L'influenceur Andrew Tate inculpé en Roumanie pour traite d'êtres humains

Le 20 juin 2023, les procureurs de Roumanie ont inculpé les frères Tate et deux autres suspects de traite d'êtres humains, de viol et d'organisation d'un groupe criminel pour l'exploitation sexuelle des femmes. (AP/File)
Le 20 juin 2023, les procureurs de Roumanie ont inculpé les frères Tate et deux autres suspects de traite d'êtres humains, de viol et d'organisation d'un groupe criminel pour l'exploitation sexuelle des femmes. (AP/File)
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Publié le Mardi 20 juin 2023

L'influenceur Andrew Tate inculpé en Roumanie pour traite d'êtres humains

  • Arrêté fin décembre après plusieurs mois d'enquête, l'Américano-britannique de 36 ans reste assigné à résidence, tout comme son frère de 34 ans Tristan, a annoncé mardi le parquet chargé de la lutte contre le crime organisé (Diicot)
  • Les deux hommes, qui clament leur innocence, sont soupçonnés d'avoir formé un réseau début 2021 en Roumanie, mais aussi dans d'autres pays comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni

BUCAREST : L'influenceur masculiniste Andrew Tate, suivi par des millions d'internautes, a été mis en examen en Roumanie pour traite d'êtres humains en bande organisée, la justice le soupçonnant d'avoir dupé plusieurs victimes à des fins d'exploitation sexuelle.

Arrêté fin décembre après plusieurs mois d'enquête, l'Américano-britannique de 36 ans reste assigné à résidence, tout comme son frère de 34 ans Tristan, a annoncé mardi le parquet chargé de la lutte contre le crime organisé (Diicot).

Formulée le 15 juin, la liste des chefs d'inculpation est longue et porte également sur des faits de viol, commis à deux reprises par l'un des suspects, selon le Diicot.

Les deux hommes, qui clament leur innocence, sont soupçonnés d'avoir formé un réseau début 2021 en Roumanie, mais aussi dans d'autres pays comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

D'après la même source, les victimes étaient piégées par les frères Tate. Conduites dans des logements des environs de la capitale Bucarest, elles étaient soumises à "des manoeuvres d'intimidation, de surveillance constante, de contrôle".

Parmi les sept femmes identifiées par les enquêteurs, trois se sont portées partie civile.

Défendre leur réputation

Deux Roumaines, qui avaient été interpellées en même temps, ont également été mises en examen. La presse locale les avaient présentées comme la petite amie d'Andrew Tate et une ex-fonctionnaire de police.

Réagissant à cette annonce "prévisible" ouvrant la voie à un procès, les frères ont dit vouloir "saisir cette occasion pour démontrer leur innocence et défendre leur réputation", dans une déclaration transmise aux médias.

"Notre principal objectif sera d'établir la vérité, (...) de présenter un ensemble complet de preuves", a ajouté leur équipe de défense, se disant "prête à coopérer pleinement avec les autorités compétentes".

Andrew et Tristan Tate, qui sont également poursuivis pour "accès frauduleux à un système informatique", se trouvent depuis fin mars en résidence surveillée près de Bucarest dans le cadre de cette affaire, après trois mois de détention provisoire.

De nombreux biens leur appartenant, notamment une collection de 15 voitures et des montres de luxe, ont été saisis au cours des derniers mois et placés sous scellés, ainsi que des sommes d'argent.

Seize téléphones et du matériel informatique ont également été retrouvés dans les différents lieux perquisitionnés, dont plusieurs propriétés des deux frères.

Andrew Tate est également visé par des accusations de violences sexuelles au Royaume-Uni, pour des faits remontant à 2013-2016.

Il s'était d'abord fait connaître en participant à l'émission de télé-réalité Big Brother, au Royaume-Uni, en 2016. Mais il avait rapidement été éliminé après la diffusion d'une vidéo le montrant en train de frapper une femme.

Il s'est ensuite tourné vers les réseaux sociaux où il s'exhibe muscles saillants, fascinant des millions d'adolescents avec ses voitures de luxe.

Il y promeut des thèses masculinistes et monnaie ses conseils aux hommes pour les aider à devenir riches. Son nom est l'un des plus recherchés sur Google.

Il a été suspendu par le passé de plusieurs réseaux sociaux pour des propos misogynes. Son compte Twitter, désormais suivi par près de sept millions d'abonnés, a été rétabli lors du rachat du réseau social par le milliardaire Elon Musk.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.