JO-2024: le parcours de la flamme dévoilé trois jours après la claque des perquisitions

Cette photographie montre l'entrée du siège des Jeux olympiques de Paris 2024 (Cojo) lors d'une perquisition de la police à un peu plus d'un an de la cérémonie d'ouverture de l'événement sportif quadriennal, à Saint-Denis, dans le nord de Paris, le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
Cette photographie montre l'entrée du siège des Jeux olympiques de Paris 2024 (Cojo) lors d'une perquisition de la police à un peu plus d'un an de la cérémonie d'ouverture de l'événement sportif quadriennal, à Saint-Denis, dans le nord de Paris, le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 23 juin 2023

JO-2024: le parcours de la flamme dévoilé trois jours après la claque des perquisitions

  • Le moment devait être placé sous le signe de la fête à venir. Mais la justice a quelque peu brouillé le déroulé souhaité par les organisateurs, qui venaient juste de sortir d'une polémique sur leurs billets jugés trop chers par certains
  • Prévue dans la plus connue des universités françaises, la Sorbonne, le dévoilement vendredi matin du parcours de la flamme risque donc d'être parasitée par cette actualité judiciaire

PARIS: Après des mois de tractations, les organisateurs des Jeux de Paris 2024 vont dévoiler vendredi le parcours de la flamme olympique, un moment de respiration trois jours après des perquisitions qui ont jeté le trouble sur l'image des JO.

Le moment devait être placé sous le signe de la fête à venir. Mais la justice a quelque peu brouillé le déroulé souhaité par les organisateurs, qui venaient juste de sortir d'une polémique sur leurs billets jugés trop chers par certains.

Mardi, les sièges du Comité d'organisation (Cojo) et de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques, chargée des ouvrages pérennes) ont été perquisitionnés dans le cadre de deux enquêtes conduites par le Parquet national financier (PNF) pour des faits présumés, entre autres, de prise illégale d'intérêt ou de favoritisme. La justice s'intéresse à certains marchés passés dans le cadre de ces JO.

Une déflagration pour les organisateurs qui insistent depuis des années sur leur volonté de livrer des jeux "exemplaires".

Prévue dans la plus connue des universités françaises, la Sorbonne, le dévoilement vendredi matin du parcours de la flamme risque donc d'être parasitée par cette actualité judiciaire.

"Nous voulons des Jeux exemplaires et populaires, pour cette raison, nous resterons vigilants jusqu'au bout", a affirmé le patron du Cojo, Tony Estanguet, au journal Sud Ouest, qui a mis en ligne sa réaction jeudi soir. Il n'avait jusque là pas encore réagi à ces perquisitions.

La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, qui sera également présente pour le dévoilement du parcours, est restée elle silencieuse sur le sujet depuis mardi - comme l'ensemble du gouvernement.

La flamme arrivera par la mer

Quant au relais de la flamme olympique, le mystère sur la carte du parcours va donc être levé, même si la plupart des grandes lignes sont déjà connues. Allumée à Olympie en Grèce comme le veut la tradition, la flamme arrivera par la mer à Marseille à bord du trois-mâts Bélem le 8 mai 2024.

Elle devrait ensuite traverser une soixantaine de départements et territoires (54 départements métropolitains, 5 territoires d'outre-mer et 5 territoires, comme Montpellier) et achever son parcours à travers la France le 26 juillet 2024, soir de la cérémonie d'ouverture des Jeux à Paris.

Tony Estanguet a bien précisé que le lieu d'allumage final n'était "pas arrêté" et "que la Tour Eiffel n'est pas arrêtée comme lieu d'allumage de la vasque".

Certaines collectivités n'ont pas répondu à l'appel, jugeant prohibitif le coût d'un tel événement.

On sait aussi que quelque 10 000 personnes se relaieront pour la porter. Nouveauté pour cette édition française, le relais collectif: un groupe de 24 personnes, dont un seul porteur, pourra participer, pour représenter, par exemple, une fédération sportive. Ils seront 3 000 en collectif et 7 000 en individuel, dont des personnes en situation de handicap, et à parité hommes-femmes, à partir de 15 ans.

4 minutes, 200 mètres

Chaque relayeur portera la flamme pendant environ 4 minutes sur une distance de 200 mètres.

Sur plusieurs milliers de kilomètres parcourus, la question de la sécurité autour de la torche olympique est devenue extrêmement prégnante ces derniers mois. Le climat social né de la réforme des retraites a entraîné plusieurs appels d'activistes à perturber le relais.

Interrogé sur ce point, le Cojo a expliqué qu'"une bulle itinérante" serait formée autour de la flamme et assurée par l'Etat (gendarmerie, police), à laquelle s'ajouteront sur chaque territoire des forces de sécurité locales supplémentaires.

Le dernier passage de la flamme olympique en France, à Paris un jour d'avril 2008, avait laissé un très mauvais souvenir, virant au fiasco. Le passage de la torche dans la capitale avant les Jeux de Pékin avait en effet été émaillé de nombreux incidents, sur fonds de tension sur la question du Tibet, dont de nombreux sympathisants étaient venus dénoncer l'attitude de la Chine.


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
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  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
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  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".