La Corée du Nord lance un missile balistique de longue portée

Une femme passe devant un écran de télévision diffusant un journal télévisé avec des images d'archives d'un test de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul le 12 juillet 2023 (Photo, AFP).
Une femme passe devant un écran de télévision diffusant un journal télévisé avec des images d'archives d'un test de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul le 12 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 12 juillet 2023

La Corée du Nord lance un missile balistique de longue portée

  • Le missile balistique a été tiré sur une trajectoire ascendante et a parcouru 1 000 km avant de retomber dans la mer de l'Est
  • Une trajectoire ascendante consiste à tirer un missile vers le haut, une méthode que Pyongyang a déjà déclaré utiliser lors de certains essais d'armement pour éviter de survoler les pays voisins

SEOUL : La Corée du Nord a tiré un missile balistique de longue portée, a annoncé mercredi l'armée de Séoul, quelques jours après que Pyongyang a menacé d'abattre les avions espions américains qui violeraient son espace aérien.

L'armée sud-coréenne "a détecté ce que l'on présume être un missile balistique à longue portée tiré depuis la région de Pyongyang vers 10H00 (01H00 GMT) en direction de la mer de l'Est", a déclaré l'état-major interarmées sud-coréen, en employant le nom coréen de la mer du Japon.

"Le missile balistique a été tiré sur une trajectoire ascendante et a parcouru 1 000 km avant de retomber dans la mer de l'Est", a précisé la même source.

Une trajectoire ascendante consiste à tirer un missile vers le haut, une méthode que Pyongyang a déjà déclaré utiliser lors de certains essais d'armement pour éviter de survoler les pays voisins.

Le lancement "est une grave provocation qui porte atteinte à la paix et à la sécurité de la péninsule coréenne" et viole les sanctions des Nations unies à l'encontre de Pyongyang, a encore indiqué l'état-major, appelant la Corée du Nord à mettre fin à de telles actions.

Les Etats-Unis ont "condamné fermement" ce tir, "en violation flagrante de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies", selon un communiqué d'un porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, rattaché à la Maison Blanche.

"Il attise inutilement les tensions et risque de déstabiliser la situation sécuritaire dans la région", a ajouté Adam Hodge.

«Irréversible»

Selon les experts, la durée de vol d'environ 70 minutes est similaire à celle de certains des précédents lancements de missiles balistiques intercontinentaux de la Corée du Nord.

En avril, Pyongyang a tiré l'un de ses missiles balistiques intercontinentaux les plus puissants, le Hwasong-18, et a lancé en février le Hwasong-15, qui a parcouru une distance similaire de 989 km.

"Compte tenu des éléments dont nous disposons à ce stade, il est certain à 90% qu'il s'agit d'un lancement de missile balistique intercontinental", a déclaré à l'AFP Choi Gi-il, professeur d'études militaires à l'université Sangji.

Il a ajouté qu'il pourrait également s'agir d'une tentative de la Corée du Nord de tester à nouveau sa technologie de lancement de satellites afin de préparer une nouvelle tentative de mise en orbite d'un satellite espion, après l'échec d'un lancement en mai.

Les relations sont au plus bas entre les deux Corées. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, a qualifié d'"irréversible" le statut de puissance nucléaire de son pays l'an passé, et appelé à un développement accru d'armements, notamment d'armes nucléaires tactiques.

En réponse, Séoul et Washington ont promis que Pyongyang s'exposerait à une riposte nucléaire et à la "fin" de son gouvernement actuel s'il décidait d'employer l'arme atomique contre eux.

Cette année, la Corée du Nord a conduit une série d'essais d'armements en dépit de sanctions, notamment en testant ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM)les plus puissants.

Provocations

Lundi, la Corée du Nord a menacé d'abattre les avions espions américains qui violeraient son espace aérien, et a condamné le projet de Washington de déployer un sous-marin lanceur d'engins près de la péninsule coréenne.

Selon un porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense, les Etats-Unis ont "intensifié leurs activités d'espionnage au-delà du niveau de guerre", évoquant des avions espions américains qui ont réalisé en juillet plusieurs vols, qualifiés de "provocateurs", sur huit jours consécutifs.

Un avion de reconnaissance, a précisé la même source, a aussi pénétré "à plusieurs reprises" dans l'espace aérien de la Corée du Nord, au-dessus de la mer du Japon.

Dans un communiqué cité par l'agence de presse d'Etat KCNA, le porte-parole a mis en garde contre le risque d'"accident" qu'aurait pu entraîner ce type d'action, telle que la "chute de l'avion de reconnaissance stratégique de l'armée de l'air américaine" en mer du Japon.

L'influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, Kim Yo Jong, a déclaré qu'un avion espion américain avait violé l'espace aérien du pays à deux reprises lundi matin, selon un communiqué séparé.

Kim Yo Jong a affirmé que Pyongyang ne répondrait pas directement aux activités de reconnaissance des Etats-Unis en dehors de la zone économique exclusive du pays, mais prendrait en revanche des "mesures décisives" si l'armée américaine franchissait sa ligne de démarcation militaire maritime.

En réponse aux essais d'armements nord-coréens, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a renforcé cette année la coopération avec Washington en matière de défense, en organisant des exercices militaires conjoints.

La Corée du Sud et les Etats-Unis doivent entamer en août leurs principales manœuvres militaires conjointes annuelles, appelées Ulchi Freedom Shield.

La Corée du Nord perçoit ce type d'exercices comme des répétitions en vue d'une invasion de son territoire.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.