RIYAD: Les pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena) devront dépenser 500 milliards de dollars (un dollar = 0,92 euros) dans des programmes de réaménagement urbain pour atteindre leurs objectifs de développement durable, selon un rapport de Strategy&.
Le document indique que la restructuration des parties les plus anciennes des villes et des cités est une «nécessité» si les gouvernements veulent voir une expansion de la population dans les centres urbains, mettant en relief l'ambition de l'Arabie saoudite de doubler le nombre de personnes vivant à Riyad d'ici à 2030.
Environ 9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de la zone Mena, les matériaux de construction, la construction et ses activités étant responsables de 50 % de ces émissions. Pour respecter les engagements de zéro émission de carbone de la région, il sera donc vital de réduire les émissions de toutes les parties de l'environnement bâti lors de tout projet de développement.
Le rapport indique qu’en conséquence, tout projet de restructuration doit être mené sur la base de principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), car cela répondra aux critères d'investissement clés pour les investisseurs et les banquiers, et devrait conduire à de nouvelles opportunités de financement et d'investissement direct étranger.
«Pas plus tard qu'en 2018, environ 31 % des habitants du monde arabe vivant dans les villes se trouvaient dans des quartiers et des habitations en décomposition. Cette injection de capital et d'urbanisme a un énorme potentiel pour transformer les moyens de subsistance de millions de personnes, directement ou indirectement», a soutenu Karim Abdallah, partenaire dans Strategy& Middle East.
Le rapport indique que «la sortie des personnes vers des quartiers plus récemment construits a un coût: l'expansion d'infrastructures improductives et l’abandon des quartiers les plus anciens de la ville».
«Aujourd’hui, étant donné l’objectif de l'Arabie saoudite de doubler la population de Riyad d'ici à 2030 et de stimuler le tourisme, la régénération de ces zones centrales plus anciennes est devenue une nécessité», a-t-il ajouté.
Selon une enquête de PwC publiée en mars, les gestionnaires d'actifs et les investisseurs en Arabie saoudite souhaitent une approche plus nuancée qui équilibre la demande de l’ESG avec la dure réalité économique d'aujourd'hui.
Les résultats de l'enquête indiquent que les institutions ont l'intention de gérer 33,9 trillions de dollars d'actifs liés à l'ESG d'ici à 2026, contre 18,4 trillions de dollars en 2021.
Dans les décennies à venir, des pays comme Bahreïn, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont l'intention d'atteindre un objectif de zéro émission, le Royaume espérant atteindre cet objectif d'ici à 2060.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com