Naufrage: «très injuste» de pointer du doigt les garde-côtes grecs, dit Mitsotakis

Le Premier ministre nouvellement réélu, Kyriakos Mitsotakis, lors de la passation des pouvoirs dans le bureau du Premier ministre à Athènes, le 26 juin 2023. M. Mitsotakis a entamé le 26 juin 2023 son second mandat de Premier ministre grec. (Photo Aris MESSINIS / AFP)
Le Premier ministre nouvellement réélu, Kyriakos Mitsotakis, lors de la passation des pouvoirs dans le bureau du Premier ministre à Athènes, le 26 juin 2023. M. Mitsotakis a entamé le 26 juin 2023 son second mandat de Premier ministre grec. (Photo Aris MESSINIS / AFP)
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Publié le Jeudi 29 juin 2023

Naufrage: «très injuste» de pointer du doigt les garde-côtes grecs, dit Mitsotakis

  • Le drame, dont les rescapés sont Syriens, Egyptiens, Pakistanais et Palestiniens, a soulevé de nombreuses questions sur la chaîne de responsabilités et les garde-côtes n'ont révélé qu'au compte-goutte les conditions du naufrage
  • M. Mitsotakis a plaidé pour la coopération avec les pays de transit pour empêcher les traversées, citant la Libye

BRUXELLES : Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré jeudi à Bruxelles que les passeurs étaient responsables du naufrage d'un bateau transportant des migrants survenu au large du Péloponnèse mi-juin, jugeant «très injuste» de pointer du doigt les garde-côtes grecs.

«Nous ne devons avoir aucun doute sur le fait que la véritable responsabilité incombe aux gangs criminels qui ont rempli le bateau de personnes désespérées en leur faisant la fausse promesse d'un voyage en toute sécurité, sans même leur donner de gilets de sauvetage», a affirmé le dirigeant lors d'une conférence de presse avec la présidente du Parlement européen Roberta Metsola.

«Il est très, très injuste de pointer du doigt les garde-côtes grecs. Les garde-côtes grecs ont sauvé des dizaines de milliers de personnes qui risquaient de mourir en mer», a ajouté M. Mitsotakis, saluant leur «travail incroyablement difficile».

Il a rappelé qu'une enquête judiciaire était en cours, après le naufrage d'un chalutier vétuste et surchargé parti de Libye qui a fait au moins 82 morts et des centaines de disparus au large de la Grèce dans la nuit du 13 au 14 juin.

Le drame, dont les rescapés sont Syriens, Egyptiens, Pakistanais et Palestiniens, a soulevé de nombreuses questions sur la chaîne de responsabilités et les garde-côtes n'ont révélé qu'au compte-goutte les conditions du naufrage.

Lundi, Frontex a indiqué qu'Athènes avait ignoré une offre de soutien aérien supplémentaire de l'Agence européenne des frontières.

Plusieurs survivants du naufrage ont aussi témoigné que les garde-côtes grecs ont utilisé une corde pour tracter le bateau, ce qui aurait déclenché selon eux le chavirement de leur embarcation.

Les garde-côtes grecs sont aussi régulièrement mis en cause par les ONG et des enquêtes journalistiques, et accusés de procéder à des refoulements illégaux de migrants en mer Egée, ce que le gouvernement dément systématiquement.

M. Mitsotakis a également plaidé pour la coopération avec les pays de transit pour empêcher les traversées, citant la Libye.

L'UE a passé en 2016 avec Ankara un accord prévoyant notamment que la Turquie empêche les départs de migrants irréguliers vers les îles grecques, en échange d'une aide financière pour l'accueil des réfugiés dans ce pays. Ce qui a permis de réduire considérablement les flux migratoires en Méditerranée orientale, a indiqué le Premier ministre grec.

«Je voudrais que nous mettions davantage l'accent sur l'établissement d'une coopération similaire avec les pays d'Afrique du Nord, en particulier la Libye, qui est actuellement dans une situation très, très problématique», a-t-il dit.

Les Européens négocient par ailleurs un partenariat avec la Tunisie contenant un volet migratoire, pour tenter d'empêcher les départs de bateaux et faciliter le renvoi de migrants.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.