Mohammed Ashi, premier créateur arabe du Golfe invité à la Semaine de la haute couture, à Paris

Le designer saoudien Mohammed Ashi, fondateur de la marque Ashi Studio, basée dans la capitale française, a présenté jeudi à Paris sa dernière collection lors de la Semaine de la haute couture. (AFP)
Le designer saoudien Mohammed Ashi, fondateur de la marque Ashi Studio, basée dans la capitale française, a présenté jeudi à Paris sa dernière collection lors de la Semaine de la haute couture. (AFP)
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Publié le Vendredi 07 juillet 2023

Mohammed Ashi, premier créateur arabe du Golfe invité à la Semaine de la haute couture, à Paris

  • Mohammed Ashi est le premier designer du Golfe à rejoindre les rangs prestigieux des couturiers présents à l'événement
  • Le défilé, intitulé «The Essence», a eu lieu au somptueux Théâtre du Châtelet, à Paris

PARIS: Le designer saoudien Mohammed Ashi, fondateur de la marque Ashi Studio, basée dans la capitale française, a présenté jeudi à Paris sa dernière collection lors de la Semaine de la haute couture. Il est ainsi devenu le premier designer du Golfe à rejoindre les rangs prestigieux des couturiers présents à l'événement.

Le défilé, qui s'intitulait «The Essence», a eu lieu au somptueux Théâtre du Châtelet, à Paris.

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Un mannequin présente une création d’Ashi Studio lors de la Semaine de la haute couture féminine automne/hiver 2023/2024 au musée Jean-Jacques Henner à Paris, le 6 juillet (AFP).

Avant le spectacle, des sons extraterrestres résonnaient autour du podium hors du commun, plongé dans le noir, alors que les spectateurs enthousiastes prenaient place.

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La collection a été inspirée par le roman Le Parfum (1985) de l’écrivain allemand Patrick Suskind. (AFP)

Inspirée par le roman Le Parfum (1985) de l’écrivain allemand Patrick Suskind, la collection explore «la passion, l’obsession et le mystère», selon les notes du défilé. La nouvelle collection d’Ashi est une «ode audacieuse et poétique à la romance sombre, à la diversité et à la sensualité empreinte de danger».

Le défilé a été marqué par des créations structurées dans une palette de couleurs noires, blanches et neutres, avec des touches occasionnelles de rose poudré et de bleu crépuscule. Des découpes courbes et inattendues ornaient les robes, tandis que des matériaux dystopiques et ébouriffés se suspendaient à la traîne de robes qui descendaient jusqu’au sol.

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Ce look entièrement blanc et doté d'une capuche comporte des manches géométriques. (AFP)

On a pu admirer un collier éblouissant à partir duquel la soie ondulait derrière le mannequin. Une robe rose vif de style mohair a également attiré l'attention des rédacteurs de mode, tandis que la Maroco-Britannique Nora Attal et la Danoise Mona Tougaard – qui est d'origine turque, somalienne et éthiopienne – ont ouvert le spectacle en arborant des looks futuristes entièrement noirs qui mettaient en valeur des nervures et des matières transparentes.

Mohammed Ashi, qui a rejoint la Fédération de la haute couture en tant que membre invité, a lancé sa propre maison il y a dix-sept ans. Il est l'un des cinq designers du Moyen-Orient à participer au calendrier officiel cette année aux côtés des Libanais Georges Hobeika, Zuhair Murad et Elie Saab ainsi que de la Marocaine Sara Chraïbi. D'autres marques de luxe étaient présentes comme Chanel, Fendi, Valentino ou Rahul Mishra.

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Mohammed Ashi, qui a rejoint la Fédération de la haute couture en tant que membre invité, a lancé sa propre maison il y a dix-sept ans. Il est l'un des cinq designers du Moyen-Orient à participer au calendrier officiel cette année aux côtés des Libanais Georges Hobeika, Zuhair Murad et Elie Saab ainsi que de la Marocaine Sara Chraïbi. D'autres marques de luxe étaient présentes comme Chanel, Fendi, Valentino ou Rahul Mishra.

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La couleur dorée était rare sur le podium, mais elle est apparue sous la forme de cette robe ornée. (Getty Images)

Les créations d'Ashi ont été portées par des célébrités de premier plan telles que Beyoncé, Lady Gaga, Jennifer Hudson, Kylie Minogue, Penélope Cruz, Deepika Padukone, Sonam Kapoor, la reine Rania de Jordanie, entre autres.

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Mohammed Ashi est le premier designer du Golfe à rejoindre les rangs prestigieux des couturiers présents à l'événement. (AFP)

«Cette nomination est le point culminant de ma carrière», a confié Ashi dans un communiqué publié sur Instagram lorsque l’événement a été annoncé, au mois de juin. «Je l'honorerai en rendant hommage aux grands couturiers qui m'ont précédé et que je rejoins désormais, poursuivant cette grande tradition d'excellence en matière de créativité et de savoir-faire.»

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Le mannequin maroco-britannique Nora Attal a participé au défilé. (Getty Images)

«Aujourd'hui, je me souviens des jours où je m'évadais dans le jardin pour rêver, et de ce premier jour où j'ai engagé une couturière pour donner vie aux images qui étaient dans ma tête. Stimulante et joyeuse, la couture a mis à nu mon énergie intérieure afin que je puisse donner le meilleur de moi-même pour servir cet art supérieur», a-t-il ajouté.

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Le défilé a été marqué par des créations structurées dans une palette de couleurs noires, blanches et neutres. (AFP)

«Cette reconnaissance me procure une émotion intense; elle me donne l'occasion de partager avec vous qui je suis. Alors qu'un nouveau chapitre s'ouvre, je dois dire que rien n’aurait été possible sans le talent exceptionnel et le dévouement de mon atelier. Je tiens à remercier tous ceux qui ont travaillé pour donner vie à mes rêves», a écrit Ashi sur Instagram.

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Mohammed Ashi pose pour une photo après son défilé. (Getty Images)

Le couturier avait déclaré auparavant à Arab News: «Je suis incroyablement fier de mes racines saoudiennes. […] Mes créations sont souvent influencées par l'héritage saoudien.»

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La nouvelle collection d’Ashi est une «ode audacieuse et poétique à la romance sombre, à la diversité et à la sensualité empreinte de danger» (AFP)

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com