Les oiseaux chéris de la Grande Mosquée

Les pigeons sont devenus l'un des symboles les plus célèbres de La Mecque. On les voit souvent dans les cours de la Grande Mosquée, où les pèlerins les nourrissent et interagissent avec eux (Photo, SPA).
Les pigeons sont devenus l'un des symboles les plus célèbres de La Mecque. On les voit souvent dans les cours de la Grande Mosquée, où les pèlerins les nourrissent et interagissent avec eux (Photo, SPA).
Short Url
Publié le Mercredi 21 juin 2023

Les oiseaux chéris de la Grande Mosquée

  • Bénéficiant d'un statut spécial et d'une protection, les pigeons des lieux saints accueillent les pèlerins depuis des années
  • Les pigeons des lieux saints occupent une place particulière dans l'islam, et il n'est pas permis aux pèlerins, ni aux non-pèlerins de les tuer

RIYAD: Les volées de pigeons de la Grande Mosquée de La Mecque parcourent les cours, battant des ailes pour accueillir les pèlerins du Hajj et de la Omra.

Ces oiseaux sont connus sous de nombreux noms, notamment pigeons des lieux saints, pigeons de fièvre et pigeons tranquilles.

Samir Ahmed Barqah, chercheur spécialisé dans l'histoire de La Mecque, a révélé : «Les pigeons de la Grande Mosquée sont appelés pigeons de la fièvre parce qu'ils tournent autour du sanctuaire de Dieu ; ils sont appelés pigeons du sanctuaire parce qu'ils sont rassurés sur leur sécurité à La Mecque.

«Les caractéristiques des pigeons des sanctuaires diffèrent de celles des autres types de pigeons et des autres oiseaux du monde.»

Ces caractéristiques comprennent leur belle forme, leurs couleurs uniques, leurs yeux dessinés et leur long cou.

Les pigeons ne craignent pas les visiteurs, même si la zone est très fréquentée.

EN BREF

Les oiseaux de la Grande Mosquée sont connus sous de nombreux noms : pigeons du sanctuaire, pigeons de la fièvre et pigeons tranquilles.

Les pigeons du sanctuaire ne défèquent pas sur la Kaaba ou ses environs, ce qui leur vaut l'estime des pèlerins et des gardiens.

Les pigeons du sanctuaire ne défèquent pas sur la Kaaba ou ses environs, ce qui leur vaut l'estime des pèlerins et des gardiens.

Les oiseaux sont devenus l'un des symboles les plus célèbres de La Mecque. On les voit toujours survoler les visiteurs ou se tenir entre les façades des bâtiments, à la recherche de personnes bienveillantes qui pourraient leur offrir quelque chose à manger.

La relation affectueuse entre les pigeons et les visiteurs remonte à des centaines d'années.

Une place particulière dans l’islam

Barqah a ajouté : «Certains ont fait remonter l'origine des pigeons du sanctuaire aux pigeons dont le nid a été placé dans la grotte du mont Thawr lors de la migration du prophète Mohammed de La Mecque à Médine.

«Dieu a récompensé ces pigeons et leurs descendants en les laissant vivre en sécurité dans les lieu saint de La Mecque.»

Selon l'historien Cheikh Mohammed Tahir al-Kurdi, les pigeons des lieux saints descendent des oiseaux ababil, envoyés par Dieu pour détruire et expulser l'armée dirigée par Abraha al-Achram.

L'armée d’Abraha tente de détruire la Kaaba, mais Dieu envoie des volées d'oiseaux qui laissent tomber de petites pierres sur eux et finissent par les éliminer et les expulser de La Mecque.

Les pigeons sont devenus l'un des symboles les plus célèbres de La Mecque. On les voit souvent dans les cours de la Grande Mosquée, où les pèlerins les nourrissent et interagissent avec eux (Photo, SPA).

Al-Achram et son armée sont communément appelés le peuple de l'éléphant, et leur histoire est brièvement mentionnée dans un chapitre du Coran.

Barqah a signalé : «C'est très probablement la bonne narration à ce sujet.»

«Certains croient que les pigeons des lieux saints descendent des deux pigeons de l'arche de Noé. Néanmoins, ces croyances sont mentionnées dans les livres d'histoire et doivent être examinées.»

Les pigeons des lieux saints occupent une place particulière dans l'islam, et il n'est pas permis aux pèlerins, ni aux non-pèlerins de les tuer.

Les juristes musulmans ont également interdit de les repousser, de casser leurs œufs ou de les expulser de l'endroit où ils nichent.

Barqah a dit : «Certains disent que les pigeons des lieux saints volent paisiblement dans le ciel jusqu'à ce qu'ils meurent sur terre, sans qu'aucune force de la Terre n'ose leur nuire délibérément, sauf dans des cas comme celui où les pigeons sont à l'origine d'une maladie, ce qui ne s'est pas encore produit.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
Short Url
  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.