De son vrai nom Chennoufi Omar, il est considéré comme étant la voix principale qui accompagna la génération de chouyoukh des musiques citadines constantinoises à partir des années 1920 jusqu’à la moitié des années 1940. Malgré une courte carrière, sa précocité, sa mémoire prodigieuse et ses mélopées vocales marqueront profondément la pratique musicale dans la cité. Une part de mystère accompagne toujours cette illustre figure, qui reste, hélas, mal connue, et que nous essayerons de dissiper en retraçant son parcours à travers des témoignages et une étude discographique et poétique.
Cheikh Omar Chaqleb est né le 16 décembre 1902 à Constantine. Fils de Mohamed Salah, riche propriétaire terrien à Bizot (actuellement commune de Didouche Mourad) et Mosly H., issue d’une famille originaire de Tunisie, bien implantée dans le champ citadin constantinois. La fille du cheikh, Chennoufi F., nous dira : «Mon père, fils unique, sera orphelin de père dès son enfance. C’est chez mon oncle maternel à Sidi Bouannaba qu’il grandira.»
Cet environnement familial sera propice au développement de l’aura artistique du cheikh Omar, les Mosly étant connus pour leur implication dans la confrérie religieuse des Aïssaoua. D’abord, son grand-père, cheikh Sid-Ahmed Mosly dit Chaqleb (dont il héritera le surnom), était le chef spirituel de la tariqa au cours du XIXe siècle, connu notamment pour l’introduction des berouels dans la pratique musicale sacrée.
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