Déserts médicaux: L'Etat financera à hauteur de 30 à 50% les «médicobus»

L'objectif de 100 médicobus d'ici la fin 2024 avait été annoncé par Elisabeth Borne à la mi-juin (Photo d'illustration, AFP).
L'objectif de 100 médicobus d'ici la fin 2024 avait été annoncé par Elisabeth Borne à la mi-juin (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Jeudi 13 juillet 2023

Déserts médicaux: L'Etat financera à hauteur de 30 à 50% les «médicobus»

  • Les médicobus sont estimés à un coût compris entre 100 000 et 400 000 euros selon les modèles
  • Ils s'inscrivent dans les efforts gouvernementaux de lutte contre la désertification médicale

PARIS: L'Etat financera "de 30 à 50%" de la centaine de médicobus (cabinets médicaux itinérants) qu'il ambitionne de mettre à terme sur les routes de France, selon un plan présenté jeudi par Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé.

Les médicobus - d'un coût de 100.000 à 400.000 euros selon les modèles - s'inscrivent dans les efforts gouvernementaux de lutte contre la désertification médicale, l'une des grandes préoccupations actuelles des Français selon les enquêtes d'opinion.

L'objectif de 100 médicobus d'ici la fin 2024 avait été annoncé par Elisabeth Borne à la mi-juin, dans un ensemble de mesures visant au retour des services publics en milieu rural.

Au total, tous financeurs confondus, le déploiement d'une centaine de médicobus - avec au moins un généraliste à bord - reviendra à 20 millions d'euros, selon les chiffres fournis vendredi par le cabinet de la ministre.

Aujourd'hui, il existe déjà une dizaine de médicobus, et huit sont en projet, dans des départements comme l'Orne, la Manche, la Lozère ou en région Provence-Alpes Côte d'Azur.

Le gouvernement souhaite qu'une trentaine de nouveaux bus puissent être déployés d'ici le premier trimestre 2024, avec une accélération de l'effort ensuite pour arriver à 70 d'ici la fin 2024.

Le ministère apporte peu de précisions sur l'origine des médecins qui embarqueront dans ces médicobus.

"Mais seules les structures composées de professionnels de santé locaux pourront répondre à l'appel à projet", a-t-il souligné.

Les mesures contre la désertification médicale détaillées jeudi comprennent également des coups de pouce supplémentaires au développement des assistants médicaux, qui peuvent décharger les médecins de tâches administratives et d'accueil des patients, et libérer ainsi du temps de consultation.

Le président de la République a annoncé en janvier un objectif de 10.000 assistants médicaux d'ici la fin 2024, contre environ 4.000 aujourd'hui.

L'Assurance maladie, les agences régionales de santé et Pôle emploi vont lancer des actions de communication pour mieux faire connaître le métier aux médecins et aux publics susceptibles de faire ces métiers, et accélérer ainsi les recrutements.

L'Assurance maladie prévoit déjà des aides très importantes pour les médecins embauchant des assistants médicaux, allant jusqu'à 36.000 euros la première année d'emploi, et 21.000 euros par an à partir de la troisième année.

Après les annonces du ministère, le député de l'Isère et cardiologue Yannick Neuder (LR) a critiqué dans un communiqué des "rustines qui ne remettent pas en question les défaillances structurelles du système de santé".

M. Neuder propose de son côté de rendre plus ouvert l'accès aux études de médecine, par l'instauration en première année d'un examen plutôt que d'un concours, et par la facilitation de l'accès des paramédicaux à ces études.

Il propose également de maximiser la création de centres de soins non programmés, qui peuvent soulager les urgences hospitalières, et de développer l'accès à la télémédecine.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.