PARIS : Le nouvel "envoyé spécial" du président français Emmanuel Macron pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, se rendra à Beyrouth mercredi prochain pour des discussions avec des responsables politiques alors que le pays ne parvient pas à élire un président, a-t-on appris de source diplomatique dimanche.
"La visite du 21 juin est confirmée", a indiqué à l'AFP cette source, alors que des médias libanais avaient évoqué un déplacement "la semaine prochaine".
Une autre source proche du dossier a également évoqué une visite mercredi. Aucune des deux sources n'a indiqué combien de temps l'envoyé spécial allait rester sur place, ni quelles personnalités il pourrait rencontrer.
Vendredi, Jean-Yves le Drian, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Défense, avait eu des discussions avec la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, qui devait partager les éléments de discussions qu'elle a pu avoir ces derniers mois avec des responsables libanais.
L'absence de président depuis huit mois, "reste l'obstacle majeur à une résolution de la sévère crise socio-économique" du Liban, avait relevé la présidence française dans un communiqué publié à l'issue de cette rencontre.
Le 7 juin, Emmanuel Macron avait nommé Jean-Yves le Drian pour "faciliter une solution consensuelle et efficace" à l'impasse politique dans laquelle se trouve le pays.
"La situation reste difficile au Liban", avec la nécessité de "surmonter à la fois la crise politique et les difficultés économiques et financières", avait alors souligné l'Elysée.
Cette semaine, le Parlement libanais a échoué, pour la douzième fois, à élire un président, le bras de fer entre le puissant Hezbollah pro-iranien et ses adversaires aggravant le risque d'une vacance prolongée dans le pays.
Le pays est aussi plongé dans un marasme économique. Il a conclu un accord de principe avec le Fonds monétaire international (FMI) en avril 2022, mais il doit au préalable engager des réformes cruciales pour débloquer les aides afin de relancer l'économie du pays, où plus de 80% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.