Sommet du Mercosur en Argentine, appel à une relation plus équilibrée avec l'UE

Le Mercosur, alliance entre le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, a conclu un Le Mercosur, alliance entre le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, a conclu un accord avec l'UE en 2019 après plus de 20 ans de négociations (Photo, AFP).
Le Mercosur, alliance entre le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, a conclu un Le Mercosur, alliance entre le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, a conclu un accord avec l'UE en 2019 après plus de 20 ans de négociations (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 04 juillet 2023

Sommet du Mercosur en Argentine, appel à une relation plus équilibrée avec l'UE

  • Il paraît peu probable que le sommet permette aux pays sud-américains de s'accorder
  • Le Mercosur, alliance entre le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, a conclu un accord avec l'UE en 2019

PUERTO IGUAZU: Un sommet du Mercosur s'est ouvert lundi en Argentine sur un appel à une relation plus équilibrée avec l'Union européenne, au moment où celle-ci soulève des exigences environnementales avant de signer un accord commercial avec le bloc latino-américain.

"L'Argentine partage l'objectif d'avancer avec l'accord Mercosur-UE", a affirmé lundi le ministre argentin des Affaires étrangères Santiago Cafiero en ouvrant la rencontre à Puerto Iguazú (nord-est). Après les ministres lundi, le sommet réunira mardi les chefs d'Etat, dans le paysage imposant des célèbres chutes d'Iguazú.

Le Mercosur, alliance entre Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay, a conclu un accord avec l'UE en 2019 après plus de 20 ans de négociations complexes, mais le pacte n'a pas été ratifié, en partie en raison des préoccupations européennes concernant les politiques environnementales de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro (2019-2022).

"L'approfondissement de la relation entre (les deux blocs) est une politique nécessaire dans un contexte international de conflit et d'incertitude croissante", a poursuivi le ministre argentin.

Mais, a-t-il souligné, "pour concrétiser ces potentialités et pour que l'accord ait de bons résultats pour les deux parties, il est nécessaire de travailler et d'actualiser les textes de 2019". Selon lui, "tel qu'il a été conclu, (l'accord) reflète un effort inégal entre des blocs asymétriques et il ne répond pas au contexte international actuel".

L'arrivée au pouvoir du nouveau président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva en début d'année a relancé les discussions Mercosur-UE, mais les exigences environnementales des Européens, contenues dans un document additionnel à l'accord, ont fortement mécontenté les pays sud-américains et douché l'espoir d'une conclusion rapide.

Peu de chances de s’accorder 

Selon M. Cafiero, le document "présente une vision partiale" du développement durable, avec un accent "excessif" mis sur la question environnementale et "un manque de considération" pour la situation économique et sociale des pays du Mercosur, grands producteurs agricoles.

Le sujet devrait être à l'ordre du jour du sommet des chefs d'Etat du Mercosur mardi, le premier en présentiel depuis 2019, qui verra le président argentin Alberto Fernandez accueillir ses homologues Luis Lacalle Pou (Uruguay), Mario Abdo (Paraguay) et Lula, lequel doit prendre la présidence tournante du bloc latino-américain jusqu'à la fin de l'année.

Mais il paraît peu probable que le sommet, qui se tient près de la triple frontière entre Argentine, Brésil et Paraguay, permette aux pays sud-américains de s'accorder sur la façon de répondre aux exigences européennes.

De son côté, le chef de la diplomatie brésilienne, Mauro Vieira, a fait savoir durant la réunion lundi que le Brésil, première économie d'Amérique latine, remettrait "dans quelques jours" à ses partenaires du Mercosur un projet de "contre-proposition à l'UE".

Le Mercosur, fondé en 1991, doit aussi gérer les tensions causées par les asymétries internes au bloc latino-américain lui-même.

L'Uruguay, l'économie la plus petite du Mercosur avec le Paraguay, a dénoncé de nouveau l'"immobilisme" du bloc.

"Sans aucun doute", l'Uruguay devra "à un moment" se poser la question de son mode de participation au groupe, a dit son ministre des Affaires étrangères Francisco Bustillo. Cité par la presse uruguayenne, il a envisagé devant des journalistes un éventuel passage de son pays du statut d'Etat membre à celui d'"Etat associé".

La réunion doit aussi permettre une reprise des travaux - suspendus depuis 2019 - pour une adhésion de la Bolivie au Mercosur, qui représente actuellement 62% de la population latino-américaine et 67% du PIB du continent.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.