RIYAD: Malgré les bouleversements de l’économie mondiale, les actifs sous gestion au Moyen-Orient ont augmenté de 100 milliards de dollars (1 dollar = 0,91 euro) entre 2021 et 2022 pour atteindre 1 300 milliards de dollars, selon le Boston Consulting Group (BCG), basé aux États-Unis.
Cela reflète un taux de croissance annuel de 7%, déclare le BCG dans son dernier rapport annuel sur la gestion d’actifs intitulé «Global Asset Management 2023: The Tide Has Turned» («Gestion globale d’actifs: le vent a tourné», NDLR).
«Malgré une performance relativement meilleure que celles de ses pairs européen et américain, le secteur de la gestion d’actifs au Moyen-Orient a atteint un stade critique, ce qui a obligé les dirigeants à réévaluer les opérations de leurs organisations pour retrouver la croissance des bénéfices qu’ils ont connue au cours des années précédentes», affirme le directeur et associé principal de BCG Markus Massi.
Ce dernier a ajouté: «Les banques centrales du monde entier n’organisent plus une appréciation soutenue du marché. Leurs objectifs à court terme représentent exactement le contraire. Elles essaient de ralentir la croissance pour lutter contre l’inflation qui aura une incidence, notamment sur les marchés boursiers.»
Le rapport note également que la croissance annuelle des bénéfices des gestionnaires d’actifs mondiaux équivaudra environ à la moitié de la moyenne du secteur ces dernières années compte tenu des pressions existantes et des attentes du marché.
EN BREF
Le rapport note également que la croissance annuelle des bénéfices des gestionnaires d’actifs mondiaux équivaudra environ à la moitié de la moyenne du secteur ces dernières années compte tenu des pressions existantes et des attentes du marché.
Afin de retrouver des niveaux historiques, les gestionnaires d’actifs devront réduire leurs coûts de 20% et modifier leur composition de revenus pour générer au moins 30% de leurs revenus à partir de produits à marge plus élevée, selon le rapport.
Afin de retrouver des niveaux historiques, les gestionnaires d’actifs devront réduire leurs coûts de 20% et modifier leur composition de revenus pour générer au moins 30% de leurs revenus à partir de produits à marge plus élevée, selon le rapport.
Pour prospérer dans les années à venir, l’accent mis sur la rentabilité, les possibilités du marché privé dans les investissements alternatifs à forte croissance et les expériences client personnalisées devraient figurer en tête de l’agenda des dirigeants, souligne le rapport.
La rentabilité peut être atteinte en comprenant les dépenses et les moteurs de chaque fonction et en utilisant plusieurs initiatives pour optimiser les coûts plutôt que de réduire simplement les dépenses, précise encore le rapport.
En termes de marchés privés, les entreprises devraient rechercher des investissements alternatifs à forte croissance et débloquer les possibilités potentielles du marché privé.
Étant donné la forte préférence des investisseurs régionaux pour les actifs privés et le manque d’instruments d’investissement alternatifs, les gestionnaires d’actifs au Moyen-Orient devraient rechercher des possibilités de marché privé.
En outre, par rapport aux approches traditionnelles, les technologies innovantes peuvent accroître l’efficacité de la personnalisation dans le processus de vente et de marketing, entraînant ainsi une augmentation d’environ 20% des conversions de ventes, souligne le rapport.
«Dans un environnement où la croissance n’est plus garantie, où les frais sont comprimés et où l’investissement passif est de plus en plus populaire, le secteur de la gestion d’actifs au Moyen-Orient vit un tournant décisif», explique Farouk el-Hosni, directeur chez BCG.
«En réalité, il est temps pour les dirigeants de réexaminer les stratégies de leurs organisations pour apporter leur juste part dans le cadre de la croissance du marché et accélérer les contributions aux bénéfices», conclut-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com