé de préciser si cette réunion se tiendrait à la Maison Blanche ou ailleurs, indiquant que "les détails" étaient encore en discussion.

L'annonce de cette invitation survient le jour même où le président israélien Isaac Herzog, qui joue un rôle essentiellement protocolaire, s'est envolé pour Washington, où il a été convié par M. Biden.

Gouvernement «extrémiste»

Les relations entre les Etats-Unis et Israël, se sont détériorées depuis le retour au pouvoir de M. Netanyahou en décembre.

M. Biden a notamment critiqué le projet de réforme judiciaire controversé du gouvernement Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire du pays, et qui a entraîné des manifestations massives depuis plusieurs mois.

"C'est l'un des gouvernements (...) les plus extrémistes que je n'ai jamais vu" en Israël, avait déclaré début juillet le président américain.

Lors de la conversation téléphonique entre les deux dirigeants, M. Netanyahou "a tenu au courant le président américain au sujet de la loi qui devrait être adoptée la semaine prochaine devant le Parlement, et son intention d'essayer (...) d'obtenir un large soutien public (...) pour le reste du processus" législatif, a indiqué lundi le bureau du Premier ministre.

Selon la Maison Blanche, Joe Biden a réitéré à cette occasion "le besoin d'obtenir le consensus le plus large possible", soulignant que le "partage de valeurs démocratiques communes a toujours été et doit rester la marque de fabrique de la relation Etats-Unis Israël", précise le communiqué.

Le démocrate a également fait part de "ses préoccupations face à la poursuite de l'expansion des colonies juives" et a insisté sur "la nécessité de prendre des mesures pour préserver la viabilité" d'un futur État palestinien, poursuit-elle.

A la question de savoir pourquoi il n'avait pas encore invité M. Netanyahou à Washington, M. Biden avait répondu plus tôt en juillet à la chaîne de télévision américaine CNN qu'il avait "d'autres contacts", comme M. Herzog.

M. Herzog doit s'adresser aux deux chambres du Congrès réunies en session plénière lors de sa visite mardi et mercredi.

Benjamin Netanyahou, qui a remporté avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite les élections de novembre 2022, est accusé de corruption dans une série d'affaires.


Etats-Unis: quatre morts et des dizaines de blessés dans une fusillade

Un groupe de jeunes de l'église de Dothan (Alabama) prie devant l'église Emanuel AME à l'occasion du premier anniversaire de la fusillade, le 17 juillet 2015 à Charleston (Caroline du Sud). (Photo d'archives AFP)
Un groupe de jeunes de l'église de Dothan (Alabama) prie devant l'église Emanuel AME à l'occasion du premier anniversaire de la fusillade, le 17 juillet 2015 à Charleston (Caroline du Sud). (Photo d'archives AFP)
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  • Trois adultes, deux hommes et une femme, ont été retrouvés sur le trottoir, mortellement blessés par balle, tandis qu'une quatrième victime est décédée dans un hôpital local, a-t-il rapporté
  • Au total, des dizaines de personnes ont été touchées par des tirs, dont quatre se trouvent dans un état grave, a précisé M. Fitzgerald

WASHINGTON: Une fusillade impliquant plusieurs personnes en Alabama, dans le sud des Etats-Unis, a fait au moins quatre morts et des dizaines de blessés, a annoncé la police dimanche.

"Nous pensons que plusieurs tireurs ont fait feu à plusieurs reprises sur un groupe de personnes" dans un quartier de Birmingham samedi soir, a déclaré Truman Fitzgerald, un officier de police, à des médias locaux.

Trois adultes, deux hommes et une femme, ont été retrouvés sur le trottoir, mortellement blessés par balle, tandis qu'une quatrième victime est décédée dans un hôpital local, a-t-il rapporté.

Au total, des dizaines de personnes ont été touchées par des tirs, dont quatre se trouvent dans un état grave, a précisé M. Fitzgerald.

La police n'a encore procédé à aucune arrestation, a-t-il poursuivi, exhortant la population à fournir toute information susceptible de faciliter l'enquête.

Les pompiers sont intervenus samedi soir et ont bouclé la zone.

Avec plus d'armes à feu que d'habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par arme à feu le plus élevé de tous les pays développés.

Les fusillades y sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n'ont jusqu'à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés à leurs armes.


Berlin appelle à désamorcer d'urgence l'escalade au Proche-Orient

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  • A l'instar du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, début septembre, Berlin appelle samedi à l'application de la résolution 1701 de l'ONU
  • Cette résolution, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipule que seule l'armée libanaise et la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) soient déployées dans le sud du Liban

FRANCFORT: Les autorités allemandes ont insisté samedi sur le "besoin urgent" de mesures au Proche-Orient, en suggérant de passer par la voie diplomatique, au moment où le front de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza s'étend au Liban.

"Encore une fois, toute la région retient son souffle", c'est pourquoi "nous avons un besoin urgent de mesures concrètes au Proche-Orient pour désamorcer la situation et éviter de nouvelles victimes civiles", a écrit le ministère des Affaires étrangères sur X.

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a été en contact avec ses homologues en Israël et au Liban pour discuter des prochaines étapes nécessaires, est-il précisé.

Dans le même temps, le gouvernement fédéral se dit "profondément préoccupé" par la récente escalade du conflit au Proche-Orient au Liban, se disant aussi convaincu que celle-ci "n'est pas inévitable", selon un communiqué du porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit.

"Une solution diplomatique au conflit doit être possible", est-il ajouté.

A l'instar du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, début septembre, Berlin appelle samedi à l'application de la résolution 1701 de l'ONU.

Cette résolution, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipule que seule l'armée libanaise et la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) soient déployées dans le sud du Liban.

Depuis mardi, des attaques menées par Israël ou qui lui sont imputées ont fait plus de 70 morts et quelque 3.000 blessés au Liban.

Ce conflit "ne doit pas se transformer en un embrasement régional", prévient la chancellerie.

Un tel scénario "aurait des conséquences terribles et durables pour les populations de toute la région, et les destructions résultant d'une telle confrontation "seraient catastrophiques", conclut-elle.

jpl/fio

© Agence France-Presse


Immigration illégale : Berlin et Paris appellent l'UE à négocier avec Londres

Les premiers intervenants aident les migrants à débarquer du navire espagnol Salvamento Maritimo (agence de recherche et de sauvetage en mer) après que 3 bateaux "cayuco" avec environ 180 personnes à bord soient arrivés au port de La Restinga sur l'île canarienne d'El Hierro, tôt le 19 septembre 2024. (AFP)
Les premiers intervenants aident les migrants à débarquer du navire espagnol Salvamento Maritimo (agence de recherche et de sauvetage en mer) après que 3 bateaux "cayuco" avec environ 180 personnes à bord soient arrivés au port de La Restinga sur l'île canarienne d'El Hierro, tôt le 19 septembre 2024. (AFP)
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  • Paris et Berlin ont demandé, dans une lettre commune à la Commission européenne, d'intensifier les efforts contre l'immigration illégale, notamment en négociant un accord migratoire avec le Royaume-Uni
  • Le Brexit a gravement affecté "la cohérence des politiques migratoires" au sein de l'UE, écrivent dans un courrier commun le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin et son homologue allemande, Nancy Faeser

FRANCFORT: Paris et Berlin ont demandé, dans une lettre commune à la Commission européenne, d'intensifier les efforts contre l'immigration illégale, notamment en négociant un accord migratoire avec le Royaume-Uni, a appris l'AFP samedi.

Le Brexit a gravement affecté "la cohérence des politiques migratoires" au sein de l'UE, écrivent dans un courrier commun le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin et son homologue allemande, Nancy Faeser, adressé vendredi soir à la Commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson.

C'est pourquoi la Commission Européenne devra présenter "rapidement un projet de mandat de négociation en vue d'un accord avec le Royaume-Uni sur les questions d'asile et d'immigration".

M. Darmanin avait formulé la même demande début septembre après la mort d'au moins douze migrants au large de la France.

Les routes migratoires traversant le continent européen vers le Royaume-Uni représentent "presque un tiers des entrées illégales" dans l'espace Schengen, rappellent les deux ministres.

Or, "l'absence de perspectives légales au Royaume-Uni incite à la clandestinité et nourrit les réseaux de passeurs" en mettant en danger les personnes traversant la Manche et la mer du Nord.

Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit prêt à accélérer le traitement des dossiers de demandeurs d'asile tout en durcissant la lutte contre les passeurs.

M. Darmanin et Mme Faeser déplorent également que les "règles de Dublin ne soient que peu, ou pas, appliquées par certains Etats membres".

Selon ce règlement communautaire, le premier pays de l'Union dans lequel est entré un étranger clandestin est responsable de sa demande d'asile, mais les Etats aux frontières extérieures de l'UE, comme l'Italie et la Grèce, critiquent ce mécanisme, appelant à plus de solidarité parmi les Vingt-Sept.

En Allemagne, un attentat meurtrier à Solingen (ouest) en août, imputé à un Syrien de 26 ans qui aurait dû être expulsé vers la Bulgarie, où son arrivée avait été enregistrée, a mis en lumière des failles dans le système.

En réponse, l'Allemagne a réintroduit depuis le 16 septembre et pour six mois des contrôles généralisés avec les neufs pays à ses frontières pour lutter contre l'immigration illégale, avec un risque d'effet domino et de nouvelles tensions dans le reste de l'Union européenne.