Un couple indo-pakistanais défie tout pour «vivre et mourir» ensemble

Sur cette photo prise le 10 juillet 2023, Sachin Meena (à gauche) et Seema Haider accordent une interview à l'AFP dans leur résidence du village de Rabupura, à environ 90 km de New Delhi. (Photo Shubham KOUL / AFP)
Sur cette photo prise le 10 juillet 2023, Sachin Meena (à gauche) et Seema Haider accordent une interview à l'AFP dans leur résidence du village de Rabupura, à environ 90 km de New Delhi. (Photo Shubham KOUL / AFP)
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Publié le Vendredi 14 juillet 2023

Un couple indo-pakistanais défie tout pour «vivre et mourir» ensemble

  • Avec ses quatre enfants, Seema a quitté son mari et son pays, avant de s'introduire, en passant par le Népal au mois de mai dernier, clandestinement en Inde
  • «Je préférerais mourir plutôt que de retourner (au Pakistan) ou de quitter Sachin», affirme-t-elle, assise à ses côtés à Rabupura, à environ 55 kilomètres de la capitale New Delhi

RABÜPURA, Inde : Sachin et Seema se sont rencontrés grâce à un jeu vidéo en ligne. Respectivement originaires de l'Inde et du Pakistan, deux puissances ennemies, ils ont pris le risque de briser le tabou religieux et de franchir clandestinement les frontières pour vivre leur amour.

Sachin Meena, un Indien de 22 ans, célibataire, de confession hindoue, et Seema Haider, Pakistanaise de 27 ans, mariée, musulmane et mère de quatre enfants, sont entrés en contact en participant au jeu de tir en ligne PUBG pendant la pandémie de coronavirus en 2020.

«Nous sommes devenus amis et notre amitié s'est transformée en amour et nos discussions sont devenues plus longues - tous les matins et tous les soirs - avant que nous ne décidions finalement de nous rencontrer»,  raconte Seema à l'AFP dans la cour de la maison de deux pièces de la famille de Sachin, où le couple vit désormais.

Avec ses quatre enfants, Seema a quitté son mari et son pays, avant de s'introduire, en passant par le Népal au mois de mai dernier, clandestinement en Inde, une situation qui a valu au couple d'être arrêté puis libéré sous caution la semaine dernière.

Depuis, Sachin et Seema se sont mariés. La jeune femme a pris le nom de son nouvel époux et s'est convertie à l'hindouisme.

«Je préférerais mourir plutôt que de retourner (au Pakistan) ou de quitter Sachin», affirme-t-elle, assise à ses côtés à Rabupura, à environ 55 kilomètres de la capitale New Delhi.

- «Destinés» -

Mais la police indienne insiste sur le fait que le séjour de Seema est impossible sur le long terme.

«Je demande au gouvernement indien de m'accorder la citoyenneté», plaide Seema, coiffée d'un foulard rouge, ses quatre jeunes enfants jouant à côtés.

L'apostasie est une infraction passible de la peine de mort, suivant certaines interprétations de l'islam.

Seema, qui a déjà reçu des menaces en ligne, insiste sur le fait que le couple «vivrait et mourrait ensemble».

Début juillet, le couple a participé à un vif débat à la télévision indienne où Seema a juré son «amour éternel» à Sachin et promis, sous les applaudissements du public, qu'elle ne retournerait au Pakistan que «morte».

Seema s'est souvenu avoir d'abord été séduite par l'habileté de Sachin dans les parties de jeux vidéo en ligne. Après trois années d'échanges en ligne, les deux gens se sont retrouvés pour la première fois en mars au Népal.

La rencontre a été déterminante. La jeune femme a décidé aussitôt de quitter son mari pakistanais accusé d'être «violent», ce que lui nie.

Seema et Sachin disent avoir méticuleusement planifié pendant des mois l'entrée clandestine de la Pakistanaise et ses enfants en Inde, en s'appuyant avec succès sur des vidéos YouTube.

Le voyage a été «très difficile» et le couple veut croire qu'«ils étaient destinés à se rencontrer».

- Changée en «psychopathe» -

Les parents du jeune homme n'ont appris l'existence de Seema que lorsque le couple s'est installé dans un appartement du voisinage.

«Il y a eu une certaine résistance, mais mon père et tout le monde nous ont acceptés, heureux pour nous», explique Sachin.

Mais la police indienne a découvert le pot-aux-roses quand le couple a tenté de se marier dans un tribunal local.

En Inde, le couple reçoit un accueil chaleureux. Des foules venues des villages voisins leur rendent visite depuis que leur arrestation a fait les gros titres de la presse nationale.

«Nous avons pris des selfies», se réjouit Rakesh Chand, 37 ans, qui a fait plus d'une heure de route pour venir, comme des dizaines d'autres, présenter des félicitations au couple sensationnel.

«Sachin est très heureux, même sa famille les a acceptés. Le gouvernement doit donc veiller à ce que (Seema) ne soit pas forcée de partir», ajoute M. Chand.

Mais au Pakistan, dans le village de Dhani Bakhsh, à l'est de Karachi, où vivait Seema la nouvelle a été accueillie froidement.

«Oublions-la, elle est partie, c'est une adulte», déclare Zafarullah Bugti, le cousin de l'époux pakistanais éconduit, avant d'accuser PUBG d'avoir fait de Seema une «psychopathe».

Ghulam Haider, qui n'avait jamais entendu parler de PUBG, était parti travailler en Arabie saoudite pour mieux gagner sa vie et veut le retour de sa famille au Pakistan.

«J'en appelle sincèrement aux autorités indiennes et pakistanaises pour qu'elles me ramènent ma femme et mes enfants», dit-il à l'AFP par téléphone.

M. Haider raconte que lui et son épouse, issus de tribus baloutches différentes, avaient dû s'enfuir pour pouvoir se marier, leurs familles respectives s'opposant à leur union.

«Par la suite, une jirga (conseil d'anciens), convoquée pour régler l'affaire, m'a infligé une amende d'un million de roupies (environ 3.260 euros)», se souvient-il.

«Je suis loin de ma maison, de ma famille, c'est très pénible pour moi, car nous nous sommes mariés par amour», affirme-t-il.

Mais pour Seema, c'est Sachin «l'amour de (sa) vie», dit-elle, «mes enfants recevront ici tout l'amour, les soins et l'attention dont ils ont besoin».

 


Vision 2030 : Un tournant transformateur pour les femmes à l’honneur lors d’une conférence mondiale à New York

De gauche à droite : Einas Al-Eisa, Dr Maimoonah Al-Khalil, Prof. Hanan Al-Ahmadi, et Princesse Lamia bint Majid. (Fourni)
De gauche à droite : Einas Al-Eisa, Dr Maimoonah Al-Khalil, Prof. Hanan Al-Ahmadi, et Princesse Lamia bint Majid. (Fourni)
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  • D'éminentes femmes saoudiennes ont partagé leurs expériences et leurs points de vue lors d'un événement organisé en marge de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies
  • Le Royaume est à l'avant-garde d'une révolution sociale qui façonne l'avenir des femmes dans la région et dans le monde, selon la commission

NEW YORK : La 69e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies à New York a offert une plateforme remarquable pour mettre en lumière les progrès spectaculaires de l'Arabie saoudite en matière d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes.

Un événement parallèle de haut niveau, intitulé "De la vision à la réalité : L'histoire de l'autonomisation des femmes en Arabie saoudite", a permis de retracer le parcours transformateur du pays au cours de la dernière décennie, en offrant un compte rendu inspirant des progrès, des défis et des aspirations.

Cet évènement a été composé d'un groupe diversifié de femmes leaders qui ont été à l'avant-garde des réformes et des initiatives du Royaume pour faire avancer les droits des femmes dans différents secteurs.

Ces éminentes personnalités ont partagé leurs expériences personnelles, réfléchi aux changements décisifs dans le paysage sociopolitique et célébré les étapes importantes franchies par les femmes saoudiennes dans le cadre de la Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, un plan directeur national pour le développement futur.

L'une des voix clés de la conversation, le professeur Hanan Al-Ahmadi, présidente adjointe du Conseil de la Choura, a souligné les efforts législatifs et les changements structurels qui ont permis aux femmes de s'émanciper au sein de la sphère politique.

Le conseil, organe législatif de l'Arabie saoudite, a joué un rôle essentiel dans l'élaboration de politiques qui ont un impact direct sur la participation des femmes à la vie publique.

Maimoonah Al-Khalil, secrétaire générale du Conseil des affaires familiales, a évoqué l'approche fondée sur les données de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui évalue constamment les progrès en temps réel pour s'assurer que l'émancipation des femmes progresse à un rythme accéléré.

Avec une participation des femmes à la population active qui est passée de 17% à 36% depuis 2016, et un taux de chômage des femmes qui a chuté de 34% à 13,6%, l'Arabie saoudite dépasse ses objectifs avant l'échéance de 2030.

Le pourcentage de femmes occupant des postes de direction, en particulier dans les domaines des STIM, a également connu une croissance significative, soulignant la profondeur de la transformation sociétale en cours.

Mme Al-Khalil a souligné que ces réformes, qui sont profondément ancrées dans les valeurs et la culture de l'Arabie saoudite, ont conduit à une économie florissante et diversifiée dans laquelle les femmes contribuent non seulement à l'éducation et aux soins de santé, mais aussi en tant qu'entrepreneuses et personnalités indépendantes et dirigeantes dans de nouvelles industries de haute technologie.

Réfléchissant aux changements socioculturels plus larges qui se produisent dans le Royaume, la professeure Einas Al-Eisa, présidente de l'université Princesse Noura bent Abdul Rahmane, a fait part de son parcours personnel en tant que femme en Arabie saoudite avant les réformes. Elle a parlé franchement des difficultés auxquelles les femmes étaient confrontées pour atteindre leurs objectifs dans le passé, alors que leurs efforts étaient souvent perçus comme vains.

Toutefois, avec l'introduction de la Vision 2030, ce sentiment a radicalement changé. "La confiance accordée aux femmes a donné des résultats magnifiques", a-t-elle déclaré, soulignant que la clé du succès ne réside pas seulement dans le travail acharné, mais aussi dans le soutien et la confiance du système et de la société dans son ensemble.

Les réformes mises en œuvre dans le cadre de la Vision 2030 ne sont pas seulement considérées comme importantes au sein du Royaume, elles suscitent également un grand intérêt à l’échelle mondiale.

L'engagement politique et économique croissant de l'Arabie saoudite, y compris la nomination de femmes en tant qu'ambassadrices et ministres, crée un effet d'entraînement qui encourage d'autres nations de la région et au-delà à suivre cet exemple.

Le Royaume est à l'avant-garde d'une révolution culturelle et sociale qui façonne l'avenir des femmes dans le pays, ont conclu les panélistes.

De l'éducation aux soins de santé, en passant par la politique et les affaires, les femmes occupent de plus en plus des espaces que l'on croyait hors de portée. Pourtant, comme l'a souligné Mme Al-Khalil, le travail est loin d'être terminé.

"Le ciel est la limite", a-t-elle déclaré, reflétant l'esprit ambitieux de l'Arabie saoudite dans sa marche vers l'égalité, l'autonomisation et le progrès.

Les panélistes ont également expliqué que les progrès réalisés par les femmes saoudiennes au cours de la dernière décennie constituent un exemple puissant de ce qui peut être réalisé lorsque la volonté politique, la transformation de la société et l'engagement en faveur de l'éducation et de l'inclusion économique se rejoignent.

Avec la Vision 2030 qui continue à façonner l'avenir du pays, l'histoire de l'autonomisation des femmes en Arabie saoudite est loin d'être terminée - elle ne fait que commencer.

Mme Al-Ahmadi a expliqué comment les femmes ont gagné du terrain au sein du conseil, qui compte désormais 30 membres féminins, soit une représentation de 20% imposée par la législation. Grâce à cette présence accrue, le conseil a proposé plus de 200 résolutions axées sur l'émancipation des femmes, couvrant un large éventail de domaines allant des soins de santé à l'emploi.

Ce changement législatif s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large visant à permettre aux femmes d'occuper des postes de direction dans tous les secteurs. Comme l'a souligné Mme Al-Ahmadi, l'Arabie saoudite compte aujourd'hui des ambassadrices, des vice-ministres et des dirigeantes de haut rang dans diverses agences gouvernementales, ce qui témoigne de l'engagement du pays en faveur de nominations fondées sur le mérite, où les qualifications, plutôt que le sexe, sont la principale considération.

"Le nombre n'est peut-être pas celui que nous souhaiterions. Cependant, nous nous concentrons sur les compétences et les qualifications", a-t-elle précisé.

"Nous ne voulons pas que la présence des femmes aux postes de direction soit une simple présence symbolique. Les femmes dirigeantes doivent avoir un impact. Je pense que c'est là l'objectif de l'Arabie saoudite, et c'est pourquoi nous avons tant de dirigeants éminents. Et le ciel est la limite", a-t-elle souligné.

La princesse Lamia bent Majid, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, a montré comment la philanthropie a joué un rôle crucial dans la promotion de l'émancipation des femmes, tant en Arabie saoudite que dans le reste du monde.

La fondation, qui opère dans plus de 180 pays, s'est concentrée sur des initiatives visant à renforcer l'autonomie des femmes par l'éducation, la sensibilisation aux droits juridiques et les opportunités économiques.

La princesse Lamia est personnellement fière du projet Wa'iya de la fondation, lancé en 2013 pour sensibiliser les femmes saoudiennes à leurs droits. Grâce à cette initiative, plus de 12 000 femmes ont été sensibilisées, et 2 200 avocates ont été habilitées à fournir des services juridiques bénévoles.

En outre, le projet "Craftswomanship" de la fondation - le "propre bébé" de la princesse Lamia, comme elle l'a appelé - a formé plus de 3 500 femmes artisans, les reliant aux marchés mondiaux et leur fournissant des moyens de subsistance durables.

"Ce sont des femmes qui préservent vraiment notre culture, qui prennent soin de notre histoire et de nos traditions, et ce qui est amusant, c'est qu'elles ne comprennent pas l'importance du travail qu'elles font pour la communauté et pour notre vision et notre perspective", a déclaré la princesse Lamia.

"Lorsque la Vision 2030 a été présentée, notre visionnaire, le prince Mohammed ben Salmane, a souligné l'importance de cette culture et la manière dont elle peut constituer la puissance douce la plus puissante au monde. Nous n'avons donc pas réfléchi à deux fois et nous avons pris cette initiative", s’est-elle félicitée.  

Ces projets reflètent un mouvement plus large au sein de l'Arabie saoudite pour embrasser les contributions des femmes à la culture et à la société, a déclaré la princesse Lamia, un changement qui a été soutenu par l'accent mis par Vision 2030 sur la diversification économique et la croissance inclusive.

Le professeur Einas Al-Eisa, présidente de l'université Princesse Noura bint Abdul Rahman, la plus grande université féminine au monde, a donné un aperçu convaincant de la façon dont l'éducation est devenue un moteur essentiel de l'autonomisation des femmes.

Historiquement, les femmes saoudiennes ont devancé les hommes sur le plan académique, avec des taux d'inscription plus élevés dans les écoles et les universités. Cependant, malgré ces réalisations, les femmes ont dû faire face à d'importants obstacles pour passer de l'éducation à la vie active.

L'arrivée de la Vision 2030 a apporté un changement radical à cet égard, en offrant aux femmes de plus grandes opportunités dans des secteurs traditionnellement dominés par les hommes. Comme l'a expliqué Mme Al-Eisa, l'accent mis par Vision 2030 sur la participation active des femmes à la main-d'œuvre, ainsi que des réformes telles que l'aide à la garde d'enfants et des conditions de travail flexibles, ont permis aux femmes d'entrer dans des secteurs divers tels que les soins de santé, les TIC et l'énergie. La représentation des femmes dans le secteur des TIC en Arabie saoudite est notamment passée de 7% à 35%, et le pays compte désormais des écoles d'ingénieurs et des établissements mixtes dirigés par des femmes.

Maimoonah Al-Khalil, secrétaire générale du Conseil des affaires familiales, a évoqué l'approche fondée sur les données de Saudi Vision 2030, qui évalue constamment les progrès en temps réel pour s'assurer que l'autonomisation des femmes progresse à un rythme accéléré.

Avec une participation des femmes à la population active qui est passée de 17 % à 36 % depuis 2016, et un taux de chômage des femmes qui a chuté de 34 % à 13,6 %, l'Arabie saoudite dépasse ses objectifs avant l'échéance de 2030.

Le pourcentage de femmes occupant des postes de direction, en particulier dans les domaines des STIM, a également connu une croissance significative, soulignant la profondeur de la transformation sociétale en cours.

Mme Al-Khalil a souligné que ces réformes, qui sont profondément ancrées dans les valeurs et la culture de l'Arabie saoudite, ont conduit à une économie florissante et diversifiée dans laquelle les femmes contribuent non seulement à l'éducation et aux soins de santé, mais aussi en tant qu'entrepreneuses, indépendantes et dirigeantes dans de nouvelles industries de haute technologie.

Réfléchissant aux changements socioculturels plus larges qui se produisent dans le Royaume, Mme Al-Eisa a fait part de son parcours personnel en tant que femme en Arabie saoudite avant les réformes. Elle a parlé franchement des difficultés rencontrées par les femmes pour atteindre leurs objectifs dans le passé, alors que leurs efforts étaient souvent perçus comme vains.

Toutefois, avec l'introduction de la Vision 2030, ce sentiment a radicalement changé. "La confiance accordée aux femmes a donné des résultats magnifiques", a-t-elle déclaré, soulignant que la clé du succès ne réside pas seulement dans le travail acharné, mais aussi dans le soutien et la confiance du système et de la société dans son ensemble.

Les réformes mises en œuvre dans le cadre de la Vision 2030 ne sont pas seulement considérées comme importantes au sein du Royaume, elles font également des vagues au niveau mondial.

L'engagement politique et économique croissant de l'Arabie saoudite, y compris la nomination de femmes en tant qu'ambassadrices et ministres, crée un effet d'entraînement qui incite d'autres nations de la région et au-delà à suivre cet exemple.

Le Royaume est à l'avant-garde d'une révolution culturelle et sociale qui façonne l'avenir des femmes dans le pays, ont conclu les panélistes.

De l'éducation aux soins de santé, en passant par la politique et les affaires, les femmes occupent de plus en plus des espaces que l'on croyait hors de portée. Pourtant, comme l'a souligné Mme Al-Khalil, le travail est loin d'être terminé.

"Le ciel est la limite", a-t-elle déclaré, reflétant l'esprit ambitieux de l'Arabie saoudite dans sa marche vers l'égalité, l'autonomisation et le progrès.

Les panélistes ont déclaré que les progrès accomplis par les femmes saoudiennes au cours de la dernière décennie constituent un exemple puissant de ce qui peut être réalisé lorsque la volonté politique, la transformation de la société et l'engagement en faveur de l'éducation et de l'inclusion économique se rejoignent.

Avec la Vision 2030 qui continue à guider l'avenir du pays, l'histoire de l'autonomisation des femmes en Arabie saoudite est loin d'être terminée - elle ne fait que commencer.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Musk affirme que Tesla va "doubler" sa production aux Etats-Unis d'ici deux ans

Un Tesla Cybertruck est garé sur le portique sud de la Maison Blanche le 11 mars 2025 à Washington, DC. (AFP)
Un Tesla Cybertruck est garé sur le portique sud de la Maison Blanche le 11 mars 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • Elon Musk, patron du constructeur automobile Tesla, a indiqué mardi en présence du président américain Donald Trump qu'il comptait "doubler" d'ici deux ans la production de véhicules électriques de son groupe aux Etats-Unis
  • La Maison Blanche s'est transformée en boutique Tesla éphémère mardi à l'initiative de Donald Trump

WASHINGTON: Elon Musk, patron du constructeur automobile Tesla, a indiqué mardi en présence du président américain Donald Trump qu'il comptait "doubler" d'ici deux ans la production de véhicules électriques de son groupe aux Etats-Unis.

"Je veux dire, dans le cadre des grandes politiques du président Trump et de son administration, et en guise d'acte de foi envers l'Amérique, Tesla va doubler sa production aux Etats-Unis dans les deux prochaines années", a déclaré M. Musk, proche conseiller du président républicain.

La Maison Blanche s'est transformée en boutique Tesla éphémère mardi à l'initiative de Donald Trump, qui a manifesté de manière très ostensible son soutien à Elon Musk.

"Je vais en acheter une" parce que c'est "un très bon produit" et parce que qu'Elon Musk a été "traité de manière très injuste", a relevé le président, faisant référence aux vicissitudes du constructeur depuis que son propriétaire s'est rapproché de lui pendant la campagne.

Les prises de position d'Elon Musk ont refroidi certains acheteurs même s'il reste difficile d'évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l'extrême droite européenne ont pu effrayer de potentiels clients de Tesla. Des appels au boycott ont été lancés ces dernières semaines.

L'action Tesla a plongé de 15% sur la seule séance de lundi à la Bourse de New York - sa pire performance quotidienne depuis 2020. Sa valorisation a été divisée par deux depuis décembre, à environ 700 milliards de dollars. Mardi, elle a terminé en hausse de 3,79%.

- Ventes en berne -

Le groupe a publié des résultats inférieurs aux attentes pour le quatrième trimestre 2024, avec une fonte de 71% du résultat net sur un an et une progression d'à peine 2% de son chiffre d'affaires.

Pire, sur l'ensemble de l'année, ses ventes mondiales ont reculé pour la première fois de son histoire (-1% à 1,79 million) alors que Tesla avait anticipé une "légère augmentation". Il reste numéro un mondial mais il est talonné de près par le Chinois BYD, et les concurrents se multiplie.

Le début de l'année s'avère tout aussi problématique avec des ventes en berne dans de nombreux marchés, comme en Chine (-49% en février) ou en Europe où les ventes de Tesla ont été divisées par deux en début d'année tandis que les ventes de véhicules électriques y bondissaient de 34%.

En février, sur un an, elles ont chuté de 26% en France et de 76% en Allemagne.

Des véhicules et des stations de recharge ont été incendiés.

Elon Musk a également confirmé mardi le lancement de la production à grande échelle du Cybercab dans l'usine géante du Texas en 2026, calendrier qu'il avait explicité lors de la présentation des résultats annuels de Tesla le 29 janvier.

Il avait précisé que le robotaxi, dévoilé le 10 octobre 2024 lors d'une présentation dans des studios de cinéma de Los Angeles, devait commencer à circuler dans les rues d'Austin (Texas) dès le mois de juin.

"La production du Cybercab commence au Texas l'an prochain, et il a une conduite autonome", a relevé mardi M. Musk. "Nous avons tellement confiance en la conduite autonome qu'il n'aura carrément pas de volant, il n'aura pas de pédale". "Soit il sera en conduite autonome, soit il n'y aura pas de conduite du tout", a-t-il insisté.


Djeddah: L'Ukraine accepte un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie, les États-Unis reprennent l'échange de renseignements avec Kiev

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio (à gauche) et le conseiller américain à la sécurité nationale Mike Waltz (à droite) s'adressent aux médias après avoir rencontré une délégation ukrainienne à Djeddah. (AFP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio (à gauche) et le conseiller américain à la sécurité nationale Mike Waltz (à droite) s'adressent aux médias après avoir rencontré une délégation ukrainienne à Djeddah. (AFP)
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  • Les entretiens se sont déroulés sous la direction du prince héritier et en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal ben Farhane
  • Ces entretiens s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à des relations équilibrées avec les différentes parties

DJEDDAH : Des pourparlers entre les Etats-Unis et l'Ukraine visant à mettre fin à la guerre avec la Russie ont eu lieu mardi à Djeddah, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

L'administration du président américain Donald Trump a accepté de lever sa suspension de l'aide militaire et du partage de renseignements pour l'Ukraine, et Kiev a signalé qu'elle était ouverte à un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre avec la Russie, sous réserve de l'accord de Moscou, ont déclaré des responsables américains et ukrainiens à l'issue des pourparlers.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré que les États-Unis présenteraient l'offre de cessez-le-feu au Kremlin.

"Nous allons leur dire ce qui est sur la table. L'Ukraine est prête à arrêter les tirs et à commencer à parler. Et maintenant, ce sera à eux de dire oui ou non", a déclaré M. Rubio.

Les discussions ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed ben Salmane et en présence du ministre des affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal ben Farhane, et du ministre d'État et membre du Conseil des ministres, Musaed ben Mohammed Al-Aiban.
Les États-Unis étaient représentés par le secrétaire d'État Marco Rubio et le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz, tandis que l'Ukraine était représentée par le chef du bureau présidentiel ukrainien Andriy Yermak, le ministre ukrainien des affaires étrangères Andrii Sybiha et le ministre de la défense Rustem Umerov.

Ces entretiens s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties, et dans le cadre de ses efforts visant à renforcer la sécurité et la paix dans le monde, a déclaré SPA.

Elles sont basées sur la conviction de l'Arabie saoudite qu'il est important d'adhérer aux lois et aux normes internationales, et que le dialogue est le moyen le plus efficace de résoudre les différends et de rapprocher les points de vue, a ajouté SPA.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quitté le Royaume tôt mardi matin après avoir rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une brève visite avant le début des pourparlers.

Après la réunion, l'Arabie saoudite a exprimé l'espoir que les efforts réussissent à mettre fin à la crise en Ukraine conformément au droit international et à la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes de souveraineté et des frontières internationalement reconnues.

Kiev a remercié Riyad pour ses efforts en vue d'accueillir les pourparlers entre l'Ukraine et les États-Unis, ainsi que pour l'aide humanitaire et l'aide au développement fournies par le Royaume.

Voici le texte intégral de la déclaration conjointe américano-ukrainienne publiée à l'issue des discussions bilatérales qui se sont tenues mardi à Djeddah, en Arabie saoudite :

Aujourd'hui à Djeddah, en Arabie saoudite - sous la gracieuse hospitalité du prince héritier Mohammed ben Salmane - les États-Unis et l'Ukraine ont pris des mesures importantes pour restaurer une paix durable pour l'Ukraine.
Les représentants des deux nations ont salué la bravoure du peuple ukrainien dans la défense de sa nation et ont convenu qu'il était temps d'entamer un processus vers une paix durable.
La délégation ukrainienne a réitéré la forte gratitude du peuple ukrainien envers le président Trump, le Congrès américain et le peuple des États-Unis pour avoir rendu possible des progrès significatifs vers la paix.
L'Ukraine s'est déclarée prête à accepter la proposition américaine de promulguer un cessez-le-feu immédiat et provisoire de 30 jours, qui peut être prolongé par accord mutuel des parties, et qui est soumis à l'acceptation et à la mise en œuvre simultanée par la Fédération de Russie. Les États-Unis feront savoir à la Russie que la réciprocité russe est la clé de la paix.
Les États-Unis lèveront immédiatement la pause sur l'échange de renseignements et reprendront l'assistance à la sécurité de l'Ukraine.
Les délégations ont également discuté de l'importance des efforts d'aide humanitaire dans le cadre du processus de paix, en particulier pendant le cessez-le-feu susmentionné, y compris l'échange de prisonniers de guerre, la libération de détenus civils et le retour des enfants ukrainiens transférés de force.
Les deux délégations sont convenues de nommer leurs équipes de négociation et d'entamer immédiatement des négociations en vue d'une paix durable assurant la sécurité à long terme de l'Ukraine. Les États-Unis se sont engagés à discuter de ces propositions spécifiques avec les représentants de la Russie. La délégation ukrainienne a rappelé que les partenaires européens seront impliqués dans le processus de paix.
Enfin, les présidents des deux pays ont convenu de conclure dès que possible un accord global pour développer les ressources minérales essentielles de l'Ukraine afin de développer l'économie ukrainienne et de garantir la prospérité et la sécurité à long terme de l'Ukraine.

(Avec AP)