Naufrage de migrants en Grèce: La droite exclut un candidat pour propos racistes

Des migrants, survivants d'un naufrage meurtrier après qu'un bateau a chaviré en pleine mer au large de la Grèce, attendent de monter dans un bus alors qu'ils sont transférés à Athènes depuis le port de Kalamata, en Grèce, le 16 juin 2023 (Photo, Reuters).
Des migrants, survivants d'un naufrage meurtrier après qu'un bateau a chaviré en pleine mer au large de la Grèce, attendent de monter dans un bus alors qu'ils sont transférés à Athènes depuis le port de Kalamata, en Grèce, le 16 juin 2023 (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Dimanche 18 juin 2023

Naufrage de migrants en Grèce: La droite exclut un candidat pour propos racistes

  • Le candidat à la députation sous l'étiquette ND Spilios Kriketos avait affirmé jeudi que la Grèce «ne peut pas tolérer plus de migrants», accusant la plupart d'entre eux de voler
  • Ces propos ont soulevé un tollé. Le principal parti d'opposition de gauche, Syriza, les a qualifiés «de récital raciste» et a demandé à la ND d'exclure Spilios Kriketos

ATHENES : Un candidat de droite aux prochaines législatives, a été exclu vendredi soir de son parti, la Nouvelle-Démocratie (ND de l'ex-Premier ministre Kyriakos Mitsotakis) en raison de ses propos jugés racistes après le naufrage tragique de migrants au large de Pylos (Sud).

Samedi, les recherches des garde-côtes grecs se poursuivaient pour retrouver d'éventuels survivants du naufrage d'un bateau transportant des migrants qui a fait au moins 78 morts dans la nuit de mardi à mercredi. Mais les espoirs s'amenuisent "de minute en minute", selon les autorités.

Cent-quatre personnes ont été repêchées saines et sauves jusqu'ici par les garde-côtes, mis en cause toutefois pour le retard pris dans l'opération de sauvetage du bateau, à bord duquel se trouvaient "des centaines" de migrants selon des témoignages des rescapés.

Tout en déplorant la perte "tragique" de migrants dans les eaux de la Méditerranée, dont "des enfants", le candidat à la députation sous l'étiquette ND Spilios Kriketos avait affirmé jeudi que la Grèce "ne peut pas tolérer plus de migrants", accusant la plupart d'entre eux de voler, lors d'un entretien sur la chaîne YouTube Kontra.

Ces propos ont soulevé un tollé. Le principal parti d'opposition de gauche, Syriza, les a qualifiés "de récital raciste" et a demandé à la ND d'exclure Spilios Kriketos.

Vendredi soir, la ND a annoncé l'exclusion du député, assurant dans un communiqué que "des opinions telles que celles exprimées par Spilios Kriketos n'ont pas leur place dans notre parti".

"Les déclarations de haine et de racisme ne font pas partie des valeurs du parti", ajoute le communiqué.

L'ancien gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis, au pouvoir durant quatre ans (2019-2023) et dont le parti est en tête des sondages pour les élections du 25 mai, a suivi une politique stricte en matière migratoire et mis l'accent sur "la sécurité" et le verrouillage des frontières.

Des médias et ONG ont à plusieurs reprises accusé la Grèce de procéder à des refoulements "illégaux" de migrants en mer Egée, des critiques rejetés toutefois par l'ancien gouvernement.

"La Nouvelle-Démocratie a mis en œuvre une politique d'immigration stricte mais juste, en gardant les frontières mais en protégeant la vie humaine et en sauvant des milliers de personnes qui étaient en danger en mer", souligne la ND.

L'identification des victimes

De nombreux proches de migrants qui se trouvaient à bord du bateau naufragé, se sont rendus ces derniers jours en Grèce en quête de nouvelles des victimes.

Une cellule pour "l'identification des victimes des désastres" (DVI) a été mis en place au ministère grec des Migrations dans la banlieue sud d'Athènes pour "recevoir les proches des victimes et procéder à des examens de ADN", a indiqué vendredi un communiqué ministériel.

La cellule sera ouverte tous les jours, avec des interprètes en anglais, arabe, pachto et ourdou, selon la même source.

Des membres des familles de victimes et des militants locaux ont indiqué à l'AFP que plus de 120 Syriens se trouvaient à bord du bateau naufragé et qu'un grand nombre d'entre eux sont portés disparus.

Selon un décompte mercredi des autorités grecques, parmi les rescapés figurent 47 Syriens, 43 Egyptiens, 12 Pakistanais et deux Palestiniens.


Diversité: l'administration Trump met la pression sur des entreprises françaises

Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Short Url
  • Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain
  • Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement"

PARIS: Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain, rapportent vendredi plusieurs médias français.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre français de l'Economie, Eric Lombard, a jugé que "cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain", selon la réaction transmise.

"Le contractant ou l'offrant potentiel certifie qu'il (...) ne met pas en œuvre de programmes de promotion de la diversité, de l'équité, et de l'inclusion qui enfreignent les lois fédérales anti-discrimination applicables" aux Etats-Unis, demande un questionnaire attaché au courrier adressé à plusieurs entreprises, que l'AFP a pu consulter.

Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement", et mentionner le numéro d'appel d'offre ou contrat qui le concerne, peut-on lire dans le questionnaire.

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), promouvant l'égalité des chances, au sein de l'Etat fédéral.

"Nous vous informons que le décret 14173, concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le Président Trump, s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quel que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent", peut-on lire dans le courrier publié par Le Figaro.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s'est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes faisant la promotion de la diversité ou de l'inclusion.


Washington somme l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah

Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Short Url
  • Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
  • L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Dans le cadre de l'accord de cessation des hostilités, le gouvernement libanais est responsable du désarmement du Hezbollah, et nous attendons des forces armées libanaises qu'elles désarment ces terroristes afin d'empêcher la poursuite des hostilités", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.

L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l'ont opposée au mouvement libanais, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Si des attaques ont eu lieu, c'est parce que des terroristes ont lancé des roquettes sur Israël depuis le Liban. Il s'agit d'une violation de la cessation des hostilités", a poursuivi Mme Bruce, en soulignant qu'Israël devait "réagir, comme le feraient les Etats-Unis ou tout autre pays dans ce genre de situation".


Le président Trump accueille l'ambassadrice du Royaume à l'iftar de la Maison Blanche

La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
Short Url
  • La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie
  • Plus tard, sur X, la princesse a remercié le président américain Trump

RIYAD: L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema Bandar al-Saoud, a reçu un accueil personnel de la part du président Trump lors de l'iftar de la Maison Blanche jeudi.

Lors de son discours d'ouverture, le président américain a déclaré: «Chaque jour, nous tenons nos promesses envers la communauté musulmane. Mon administration est engagée dans une diplomatie sans relâche pour forger une paix durable au Moyen-Orient, en s'appuyant sur les accords historiques d'Abraham dont tout le monde disait qu'ils seraient impossibles... Nous recherchons tous la paix pour le monde entier.»

Il a ajouté: «Alors que nous approchons de la fin du mois sacré du Ramadan, nous sommes également très honorés d'être rejoints par de nombreux amis et partenaires internationaux, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, une femme très, très spéciale, la princesse Reema – princesse, merci, merci, princesse.»

La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie.

Plus tard, sur X, la princesse a remercié M. Trump et a déclaré: «J'ai eu l'honneur d'assister au dîner de l'iftar organisé par @POTUS. Merci pour son aimable invitation et son geste attentionné à l'égard de la communauté musulmane. C'est un témoignage de l'esprit d'amitié et de coopération qui rassemble nos nations.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com