Australie: la Russie subit un revers juridique pour la construction de sa nouvelle ambassade

Mi-juin, l'Australie a pris des mesures juridiques radicales pour empêcher Moscou de construire sa nouvelle ambassade à deux pas du Parlement, après des mises en garde des services de renseignement concernant un risque d'espionnage. (AFP).
Mi-juin, l'Australie a pris des mesures juridiques radicales pour empêcher Moscou de construire sa nouvelle ambassade à deux pas du Parlement, après des mises en garde des services de renseignement concernant un risque d'espionnage. (AFP).
Un drapeau du Parlement australien flotte derrière une clôture entourant un bâtiment situé sur le site du projet de nouvelle ambassade russe à Canberra, le 23 juin 2023. (AP)
Un drapeau du Parlement australien flotte derrière une clôture entourant un bâtiment situé sur le site du projet de nouvelle ambassade russe à Canberra, le 23 juin 2023. (AP)
Des militants pro-russes et pro-Vladimir Poutine manifestent devant Kirribilli House, résidence officielle du Premier ministre australien Anthony Albanese, à Sydney, le 24 juin 2023. (AFP)
Des militants pro-russes et pro-Vladimir Poutine manifestent devant Kirribilli House, résidence officielle du Premier ministre australien Anthony Albanese, à Sydney, le 24 juin 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 26 juin 2023

Australie: la Russie subit un revers juridique pour la construction de sa nouvelle ambassade

  • La semaine dernière, la Russie a déposé un recours en justice pour conserver le terrain et a posté sur le site du futur chantier un fonctionnaire russe le temps que l'affaire soit jugée
  • La Haute Cour d'Australie, plus haute juridiction du pays, a statué lundi matin et enjoint à la Russie de quitter le site, au moins jusqu'à ce que l'affaire soit renvoyée devant un tribunal pour être examinée avec une argumentation juridique plus détaillé

CANBERRA : La Russie a subi lundi un revers juridique au sujet du site de construction de sa nouvelle ambassade près du Parlement australien, la Haute Cour donnant le feu vert à Canberra pour saisir le terrain où elle devait être bâtie.

Mi-juin, l'Australie a pris des mesures juridiques radicales pour empêcher Moscou de construire sa nouvelle ambassade à deux pas du Parlement, après des mises en garde des services de renseignement concernant un risque d'espionnage.

La semaine dernière, la Russie a déposé un recours en justice pour conserver le terrain et a posté sur le site du futur chantier un fonctionnaire russe le temps que l'affaire soit jugée.

La Haute Cour d'Australie, plus haute juridiction du pays, a statué lundi matin et enjoint à la Russie de quitter le site, au moins jusqu'à ce que l'affaire soit renvoyée devant un tribunal pour être examinée avec une argumentation juridique plus détaillée.

Le diplomate qui était présent sur le site a été vu en train de partir à bord d'une voiture diplomatique peu après la décision de justice.

"Le tribunal a clairement indiqué qu'il n'y avait pas de base juridique pour le maintien d'une présence russe sur le site à l'heure actuelle", a déclaré le Premier ministre australien, Anthony Albanese, à la presse.

"Nous attendons de la Fédération de Russie qu'elle agisse conformément à la décision du tribunal".

La Russie a acquis en 2008 le bail de ce terrain, situé à environ 400 mètres du Parlement à Canberra, et obtenu l'autorisation de procéder à la construction de sa nouvelle ambassade en 2011.

En août 2022, le gouvernement avait tenté de résilier le bail pour non-respect de certaines clauses du permis de construire, mais cette décision a été annulée par la justice fédérale en mai dernier.

La semaine dernière, le gouvernement australien a adopté de nouvelles lois spécialement conçues pour bloquer la construction et mis fin à cet accord.

Cette nouvelle législation, adoptée avec l'appui de l'opposition, n'empêche pas la Russie d'avoir une présence diplomatique en Australie, mais seulement de construire si près du Parlement.

"Le gouvernement a reçu des directives en matière de sécurité très claires quant au risque posé par une nouvelle présence russe si près du Parlement", a déclaré M. Albanese.

"Nous agissons rapidement pour faire en sorte que le site loué ne devienne pas une présence diplomatique officielle", a poursuivi le chef du gouvernement.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.