Atos: Le fonds Sycomore échoue à bouleverser le conseil d'administration

Le siège d'Atos à Bezons, près de Paris (Photo, AFP).
Le siège d'Atos à Bezons, près de Paris (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 29 juin 2023

Atos: Le fonds Sycomore échoue à bouleverser le conseil d'administration

  • L'assemblée générale (AG) du groupe informatique français Atos a rejeté mercredi les propositions d'actionnaires dissidents demandant la révocation du président du conseil d'administration
  • Les quatre résolutions portées par le fonds Sycomore, qui n'avaient pas obtenu le soutien du conseil d'administration ni des sociétés de conseil de vote, ont été rejetées sans surprise

PARIS: L'assemblée générale (AG) du groupe informatique français Atos a rejeté mercredi les propositions d'actionnaires dissidents demandant la révocation du président du conseil d'administration Bertrand Meunier, contesté après deux années de pertes et de mauvais résultats boursiers.

Les quatre résolutions portées par le fonds Sycomore, qui n'avaient pas obtenu le soutien du conseil d'administration ni des sociétés de conseil de vote, ont été rejetées sans surprise avec plus de 65% des voix contre.

"Les scores qu’elles ont obtenus (entre 32% et 35%, soit près d’un tiers des suffrages, alors que moins de 40% des voix se sont exprimées) sont le reflet d’un signal fort envoyé par les actionnaires de long terme d’Atos à son conseil d’administration", a réagi le fonds auprès de l'AFP.

Signe de l'écho important des reproches de Sycomore, qui possède un peu plus de 1% du capital, la direction a dû faire face lors de l'AG au mécontentement de plusieurs actionnaires individuels, inquiets des projets du groupe qui entend scinder avant la fin de l'année en deux entités distinctes.

"M. le président, vous avez la chance de diriger une entreprise qui opère dans un secteur qui regorge d’opportunités de croissance. (...) Il faut comprendre ces évolutions, force est de constater que ce n'est pas le cas de ce conseil", a déclaré l'associé-fondateur de Sycomore, Cyril Charlot.

L'activiste pointe notamment le bilan "largement dégradé" d'Atos depuis le départ de son dirigeant Thierry Breton en 2019, avec 4 milliards d'euros de pertes en deux ans et l'effondrement du titre à la Bourse de Paris, de plus de 80%.

«Le groupe a renoué avec la croissance»

"Le cours de l'action Atos est plus bas que tout", a convenu Bertrand Meunier. Mais, "contrairement aux allégations des actionnaires requérants, le conseil d'administration considère que la société ne fait pas face à une crise de gouvernance majeure", a-t-il ajouté, jugeant que Sycomore fondait ses reproches sur des "épisodes du passé".

"Les actionnaires requérants ne démontrent pas comment et pourquoi ma révocation améliorerait la dynamique du conseil d'administration ou l'orientation stratégique de la société", a poursuivi Bertrand Meunier.

"Le groupe a renoué avec la croissance, avec une performance opérationnelle et financière depuis le troisième trimestre 2022", a appuyé Nourdine Bihman, directeur général d'Atos.

"Nous avançons très rapidement dans notre projet de séparation, dont la finalisation est prévue au second semestre", a-t-il ajouté.

Ce projet vise à créer deux sociétés. D'un côté, Tech Foundations (6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022), qui regroupera après une importante restructuration les activités historiques d'infogérance, ainsi que les métiers autour du cloud, des services professionnels et du poste de travail.

De l'autre, Eviden, qui englobe les activités de transformation numérique, de cybersécurité, de "big data" (informatique quantique, supercalculateurs, intelligence artificielle...), pour un chiffre d'affaires de 5,3 milliards d'euros.


Ludovic Pouille: «Plus de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite»

L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
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  • L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite
  • Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite

ALGER: L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille, a récemment participé au pavillon de Business France lors du salon Saudi Food Show, un événement majeur accueillant pour la première fois plus de vingt entreprises françaises.

Dans ses déclarations, le diplomate a souligné l'engagement croissant des entreprises françaises à rejoindre la Vision 2030, une initiative ambitieuse visant à diversifier l'économie saoudienne et à stimuler la croissance dans divers secteurs.

 

L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite, soulignant que la présence croissante de sociétés françaises au salon Saudi Food Show en est un indicateur clair.

Deuxième investisseur étranger

Ajoutant qu’à l'heure actuelle, «près de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite», témoignant de la forte présence et de l'engagement continu des entreprises françaises sur ce marché dynamique.

Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite.

Le Saudi Food Show, qui se tient au Riyad Front jusqu'au 23 mai, offre une plate-forme unique pour les entreprises françaises et saoudiennes afin d'explorer de nouvelles opportunités de collaboration dans le secteur alimentaire et des boissons.


La zone économique du canal de Suez signe des contrats de projets évalués à 3,2 milliards de dollars

Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
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  • Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires
  • Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités

RIYAD: La zone économique du canal de Suez, située en Égypte, a conclu des contrats pour entreprendre 144 projets d’une valeur de 3,2 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) entre juillet 2023 et avril 2024, contre 4,9 milliards de dollars entre juillet 2022 et mai 2023.

Cette baisse est due aux attaques qui ont lieu en mer Rouge depuis le mois d’octobre, entraînant d’importantes perturbations économiques mondiales et affectant notamment le trafic maritime de conteneurs et le commerce mondial.

Cette situation se traduit par une baisse de 50% du commerce sur le canal de Suez au cours des deux premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, et une baisse de 32% du commerce via le canal de Panama, comme l’a rapporté le Fonds monétaire international (FMI) dans un article de blog publié en mars.

Dans un communiqué publié par le Cabinet égyptien, Walid Gamal el-Din, président de l’Autorité générale pour la zone économique du canal de Suez, révèle que sur les 144 projets dans ses zones industrielles et ports, 67 ont obtenu les approbations finales, tandis que 77 ont obtenu une première approbation.

Il ajoute que plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation.

Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires.

Nouveaux emplois

La création de nouveaux emplois s’inscrit également dans la mission de l’entité d’attirer des entreprises de toute la région en facilitant l’accès aux marchés et aux talents locaux.

En outre, le président de l’Autorité a révélé que les taux d’exécution des projets d’investissement avaient atteint 77% dans les zones industrielles et 71% dans les ports.

Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités et que 12 autres projets sont en attente de licences d’exploitation. De plus, 40 projets sont en train de finaliser les procédures d’obtention de permis de construction.

Pour ce qui est des projets relatifs à l’hydrogène vert, le président a précisé qu’entre le mois de janvier et le mois d’avril, 12 accords-cadres et 6 protocoles d’accord ont été conclus, et un protocole supplémentaire devrait être signé prochainement.

Walid Gamal el-Din a par ailleurs donné un aperçu de l’avancement des travaux de développement dans les ports de l’Autorité. Il a mentionné que le taux d’exécution des projets s’élevait à 94% dans le port d’Ain Sokhna, à 86% dans le port Est de Port-Saïd et à 93,8% dans le port Ouest de Port-Saïd.

Il a ensuite mentionné que le taux d’exécution des projets était de 73,7% dans le port d’Al-Arich et de 75% dans la zone Ouest de Qantara.

Le président a également évoqué les opérations de soutage des navires et les services maritimes dans les ports de l’Autorité. Il note que l’Autorité a mis en œuvre la première opération de soutage de navires avec du carburant vert dans le port Est de Port-Saïd en août 2023.

Il a également indiqué que certains travaux de développement dans la zone ismaélienne orientale ont atteint un taux d’exécution de 100%.

Près de 15% du trafic maritime mondial transite par le canal de Suez, la route maritime la plus courte entre l’Europe et l’Asie. Le canal de Suez constitue également une source importante de devises pour l’Égypte.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion à Pékin pour le renforcement des liens financiers saoudo-chinois

Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
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  • Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau
  • M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé dans la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030

RIYAD: De hauts responsables saoudiens et chinois tiennent des réunions conjointes à Pékin pour la promotion de la croissance économique internationale.

Le ministre et le nouveau vice-ministre des Finances du Royaume, respectivement Mohammed al-Jadaan et Abdelmohsen al-Khalaf, ainsi que des responsables du ministère des Finances, du Centre national pour la privatisation (PCN) et de la banque centrale saoudienne devraient participer à ces réunions les 20 et 21 mai à Pékin.

Des responsables de l’Autorité du marché des capitaux, de la Zakat, de l’Autorité fiscale et douanière ainsi que du Fonds national de développement font également partie de cette délégation, ainsi que des représentants du Fonds saoudien pour le développement et du Fonds national des infrastructures.

Dans un message publié sur son compte X, M. Al-Jadaan confie: «Aujourd’hui [le 20 mai], j’ai rencontré le ministre chinois des Finances, Lan Fo’an, dans le cadre de ma visite en Chine. Nous avons discuté des moyens de renforcer la coopération financière, commerciale et d’investissement entre l’Arabie saoudite et la Chine afin de renforcer la prospérité et la croissance de l’économie mondiale.»

Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau, au cours de laquelle M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé de la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, selon un communiqué du ministère saoudien des Finances.

Ce document précise que le ministre participera à une table ronde organisée par le PCN en coopération avec la Banque industrielle et commerciale de Chine.

M. Al-Jadaan s’entretiendra également avec divers ministres, responsables et investisseurs chinois. L’accent sera mis sur les récentes évolutions économiques et financières, les intérêts communs et les perspectives d’investissement en Arabie saoudite, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume.

Par ailleurs, M. Al-Khalaf et le vice-ministre chinois des Finances, Liao Min, coprésideront une table ronde parrainée par le ministère chinois des Finances et organisée par la Banque de développement de Chine et la China Investment Corp.

M. Al-Jadaan a également déclaré avoir rencontré le président de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières, Wu Qing, avec qui il a discuté des dernières évolutions sur les marchés financiers mondiaux.

La visite du ministre dans cette puissance asiatique intervient après une table ronde du Forum économique du Qatar, le 14 mai, pendant laquelle il a exhorté les planificateurs financiers à optimiser leurs stratégies afin de réduire les «fuites économiques» et d’éviter le gaspillage de ressources ou de fonds.

Appelant à l’adoption de politiques budgétaires prudentes, le ministre a affirmé lors de l’événement que les dépenses en période d’inflation mondiale entraînent une augmentation des coûts des projets, ce qui, selon lui, alimente davantage l’inflation et «surchauffe» l'économie.

Les liens diplomatiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la Chine se sont renforcés ces dernières années et, au mois de novembre, la banque centrale du Royaume, également connue sous le nom de «Sama», et la Banque populaire de Chine ont signé un accord d’échange de devises locales d’une valeur de 6,93 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro). L’accord durera trois ans, mais la banque centrale chinoise avait déclaré qu’il pourrait être prolongé, deux ans plus tard, d’un commun accord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com