VILNIUS : Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ont salué mercredi à Vilnius un "élan positif" dans les relations entre leurs pays, tous deux membres de l'Otan mais rivaux régionaux.
"Cet élan positif" doit contribuer "à activer de multiples canaux de communication entre les deux pays", soulignent les communiqués de leurs services publiés à l'issue de leur tête-à-tête en marge du sommet de l'Alliance atlantique dans la capitale lituanienne.
Tous deux "ont convenu qu'il est dans l'intérêt des deux pays que le climat positif dans les relations bilatérales qui s'est développé ces derniers mois se poursuive", selon la même source.
Cet entretien, qui intervient après de vives tensions gréco-turques suivies d'un réchauffement récent, s'est tenu "dans un bon climat", selon les deux services.
Et les dirigeants ont convenu de convoquer la prochaine réunion du Conseil supérieur de coopération gréco-turque en automne à Thessalonique, la deuxième ville de Grèce.
Les "deux responsables espèrent poursuivre des contacts plus fréquents à tous les niveaux" en vue d'améliorer les relations bilatérales.
Lors d'une conférence de presse à l'issue de cette rencontre, Kyriakos Mitsotakis a espéré "une nouvelle page dans les relations greco-turques", soulignant que lui et le président turc entamaient un nouveau mandat après les récentes élections en Turquie et en Grèce.
Il a assuré ne pas oublier les moments de tension avec son voisin mais qu'il voulait "voir le verre à moitié plein et non pas à moitié vide".
Il a souligné la nécessité d'élaborer "une feuille de route pour résoudre" le principal différend géopolitique, la délimitation des zones maritimes, des zones économiques exclusives et du plateau continental en mer Égée et en Méditerranée orientale.
Les deux voisins et membres de l'Otan se disputent de longue date les frontières maritimes et les droits d'exploration énergétique dans certaines parties de la mer Égée et de la Méditerranée orientale.
Lors de leur dernière rencontre en octobre à Prague, Kyriakos Mitsotakis avait quitté le diner officiel d'un sommet européen informel pendant le discours de M. Erdogan, avait affirmé ce dernier.
Le dirigeant turc avait accusé la Grèce d'"occuper" les îles de la mer Égée dont le statut a été réglé dans les traités d'après-guerre et avait averti que les forces armées turques pourraient "venir du jour au lendemain" et "faire le nécessaire".
Mais les tensions se sont apaisées en février lorsque la Grèce a envoyé des équipes d'aide et de sauvetage à la suite du violent tremblement de terre qui a tué plus de 50 000 personnes dans le sud de la Turquie.