CHENNAI : Le film Ava, récemment proposé sur Netflix, raconte une sordide histoire de meurtre et de chaos, d’amour et de désir.
Ava Faulkner, incarnée avec froideur par Jessica Chastain, n’est pas née pour tuer, mais elle est obligée de s’enfuir et elle noie son chagrin familial dans l’alcool et la drogue – de sérieux problèmes père-fille sont en jeu ici.
Il n’est pas facile pour elle de se débarrasser de son addiction, mais encore moins d’abandonner sa famille et son fiancé, Michael (incarné par le rappeur et acteur Common).
Elle quitte sa maison de Boston pendant huit ans, s’engage dans l’armée avant de la quitter pour devenir une tueuse à gages globe-trotteuse, formée pour attirer ses victimes vers la mort.

Son histoire émerge plus tard, et un prologue captivant montre Ava qui porte une perruque blonde, conduisant un taxi pour se débarrasser de sa cible dans un mouvement que les téléspectateurs voient venir, mais qui demeure néanmoins choquant.
Sa mission suivante est d’éliminer un général allemand au moyen d’une injection létale, mais cette opération tourne mal – comme on peut s'y attendre dans un film qui ne brille pas pour son originalité.
Après cette mission bâclée, l’intrigue suit Ava dans son voyage à Barneville-Carteret, en France, pour rencontrer son mentor et supérieur, Duke (John Malkovich) et son bras droit, Simon (Colin Farrell).

Ce qui donne une once de profondeur à cette histoire, en grande partie sans vie, est la conscience perturbée d’Ava qui la ronge – elle commence à se demander si les hommes qu’elle a tués le méritaient et cela la pousse à avoir des conversations avec ses cibles, chose interdite dans son travail.
Simon est très mécontent de cette situation, mais Duke, qui lui porte une affection paternelle, se contente d'une légère réprimande – le scénario, faible, nuit au film dans son ensemble, sans beaucoup d’intérêt pour les téléspectateurs.
Le film met superbement en scène les séquences de combat entre Simon et Duke, et entre Ava et ses ennemis, mais il semble que le réalisateur Tate Taylor ait choisi de trop privilégier l’action, au détriment d’un scénario qui vaille la peine d'être suivi.
Malgré la production de qualité et la mise en scène élégante d’Ava, il n’y a pas grand-chose de marquant dans l’histoire ou dans l’évolution d’un personnage.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com