Liban: Des membres du Hezbollah blessés par des tirs israéliens près de la frontière

Des véhicules militaires de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent le long de la frontière avec la ville de Metulla, dans le nord d'Israël, le 12 juillet 2023 (Photo, AFP).
Des véhicules militaires de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent le long de la frontière avec la ville de Metulla, dans le nord d'Israël, le 12 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 13 juillet 2023

Liban: Des membres du Hezbollah blessés par des tirs israéliens près de la frontière

  • Trois membres du Hezbollah libanais ont été blessés mercredi par des tirs israéliens près de la frontière avec Israël
  • Bastion du Hezbollah, la zone frontalière dans le sud du Liban est le théâtre d'incidents sporadiques entre les deux pays techniquement en état de guerre

BEYROUTH: Trois membres du Hezbollah libanais ont été blessés mercredi par des tirs israéliens près de la frontière avec Israël, a indiqué une source de sécurité dans le sud du Liban, la force de l'ONU déployée dans la région appelant à éviter l'escalade.

Bastion du Hezbollah, la zone frontalière dans le sud du Liban est le théâtre d'incidents sporadiques entre les deux pays techniquement en état de guerre.

"Trois membres du Hezbollah ont été blessés par des tirs israéliens près de la frontière", a déclaré la source sous couvert de l'anonymat. Trois autres sources ont confirmé que des membres de la formation armée avaient été blessés, l'une d'elles précisant qu'une grenade assourdissante avait été tirée vers eux, en blessant "légèrement" trois.

Pour sa part, l'armée israélienne a indiqué que des "suspects s'étaient approchés de la barrière de sécurité avec le Liban et avaient tenté de la saboter".

"Les militaires ont immédiatement repéré les suspects et utilisé des moyens pour les éloigner", a indiqué l'armée, ajoutant que "l'identité des suspects est inconnue".

L'armée israélienne a diffusé des images présentées comme celles de l'incident, montrant plusieurs personnes s'approchant de la clôture avant une apparente explosion qui les fait fuir.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré mercredi soir dans un discours télévisé que l'incident faisait l'objet d'une "enquête".

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée dans le sud du Liban pour veiller au maintien de la trêve entre les deux pays, a elle dit être "au courant d'informations inquiétantes sur un incident le long de la Ligne bleue."

«Situation extrêmement sensible»

"La situation est extrêmement sensible. Nous appelons tout le monde à cesser toute action susceptible de conduire à une escalade", a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Une guerre dévastatrice a opposé en 2006 Israël au Hezbollah après la capture de deux soldats israéliens. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prononcer un discours télévisé mercredi soir pour marquer l'anniversaire de cette guerre.

L'incident de mercredi survient moins d'une semaine après que l'armée israélienne a lancé des frappes sur le sud du Liban à la suite d'un tir effectué selon elle à partir du territoire libanais.

Le même jour, le Hezbollah avait dénoncé la décision israélienne de construire un mur autour du village de Ghajar, situé à cheval entre le Liban et la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël.

Après le retrait israélien du sud du Liban en 2000, qui a mis fin à 22 ans d'occupation, l'ONU a tracé une "ligne bleue" fixant la frontière entre les deux pays.

Cette ligne place la partie nord de Ghajar au Liban et la partie sud dans la section du Golan occupée et annexée par Israël.

Le ministère des Affaires étrangères libanais a annoncé que Beyrouth déposerait une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies concernant "l'annexion" par Israël du nord de Ghajar.

«Récupérer notre terre»

"On ne laissera pas cette terre aux Israéliens", a déclaré Hassan Nasrallah mercredi soir.

"Avec une coopération" entre le Hezbollah, l'Etat et le peuple libanais, "nous pouvons récupérer notre terre occupée à Ghajar", a-t-il ajouté.

Né après l'invasion israélienne du Liban en 1982, le Hezbollah chiite pro-iranien est la seule formation libanaise à avoir conservé son armement depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), au nom de la "résistance" contre Israël.

Fin mai, il a organisé ses plus importantes manœuvres depuis des années dans le sud du Liban, dévoilant des armes lourdes et simulant des attaques contre le territoire israélien.

Fin juin, le Hezbollah a annoncé avoir abattu un drone israélien qui avait pénétré dans l'espace aérien du Liban, près de la frontière dans le sud du pays, une première depuis près de deux ans.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".