Finances du parti indépendantiste écossais: 7 heures de garde à vue pour l'ex-Première ministre Sturgeon

Nicola Sturgeon prend la parole lors d'une conférence de presse à Bute House à Édimbourg (Photo, AP).
Nicola Sturgeon prend la parole lors d'une conférence de presse à Bute House à Édimbourg (Photo, AP).
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Publié le Lundi 12 juin 2023

Finances du parti indépendantiste écossais: 7 heures de garde à vue pour l'ex-Première ministre Sturgeon

  • Après l'arrestation de Nicola Sturgeon, un porte-parole du SNP a indiqué que le parti coopérait avec les enquêteurs
  • Des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs propriétés, notamment au domicile de Nicola Sturgeon et de son époux

GLASGOW: L'ex-dirigeante indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon, qui avait démissionné de son poste de Première ministre en février, a passé sept heures en garde à vue dimanche dans le cadre d'une enquête sur les finances de son parti politique, le SNP.

Il s'agit d'un nouveau coup porté au parti national écossais, affaibli depuis le départ surprise de sa charismatique dirigeante, restée huit ans au pouvoir.

"Une femme de 52 ans a été arrêtée aujourd'hui, dimanche 11 juin 2023, en tant que suspecte dans le cadre de l'enquête en cours sur le financement et les finances du parti national écossais", a annoncé la police écossaise.

Les médias britanniques puis sa porte-parole ont confirmé qu'il s'agissait bien de Nicola Sturgeon.

Elle a été interrogée sous le régime de la garde à vue pendant environ sept heures et relâchée en attendant de nouveaux développements, a indiqué la police.

Selon la porte-parole de Nicola Sturgeon, citée par l'agence PA, l'ancienne dirigeante s'était rendue de son plein gré à cet entretien avec la police, "au cours duquel elle devait être arrêtée et interrogée". "Nicola a toujours dit qu'elle coopérerait à l'enquête (...) et elle continue de le faire", a poursuivi cette porte-parole.

Des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs propriétés, notamment au domicile de Nicola Sturgeon et de son époux Peter Murrell, où une tente de police a été érigée dans le jardin, et au siège du SNP à Édimbourg, selon PA.

Début avril, Peter Murrell, qui était jusqu'à la mi-mars directeur général du SNP avant de démissionner de ses fonctions, avait été arrêté dans le cadre de cette enquête, avant d'être remis en liberté le soir-même sans poursuite.

Quelques jours plus tard, c'est le trésorier du SNP, Colin Beattie, qui avait été interpellé. Il avait lui aussi été relâché sans que des charges ne soient retenues contre lui. Il a également démissionné de son poste de trésorier.

«culture du secret»

Les investigations, qui ont démarré en 2021, portaient alors notamment sur l'utilisation de dons de 600.000 livres sterling (683.000 euros) collectés ces dernières années en vue d'organiser un nouveau référendum d'indépendance, projet dans l'impasse face au rejet de Londres. Les médias avaient alors aussi évoqué des questions sur un prêt qu'il aurait versé au parti.

Après l'arrestation de Nicola Sturgeon, un porte-parole du SNP a indiqué que le parti coopérait avec les enquêteurs mais a refusé de commenter "tant que l'enquête est en cours".

Dans l'opposition, un membre du parti travailliste écossais, Ian Murray, a jugé que l'arrestation représentait "un développement très inquiétant". "Pendant trop longtemps, une culture du secret et de la dissimulation a pu s'installer au coeur du SNP", a-t-il jugé.

Après huit ans à la tête de l'Ecosse et au total 15 ans à des postes à responsabilité dans l'exécutif local, Nicola Sturgeon avait annoncé mi-février sa démission à la surprise générale, expliquant manquer d'énergie. Pendant toutes ces années au pouvoir, elle a porté le combat indépendantiste avec détermination.

Le parti, affaibli par ce départ, est aussi sorti divisé de la campagne interne qui a abouti à la nomination en mars comme Premier ministre d'Humza Yousaf, 38 ans.

Le dirigeant, premier de confession musulmane à la tête d'une des nations constitutives du Royaume-Uni, est considéré comme incarnant la continuité après Mme Sturgeon, avec une ligne progressiste sur les questions sociétales et une sensibilité de gauche sur l'économie.

Sur la BBC, Humza Yousaf a redit dimanche matin qu'il serait "le leader qui veillera à ce que l'Écosse devienne une nation indépendante".

Mais le combat pour l'indépendance, un temps relancé par le Brexit et l'impopularité des gouvernements conservateurs successifs à Londres, semble dans l'impasse. La Cour Suprême a rejeté la volonté d'Edimbourg d'organiser un nouveau référendum sans l'accord de Londres, après le vote qui avait abouti à la victoire du "non" à 55% en 2014.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.