Mégafeux au Canada: décès d'une pompière, les incendies toujours plus nombreux

Cette photo non datée fournie par le British Columbia Wildfire Service le 10 juillet 2023 montre une vue aérienne de l'incendie de Little Blue River, situé à environ 40 km (24,85 miles) au sud du Yukon, au Canada. (Photo, AFP)
Cette photo non datée fournie par le British Columbia Wildfire Service le 10 juillet 2023 montre une vue aérienne de l'incendie de Little Blue River, situé à environ 40 km (24,85 miles) au sud du Yukon, au Canada. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 14 juillet 2023

Mégafeux au Canada: décès d'une pompière, les incendies toujours plus nombreux

  • Il s'agit du premier décès d'un combattant du feu depuis le début de cette saison des incendies historique au Canada, avec plus de 900 feux actifs actuellement dont plus de 560 considérés hors de contrôle
  • Dans le pays, le nombre d'incendies ne cesse d'augmenter et particulièrement dans l'ouest, où en quelques jours plusieurs centaines de départs de feux ont été recensés, déclenchés majoritairement par des orages

OTTAWA: Une jeune pompière de l'ouest du Canada est décédée jeudi écrasée par un arbre lors d'une intervention contre l'un des mégafeux qui ravagent le pays depuis des semaines, ont indiqué les autorités.

Il s'agit du premier décès d'un combattant du feu depuis le début de cette saison des incendies historique au Canada, avec plus de 900 feux actifs actuellement dont plus de 560 considérés hors de contrôle.

Âgée de 19 ans, la pompière a été retrouvée "coincée sous un arbre renversé" par son équipe alors qu'elle débroussaillait dans une zone reculée où un petit incendie s'était déclaré, a indiqué la police fédérale, dans un communiqué.

Elle a ensuite été transportée par avion à l'hôpital où elle a succombé à ses blessures.

"C'est avec le coeur lourd que notre syndicat pleure la perte d'un membre de notre famille qui a perdu la vie aujourd'hui en combattant un feu de forêt à l'extérieur de Revelstoke", à plus de 500 kilomètres au nord-est de Vancouver, en Colombie-Britannique, a expliqué le syndicat BCGEU qui a annoncé la nouvelle dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le dernier soldat du feu mort sur le terrain dans la province remonte à 2020.

Rappelant que la situation demeure "extrêmement grave", le Premier ministre Justin Trudeau a déploré cette nouvelle "déchirante", soulignant qu'il "ne faut jamais oublier les risques que ces héros prennent chaque fois qu'ils courent vers le danger".

«Travail très dangereux»

Dans le pays, le nombre d'incendies ne cesse d'augmenter et particulièrement dans l'ouest, où en quelques jours plusieurs centaines de départs de feux ont été recensés, déclenchés majoritairement par des orages.

La Colombie-Britannique, qui a récemment ordonné de nouvelles évacuations, a demandé l'aide de 1 000 pompiers internationaux supplémentaires.

Mais "il est très difficile d'obtenir des capacités supplémentaires de lutte contre les incendies", a expliqué jeudi Cliff Chapman, porte-parole du service des incendies de la province (BCWS).

"C'est un travail très dangereux. Les conditions dans lesquelles nous nous trouvons rendent la tâche encore plus dangereuse pour notre personnel qui travaille 14, 16, 20 heures par jour en essayant de tout faire pour éloigner ces incendies des zones stratégiques", a-t-il ajouté.

Et la situation ne va pas s'améliorer avec un "temps chaud et sec prévu dans les mois à venir", a précisé à l'AFP Sarah Budd du BCWS: "Nous n'attendons aucun répit de la météo".

Avec 9,7 millions d'hectares déjà partis en fumée sur l'ensemble du pays - soit 11 fois la moyenne sur un an de la dernière décennie.

Et le record annuel absolu - datant de 1989 - a déjà été largement dépassé.

L'est et l'ouest du pays sont touchés simultanément et certaines provinces peu habituées aux incendies sont aussi concernées. L'un des feux de forêt touchant le nord du Québec a englouti à lui seul plus d'un million d'hectares.

Le Canada, qui de par sa situation géographique se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le changement climatique.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.