Deux femmes, l’une saoudienne et l’autre koweïtienne, se lancent dans l’aventure de leur vie

Haya al-Samari et Faï al-Omran avançant à travers le Pacific Crest Trail, un voyage qui, espèrent-elles, fera des femmes arabes des chefs de file dans le monde. (Photo/Instagram/mykindofridays)
Haya al-Samari et Faï al-Omran avançant à travers le Pacific Crest Trail, un voyage qui, espèrent-elles, fera des femmes arabes des chefs de file dans le monde. (Photo/Instagram/mykindofridays)
Les deux amies visent à venir à bout du PCT fin septembre ou début octobre, en faisant en moyenne 32 km par jour. (Photo fournie)
Les deux amies visent à venir à bout du PCT fin septembre ou début octobre, en faisant en moyenne 32 km par jour. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 11 juillet 2023

Deux femmes, l’une saoudienne et l’autre koweïtienne, se lancent dans l’aventure de leur vie

  • La Saoudienne Haya al-Samari et la Koweïtienne Faï al-Omran traversent le Pacific Crest Trail, aux États-Unis , qui s’étend sur 4 265 km
  • Les deux amies espèrent que leur aventure unique qui s’étendra sur 1600 km, stimulera d’autres femmes du monde arabe, les incitant à quitter leur zone de confort et à en apprendre davantage sur elles-mêmes et sur le monde

DJEDDAH: La Saoudienne Haya al-Samari et la Koweïtienne Faï al-Omran sont des amies de longue date qui pensent que l’aventure unique qu’elles ont entamé sur le Pacific Crest Trail (PCT), stimulera les autres femmes et jouera un rôle essentiel pour faire des femmes arabes des chefs de file dans le monde de l'aventure.

Bien connues dans la région du Golfe pour leur enthousiasme pour des activités comme la course à pied, la plongée en apnée, le surf, les sauts en parachute, la randonnée et le camping, les deux femmes s'attaquent maintenant au PCT, l'une des plus longues randonnées au monde, couvrant la côte ouest des États-Unis, de la frontière mexicaine à la frontière canadienne.

Leur randonnée prendra cinq à six mois et couvrira 4 265 km, 26 forêts nationales, sept parcs nationaux, cinq parcs d'État et 33 étendues sauvages sous administration fédérale. Elles visent à terminer le PCT fin septembre ou début octobre en faisant en moyenne 32 km par jour.

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Haya al-Samari et Faï al-Omran sur leur chemin à travers le Pacific Crest Trail, un voyage qui, espèrent-elles, fera des femmes arabes des chefs de file dans le monde. (Photo/Instagram/mykindofridays)

Allant du Mexique au Canada en passant par les États de Californie, de l'Oregon et de Washington, le Pacific Crest Trail est considéré comme le deuxième plus long des longs chemins de la Triple Crown («Triple couronne»). À la recherche d'un défi, les randonneurs aimant l’aventure parcourent cette route dans les hauteurs à travers les chaînes de la Sierra Nevada et des Cascades, traversant certains des paysages les plus pittoresques et les plus diversifiés des États-Unis, des déserts brûlants aux montagnes enneigées.

Comme beaucoup d'autres, Haya al-Samari et Faï al-Omran ont commencé leur aventure sur le Campo Trail, près de la frontière américano-mexicaine, le premier avril.

«Le sport et la nature sont ma vie, ma passion et ma forme de soulagement du stress... J'ai traversé des situations difficiles qui ont nécessité un courage mental et physique extrême pour m'en sortir. Mais ce qui distingue vraiment le Pacific Crest Trail, c'est qu'il s'agit d'un projet à long terme qui nécessite un changement de mentalité complet»

Haya al-Samari, randonneuse saoudienne

Les deux amies documentent leur randonnée sur leurs plates-formes de réseaux sociaux, et notamment Instagram, où Haya al-Samari, alias @mykindoffridays, compte plus de 63 000 followers, et Faï al-Omran, @laughwithfai, en compte plus de 11 000. Elles partagent les détails de leur vie sur le chemin, créant du contenu à propos de tout, de la manière dont elles dorment à ce qu'elles mangent, en passant par les surprises et les belles scènes de la nature tout au long du parcours.

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Haya al-Samari, randonneuse saoudienne

Les randonneuses ont déclaré avoir reçu «beaucoup d’encouragements» de la part de leurs amis et de leurs familles avant de partir.

Alors que les deux amies sont plongées dans l'aventure de leur vie, ce n'est pas leur premier voyage ensemble: elles ont entrepris divers longs voyages au cours des sept dernières années.

Parlant des origines de leur quête du PCT, Haya al-Samari confie que «Faï est une excellente compagne de voyage. Elle est toujours partante pour l’aventure. Je rêvais de faire le Pacific Crest Trail depuis près de dix ans, mais je n'avais jamais eu de calendrier précis pour ça. Un jour, Faï et moi en avons parlé et avons réalisé que nous partagions toutes deux ce rêve fou».

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Haya al-Samari et Faï al-Omran au cours de leur randonnée à travers le Pacific Crest Trail. (Photo/Instagram/mykindofridays)

«Alors, quand les choses sont devenues sérieuses de mon côté, j'ai lancé l'idée et Faï était plus que prête à la recevoir... Voyager, pour moi, c'est l'aventure.»

Haya al-Samari et Faï al-Omran affirment à Arab News que lorsqu'elles ont atteint le mont Shasta et le mont Etna en Californie, elles ont voulu se lancer dans la prochaine aventure.

Haya al-Samari, qui aime les aventures de l’extrême, indique: «Je fais de la randonnée depuis plus de dix ans. J'aime la randonnée et la course à pied. J'aime offrir des défis à mon corps au milieu de la nature, et sentir la liberté sur ma peau. Le sport et la nature sont ma vie, ma passion et ma forme de soulagement du stress.»

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Haya al-Samari et Faï al-Omran se frayant un chemin à travers le Pacific Crest Trail. (Photo/Instagram/mykindofridays)

«J'ai traversé des situations difficiles qui nécessitaient un courage mental et physique extrême pour s'en sortir. Mais ce qui distingue vraiment le Pacific Crest Trail, c'est qu'il s'agit d'un projet à long terme qui nécessite un changement de mentalité complet», ajoute-t-elle. «Ce n'est pas une aventure rapide qui dure un jour ou deux. C'est un voyage qui dure des semaines et des semaines. Rien n’est comparable au caractère extrême de cette aventure.»

De son côté, Faï al-Omran, qui se dit amoureuse de la mer et enfant du désert, raconte à Arab News qu'elle a vécu de nombreuses histoires pleines d’aventures dans le passé, mais qu'il s'agit de sa première randonnée: «J'ai toujours aimé le plein air, de la mer au camping dans le désert, en passant par les longues marches à travers les forêts. Chaque aventure a son charme, et la connexion avec la nature a toujours occupé une grande place dans ma vie.»

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Il faut en moyenne cinq mois pour traverser le Pacific Crest Trail. (Photo fournie)

«Malgré tous les défis, le Pacific Crest Trail a toujours été une aventure à laquelle j'aspirais à participer un jour. Pour moi, faire une randonnée, c'est simplement faire passer ces moments de loisir au niveau supérieur», poursuit-elle.

Avant de prendre ce long chemin, les deux randonneuses ont passé d'innombrables heures à se préparer méticuleusement. Elles ont choisi leur équipement et se sont penchées sur les descriptions d'itinéraires et les rapports d'autres randonneurs.

«Nous avons fait beaucoup de recherches et écouté les expériences des autres. Et nous avons commencé le voyage avec un sentiment d'abandon à mère nature. Quoi qu'il arrive, sur le plan physique, j'ai essayé d'être plus active et de préparer mon corps à ce qui l’attendait», raconte  Faï al-Omran.

Haya al-Samari, âgée de 33 ans, précise: «Je suis une fervente adepte de la course. Ayant déjà participé à quelques marathons et ultramarathons, j’avais confiance en mes jambes pour me porter sur de longues distances. Avant la randonnée, j'ai ajusté mon programme d’entraînement pour me concentrer sur mes muscles abdominaux et dorsaux afin de supporter plus facilement le poids de mon sac à dos.»

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Il faut en moyenne cinq mois pour traverser le Pacific Crest Trail. (Photo fournie)

Malheureusement, le laboratoire des neiges de la Sierra centrale de l’UC Berkeley a signalé qu'il s'agissait de la deuxième saison la plus enneigée depuis 1946. De nombreuses sections du chemin ont été fermées en raison de conditions dangereuses et à risque.

Les deux amies ont dû attendre la fonte des neiges pour continuer leur randonnée. «Cette année, la météo a été le défi numéro un. C'est une année avec beaucoup de neige, et une grande partie de notre voyage consiste à voir comment continuer, rester en sécurité et profiter de notre randonnée», affirme Faï al-Omran.

Lorsqu'on lui a demandé quelle partie du chemin elle était le plus impatiente de voir, Haya al-Samari a choisi la section de la Sierra Nevada, qui s'étend sur un peu plus de 628 km et un dénivelé total de 57 888 pieds. C'est l'un des points culminants et des parties les plus magnifiques du chemin.

«Certaines personnes ne supportent pas l'altitude. J'espère que ce n'est pas le cas pour nos corps. C'est la partie la plus éloignée, à l’altitude la plus élevée, là où il y a le plus de neige, de rivières, d'ours, etc. Je sais que je serai la plus heureuse, la plus fière et époustouflée après avoir traversé les Sierras», ajoute-t-elle.

Faï al-Omran, âgée de 28 ans et interrogée sur la même question, choisit une autre région: «Chaque partie est passionnante à parcourir en raison de la diversité du chemin. Mais si je devais choisir, ce serait le haut désert juste avant la Sierra. Parce que c'est un terrain que je n'ai jamais vu et traversé auparavant.»

Alors qu'elles se préparent à poursuivre leur longue aventure avec plus de 1 600 km à parcourir, les deux femmes arabes pensent que leur voyage ne consiste pas seulement à vivre des aventures épiques, mais aussi à inciter d’autres femmes à quitter leur zone de confort et à en apprendre davantage sur elles-mêmes et sur le monde.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban : le Hezbollah organise les funérailles de son chef devant une foule immense

Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
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  • Près de cinq mois après, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef Hassan Nasrallah en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.
  • Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

BEYROUTH : Près de cinq mois après la mort de Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne dévastatrice sur Beyrouth, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.

Hassan Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah durant 32 ans, a été tué le 27 septembre à l'âge de 64 ans dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du mouvement armé chiite.

Dès samedi, des partisans du Hezbollah sont arrivés en voiture depuis le sud et l'est du pays, agitant le drapeau du mouvement, et envahissant les routes déjà embouteillées.

Ces funérailles sont le premier événement populaire organisé par le Hezbollah depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre, après plus d'un an de conflit avec Israël qui a affaibli le mouvement. Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sporadiques contre le Liban.

Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures (11 heures GMT) dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

D'immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin et également tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder, ont été affichés dans le stade. Ses funérailles sont également célébrées ce dimanche.

Selon les organisateurs, plus de 23 000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55 000 places sur les gradins.

Des écrans seront également déployés dans les rues avoisinantes, où 35 000 sièges sont prévus pour les hommes et 25 000 dans un secteur réservé aux femmes.

Selon la télévision du Hezbollah, al-Manar, 70 points d'accueil offriront de l'eau, de la nourriture et même un hébergement aux voyageurs.

Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le lieu de l'enterrement, près des deux routes menant à l'aéroport.

Le corps de Hassan Nasrallah avait été enterré secrètement dans un lieu inconnu, en attendant la fin de la guerre.

- « Démonstration de soutien » -

« Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien », a déclaré Naïm Qassem, le chef du Hezbollah, qui doit prononcer un discours et a appelé à une « participation massive ».

Le Hezbollah a invité les responsables libanais à assister aux obsèques, où près de 79 pays seront représentés, selon les organisateurs.

L'Iran a confirmé sa participation « à un haut niveau ». Selon des médias iraniens, le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, devrait être présent.

Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d'autres alliés du Hezbollah au sein de l'« axe de la résistance » contre Israël sont également attendus.

4 000 soldats et membres des forces de l'ordre libanaises sont mobilisés, selon une source des services de sécurité, tandis que 25 000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l'intérieur du stade, selon la chaîne de télévision al-Manar.

Le trafic aérien à l'aéroport sera suspendu entre 12 h et 16 h. L'ambassade des États-Unis et le consulat français ont demandé à leurs ressortissants d'éviter la zone.

- « Un jour difficile » -

Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l'air, habituels lors des funérailles au Liban, alors que les licences de port d'armes sont gelées du 22 au 25 février.

L'armée libanaise a interdit les prises de vue par drones jusqu'à dimanche soir.

Hassan Nasrallah avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s'est érodée après l'implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l'ancien président Bachar el-Assad.

Sa mort a été un choc pour ses partisans, comme Maryam Chourba, 80 ans, qui compte assister aux funérailles.

« C'est un jour difficile », dit-elle depuis la banlieue sud de Beyrouth. « Sayyed (Nasrallah) nous était très cher, et quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais lui rendre justice. »

Le Hezbollah, qui a dominé la scène politique libanaise pendant des années, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d'être « un État dans l'État ».


Israël retarde la libération de Palestiniens pour des raisons de « cérémonies humiliantes » imposées aux otages

L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • Israël a annoncé reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.
  • Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

JERUSALEM : Israël a annoncé dimanche reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.

Le Hamas a effectivement libéré six otages. Mais cet échange a été assombri par la confusion qui a régné sur le sort de l'otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin. Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Alors que la libération de 620 prisonniers palestiniens était prévue, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l'issue d'une réunion sécuritaire qu'elle n'aurait pas lieu.

« Il a été décidé de retarder la libération des terroristes (prisonniers palestiniens, ndlr) qui était prévue samedi, jusqu'à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau dans la nuit.

Le Hamas a accusé Israël de « violation flagrante » de l'accord de trêve.

Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, occupée par Israël, des familles attendaient pourtant avec impatience la libération de leurs proches et sont reparties bredouilles.

« Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu'à la libération de nos fils », a réagi auprès de l'AFP Oumm Alaa, après avoir attendu en vain la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Samedi, lors des premières libérations à Rafah, où des combattants en treillis s'étaient déployés, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7 octobre 2023, a été contraint de prononcer quelques mots.

À ses côtés se tenait, l'air hagard, Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza. Il avait été filmé en 2014 alors qu'il escaladait la barrière séparant le territoire d'Israël.

Le même scénario s'est répété à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération d'Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova. Les trois hommes sont apparus souriants après 505 jours de captivité.

Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l'ONU et la Croix-Rouge.

Samedi soir, la branche armée du Hamas a également publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages regardant la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.

Le Forum des familles d'otages a qualifié la vidéo de « dérangeante », y voyant une « démonstration de cruauté particulièrement écœurante ».

Malgré ces scènes, des centaines d'Israéliens ont suivi en direct à Tel Aviv, sur la « place des otages », la retransmission des libérations, entre sanglots et explosions de joie.

Depuis le début de la trêve le 19 janvier, 29 otages israéliens, dont quatre ont été retrouvés décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1 100 détenus palestiniens.

Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin de la première phase de l'accord.

Le mouvement a déclaré qu'il était prêt à libérer « en une seule fois » tous les otages qu'il détient encore durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.

Cependant, les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont été retardées à la suite d'accusations mutuelles de violations de la trêve.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a averti samedi que le Hamas serait « détruit » s'il ne libérait pas « immédiatement » tous les otages.

Benjamin Netanyahu avait de son côté juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation « cruelle » du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu'un corps restitué la veille n'était pas celui de l'Israélienne Shiri Bibas, comme annoncé initialement.

Symbole du drame des otages, cette femme avait été capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.

La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Et l'autopsie de Shiri Bibas et de ses deux enfants n'a révélé aucun indice de blessure causée par un bombardement, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l'Institut national de médecine légale.


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com