Grèce : la droite de Mitsotakis favorite des deuxièmes élections en 5 semaines

L'ancien Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis et son prédécesseur de gauche Alexis Tspiras sont les deux principaux candidats des élections législatives de dimanche en Grèce (Photo, AFP).
L'ancien Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis et son prédécesseur de gauche Alexis Tspiras sont les deux principaux candidats des élections législatives de dimanche en Grèce (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 25 juin 2023

Grèce : la droite de Mitsotakis favorite des deuxièmes élections en 5 semaines

  • Grand favori des sondages, Kyriakos Mitsotakis , chef du gouvernement de 2019 à la fin mai, avait remporté il y a cinq semaines une large victoire
  • Kyriakos Mitsotakis n'a d'ailleurs cessé de brandir son bilan économique, marqué par une croissance de 8,3% en 2021 et de 5,9% en 2022 et un chômage en baisse

ATHENES: L'ancien Premier ministre de droite Kyriakos Mitsotakis part largement favori des élections législatives de dimanche en Grèce, qu'il espère remporter en décrochant une majorité absolue pour former "un gouvernement stable".

Face à lui, le dirigeant de la gauche Syriza, Alexis Tsipras, apparaît en position de faiblesse après la déroute amère de son camp lors du précédent scrutin, le 21 mai.

Des sondages effectués à la sortie des urnes seront publiés au moment de la fermeture des bureaux de vote à 19H00 locales (16H00 GMT).

Grand favori des sondages, Kyriakos Mitsotakis , chef du gouvernement de 2019 à la fin mai, avait remporté il y a cinq semaines une large victoire en s'adjugeant 40,79% des suffrages. Le double de Syriza.

Mais cette avance, dont l'ampleur avait surpris les analystes, ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d'alliance.

Issu d'une grande famille de responsables politiques, le dirigeant de Nouvelle-Démocratie (ND) avait exclu de bâtir une coalition et réclamé de nouvelles élections.

Les tout derniers sondages accordent cette fois-ci à la droite entre 37,8% et 45% des intentions de vote.

Après avoir voté dans un quartier résidentiel de la capitale en matinée, Kyriakos Mitsotakis a affirmé que les Grecs votaient "pour la deuxième fois en quelques semaines pour obtenir un gouvernement stable et efficace".

Dans un bureau de vote du quartier athénien de Pangrati, Aris Manopoulos, un commerçant d’une cinquantaine d'années, explique avoir fait le "choix de la raison".

"J'ai voté pour Nouvelle-Démocratie pour que le pays aille de l'avant, et qu'il continue à se redresser économiquement", confie-t-il.

Chute 

Pour Syriza, qui n'a enregistré que 20,07% des suffrages le 21 mai, soit une chute de 11,5 points par rapport à 2019, le recul pourrait encore s'accentuer.

Les pronostics le situent à entre 16,8% et 20%.

Ce scrutin va décider si lundi, la Grèce aura un "gouvernement incontrôlé" ou "un équilibre dans notre démocratie et notre système politique" avec "une opposition forte" capable de jouer son rôle, a jugé Alexis Tsipras après avoir déposé son bulletin de vote.

M. Mitsotakis, 55 ans, compte sur un mode de scrutin qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un "bonus" pouvant aller jusqu'à 50 sièges.

Mais il fait face à deux écueils potentiels.

D'une part, l'éventuelle lassitude des électeurs, appelés deux fois aux urnes en cinq semaines et qui pourraient privilégier les plages en ce dimanche estival.

A la mi-journée (10h30 GMT), la participation était d'ailleurs légèrement en baisse, à 29,13% contre 31,52% il y a cinq semaines à la même heure, selon le ministère de l'Intérieur.

D'autre part, l'émiettement des voix, notamment à droite des conservateurs où trois petites formations se disputent les suffrages des sympathisants d'extrême-droite. Elles doivent enregistrer au moins 3% des voix pour envoyer des députés siéger au parlement.

Or le nombre de partis représentés aura arithmétiquement des conséquences sur le nombre de sièges attribués à Nouvelle-Démocratie.

Vendredi, il a brandi le spectre... d'un troisième scrutin en août, alors que la plupart des Grecs prennent leurs vacances.

Confiance et sécurité 

Ces derniers jours, il a appelé les Grecs à lui accorder une large majorité.

En se détournant largement de Syriza, les Grecs ont en effet montré qu'ils voulaient définitivement tourner la page des années d'âpre crise financière et de plans de sauvetage aux conditions drastiques qui les ont considérablement appauvris.

"Je pense que le monde a peur de l'instabilité après les années de crise économique et c'est la raison du succès de la Nouvelle-Démocratie", assurait ainsi un électeur, Dimitris Kanellopoulos, un fonctionnaire trentenaire venu voter dans une école du centre d'Athènes.

Kyriakos Mitsotakis n'a d'ailleurs cessé de brandir son bilan économique, marqué par une croissance de 8,3% en 2021 et de 5,9% en 2022 et un chômage en baisse.

Mais M. Tsipras, ancien trublion de la gauche radicale en Europe, a mis en garde contre le fait de donner à Mitsotakis un "chèque en blanc" pour mener à bien un "agenda caché" de politiques annulant les acquis sociaux.

L'avenir à la tête de Syriza de l'ex-Premier ministre (2015-2019) devrait largement se jouer lors de ces élections.

Après le cinglant revers du 21 mai, il avait déjà reconnu avoir songé à démissionner.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.