Fahd al-Rachid expose la réussite de Riyad au sommet de l’Inde

Urban 20 ou U20 est une initiative diplomatique entre les villes des pays du G20. Ici, une réunion du groupe qui s’est tenue en février. (Capture d’écran/G20)
Urban 20 ou U20 est une initiative diplomatique entre les villes des pays du G20. Ici, une réunion du groupe qui s’est tenue en février. (Capture d’écran/G20)
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Publié le Samedi 08 juillet 2023

Fahd al-Rachid expose la réussite de Riyad au sommet de l’Inde

  • U20 est un groupe d’engagement dans le cadre du forum intergouvernemental plus large du G20 et joue un rôle essentiel en définissant les perspectives, les préoccupations et les idées des villes
  • M. Al-Rachid était PDG du groupe et directeur général de la Ville économique du roi Abdallah (KAEC), la première ville cotée en bourse au monde et l’un des plus grands projets du secteur privé au monde

NEW DELHI: Fahd al-Rachid, conseiller de l’Arabie saoudite au secrétariat général du Conseil des ministres, a partagé vendredi son expérience sur la décennie de transformation de Riyad en une ville de classe mondiale lors du sommet des maires de l’U20 à Gandhinagar, capitale de l’État du Gujarat, situé dans l’ouest indien.

Urban 20 ou U20 est une initiative diplomatique entre les villes, regroupant des villes des pays du G20.

U20 est un groupe d’engagement dans le cadre du forum intergouvernemental plus large du G20 et joue un rôle essentiel en définissant les perspectives, les préoccupations et les idées des villes pour enrichir les négociations globales du G20.

Sous la présidence indienne du G20 cette année, les domaines prioritaires de l’U20 sont la décarbonisation en milieu bâti, l’intégration des femmes, des jeunes et des enfants dans le développement urbain, la redéfinition des investissements urbains et la mise en place d’un cadre urbain mondial pour utiliser les technologies futures.

Plus de 500 participants, dont des délégués et des participants en provenance de 57 villes du monde et de 35 villes d’Inde, se sont réunis dans les villes d’Ahmedabad et de Gandhinagar pour prendre part à l'événement de deux jours, ce qui en fait l’un des plus grands sommets de l’U20 jamais organisés.

M. Al-Rachid a occupé le poste de PDG de la Commission royale pour la ville de Riyad ou RCRC, l’autorité responsable du développement stratégique de la capitale de l’Arabie saoudite, pendant une décennie.

Il a élaboré des plans ambitieux pour que Riyad devienne l’une des principales économies urbaines du monde et un centre régional pour l’investissement, le tourisme et la qualité de vie d’ici à 2030.

Il raconte lors de la réunion de l’U20 comment il a remodelé la ville de Riyad à partir de rien.

« J’ai eu le privilège et la sagesse de construire la ville à partir de zéro. C’est une ville de deux millions d’habitants et j’ai consacré ma trentaine à mettre en place une utopie », déclare M. Al-Rachid lors de la réunion, intitulée « Thematic and Spotlight Session », en présence de représentants de l’Inde et de l’étranger.

« C’était une ville construite de toutes pièces et financée par le roi pour deux millions d’habitants. Je l’ai construite pendant une décennie et je vous promets de révéler toutes les erreurs que j’ai commises dans le livre », dit-il.

Il ajoute : « C’était un grand et merveilleux défi. Nous avons un port sec qui fait partie des cent meilleurs ports du monde. Il a été voté port le plus efficace du monde l’an dernier. Nous avons construit une zone industrielle qui a attiré des IDE du monde entier, nous avons construit des logements pour tous les niveaux de revenus et nous avons organisé le premier championnat de golf saoudien ».

M. Al-Rachid était PDG du groupe et directeur général de la Ville économique du roi Abdallah (KAEC), la première ville cotée en bourse au monde et l’un des plus grands projets du secteur privé au monde. Avant de rejoindre la KAEC, il était directeur financier et gouverneur adjoint de la Saudi Arabian General Investment Authority.

« Après avoir construit la ville pendant une décennie, j’ai eu la chance d’imaginer la ville qui existe en tant que capitale de l’Arabie saoudite : Riyad, la ville à huit millions d’habitants. Vous vous rendez donc dans la ville actuelle, après avoir été rebâtie de zéro », soutient M. Al-Rachid.

« La ville vise à atteindre un seul et même objectif : celui d’investir votre vie, les moyens de subsistance de votre famille et vos fonds futurs, que vous investissiez dans une maison, une école ou vos relations personnelles. C’est à chacun de nous que cela appartient », poursuit M. Al-Rachid.

Son discours a impressionné Keshav Verma, le meilleur urbaniste indien et chef du comité de haut niveau des urbanistes de New Delhi.

« Je lui ai dit que j’avais beaucoup à apprendre de lui ici en Inde. Comme vous le savez déjà, en Inde, nous ne sommes pas capables de bien gérer les nouvelles villes. Elles ne sont pas bien planifiées. Nous n’obtenons pas ce genre de résultat dans les nouvelles villes parce qu’elles ne parviennent pas à atteindre le degré d’intimité sociale », déclare M. Verma à Arab News.

« Nous apprenons des spécialistes. L’expérience et les conseils des dirigeants et de gens comme lui sont très importants dans le développement d’une ville. Je l’écoutais et ses contributions seraient d’une grande aide pour développer une ville comme Ahmedabad », précise M. Verma.

M. Verma était commissaire municipal d’Ahmedabad. Il est également à la tête du Sabarmati River Front, un projet qui vise à doter Ahmedabad d’un milieu riverain considérable le long des rives du fleuve Sabarmati et à redéfinir l’identité de la ville.

« J’ai pris note de ce qu’il a dit sur la façon dont il a pris une décision claire en impliquant les autres et en créant une alliance avec le peuple. Les alliances avec les gens sont essentielles ; c’est une démarche rare dans le développement urbain », ajoute M. Verma.

Il veut établir des partenariats avec l’Arabie Saoudite pour développer des centres urbains en Inde.

« S’il (M. Al-Rachid) est d’accord, nous serions heureux de nous associer à lui pour développer des idées et ravis de nous rendre en Arabie saoudite pour entamer des discussions», conclut M. Verma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.