RIYAD: Il ne peut y avoir de négociations avec l'Iran sur le champ gazier d'Al-Durra tant que ce pays n'a pas délimité ses propres frontières maritimes conformément aux lois internationales: c’est ce qu’a indiqué le ministre koweïtien du Pétrole.
Saad al-Barrak a tenu ces propos alors que les tensions autour de cette «zone divisée» riche en ressources augmentaient après l'annonce par Téhéran de son intention de commencer le forage dans la région.
Les revendications de l'Iran sur l'accès à ce champ gazier ne reposent pas sur une «démarcation claire» des frontières maritimes, selon Saad al-Barrak.
«Jusqu'à présent, il s'agit d'un droit exclusif du Koweït et de l'Arabie saoudite sur le champ d'Al-Durra, et quiconque a une revendication doit commencer par une délimitation des frontières», a déclaré le ministre dans une interview à Al-Ekhbariya.
Il a ajouté: «Et s'il y a droit, il l’obtiendra selon les règles du droit international.»
Le ministre a insisté sur le fait que le Koweït et l'Arabie saoudite forment «une seule équipe» en ce qui concerne ce champ gazier. Ce dernier sera exploité «au profit des deux pays».
La semaine dernière, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a confirmé cette copropriété. Il a appelé l'Iran à engager des négociations pour délimiter la frontière orientale de la zone.
Dans un communiqué publié mardi par l’agence de presse saoudienne, une source du ministère des Affaires étrangères a mis en relief le fait que les ressources naturelles de la «zone divisée» appartenaient uniquement à l'Arabie saoudite et au Koweït.
«Nous renouvelons nos précédents appels à l'Iran pour qu'il entame des négociations afin de délimiter la frontière orientale de la zone concernée divisée entre le Royaume et le Koweït en tant que partie à la négociation opposée à la partie iranienne», a déclaré le ministère.
Le champ gazier d'Al-Durra est une zone marine commune entre l'Arabie saoudite et le Koweït située dans le golfe arabique.
Il se trouve dans le gouvernorat d'Al-Ahsa, qui fait partie de la province est de l'Arabie saoudite.
La découverte de ce champ pétrolier remonte aux années 1960. Il coïncide avec le début du processus de démarcation des frontières maritimes entre l'Arabie saoudite et le Koweït.
Le litige sur ses droits de propriété et d'exploitation découle d'interprétations divergentes des frontières maritimes et de revendications contradictoires de la part de Téhéran.
En 2001, l'Iran a commencé à accorder des contrats pour son forage, ce qui a incité l'Arabie saoudite et le Koweït à finaliser la démarcation de leurs frontières maritimes, qui comprenaient le champ pétrolier d'Al-Durra.
Malgré les objections de l'Iran, l'Arabie saoudite et le Koweït ont signé un accord en 2022 pour exploiter et forer conjointement ce champ gazier.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com