Le Premier ministre israélien invité aux Etats-Unis par Biden

Le président américain Joe Biden a invité lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington pour une visite officielle à une date à déterminer. (File/AP/Reuters)
Le président américain Joe Biden a invité lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington pour une visite officielle à une date à déterminer. (File/AP/Reuters)
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Publié le Lundi 17 juillet 2023

Le Premier ministre israélien invité aux Etats-Unis par Biden

  • M. Biden avait auparavant critiqué le projet de réforme judiciaire controversé du gouvernement Netanyahou, l'un des plus à droite de l'histoire du pays, et l'expansion de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée
  • L'annonce de cette invitation survient le jour même où le président israélien Isaac Herzog, qui joue un rôle essentiellement protocolaire, doit se rendre à Washington où il a été convié par M. Biden

JÉRUSALEM : Le président américain Joe Biden a invité le Premier ministre israélien pour une «réunion» prochainement, a annoncé lundi le bureau de Benjamin Netanyahou, dans un contexte de relations tendues entre les deux administrations.

«Le président Biden a invité le Premier ministre pour une réunion bientôt aux Etats-Unis. Le Premier ministre a accepté l'invitation», a indiqué dans un communiqué le bureau de M. Netanyahou.

M. Biden avait auparavant critiqué le projet de réforme judiciaire controversé du gouvernement Netanyahou, l'un des plus à droite de l'histoire du pays, et l'expansion de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée.

Dans une conversation téléphonique lundi entre les deux dirigeants, M. Netanyahou «a tenu au courant le président américain au sujet de la loi qui devrait être adoptée la semaine prochaine devant le Parlement, et son intention d'essayer (...) d'obtenir un large soutien public (...) pour le reste du processus» législatif, indique le bureau du Premier ministre.

Il a souligné que l'entretien avait été «long et chaleureux».

Le projet de réforme judiciaire, considéré par ses détracteurs comme une dérive autoritaire, a entraîné des manifestations massives en Israël depuis des mois.

Le Parlement a approuvé la semaine dernière en première lecture une mesure clé de la réforme qui vise à annuler la possibilité pour le pouvoir judiciaire de se prononcer sur «le caractère raisonnable» des décisions du gouvernement.

L'annonce de cette invitation survient le jour même où le président israélien Isaac Herzog, qui joue un rôle essentiellement protocolaire, doit se rendre à Washington où il a été convié par M. Biden.

- «Vide» -

M. Netanyahou n'avait, lui, pas été invité à la Maison Blanche depuis qu'il dirige le gouvernement depuis décembre 2022.

A la question de savoir pourquoi il n'avait pas encore invité M. Netanyahou à Washington, M. Biden avait répondu plus tôt en juillet à la chaîne de télévision américaine CNN qu'il avait «d'autres contacts», comme M. Herzog.

Il avait indiqué que la coalition de M. Netanyahou exacerbait les tensions avec les Palestiniens en facilitant l'implantation de colonies sur les terres palestiniennes.

Cette politique, associée à l'affaiblissement de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, favorisait selon M. Biden «un vide propice pour les extrémistes au sein des Palestiniens».

«C'est l'un des gouvernements (...) les plus extrémistes que je n'ai jamais vu» en Israël, avait-il ajouté.

Avec M. Herzog, M. Biden «insistera sur l'importance des valeurs démocratiques que nous partageons et des moyens d'avancer la liberté, la prospérité et la sécurité pour les Palestiniens et les Israéliens», selon la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre.

M. Herzog doit s'adresser aux deux chambres du Congrès réunies en session plénière lors de sa visite mardi et mercredi.

Benjamin Netanyahou, qui a remporté avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite les élections de novembre 2022, est accusé de corruption dans une série d'affaires.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.