PARIS: Baptisé «Taka Nadifa» («énergie propre»), le programme de coopération entre l’Union européenne (UE) et l’Algérie, qui courait de 2019 à 2023, a permis la mise en place d’un cadre de coopération durable entre le domaine des énergies renouvelables (EnR) et de la transition énergétique.
Doté d’un budget de 11 millions d’euros (10 de l’UE et 1 de l’Algérie), Taka Nadifa vise à renforcer les dispositifs institutionnels et réglementaires favorables au déploiement des énergies renouvelables et à la promotion de l’efficacité énergétique. Plus concrètement, ce programme a permis de consolider les capacités techniques et de gestion des institutions nationales en matière d’intégration des parcs éoliens et solaires de grandes puissances dans le réseau interconnecté ainsi que le développement de la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables.
Les résultats et les acquis du programme ont été présentés lors d’un séminaire de clôture organisé au mois de mai dernier. Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, et Fazia Dahlab, ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, Thomas Eckert, ambassadeur et chef de délégation de l’Union européenne en Algérie, ainsi que les bénéficiaires du programme Taka Nadifa y participaient.
«Taka Nadifa est un programme de grande envergure illustré par l’important nombre d’institutions et d’entreprises impliquées dans sa mise en œuvre», a souligné Mohamed Arkab lors de l’ouverture du séminaire. Il a précisé que ce programme avait permis «des échanges de haut niveau sur les différentes thématiques d’intérêts communs dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique qui ont abouti à la constitution d’équipes communes et à une meilleure compréhension mutuelle dans ces domaines».
Le ministre algérien a mis en exergue les actions menées dans le domaine de la diversification des sources de déploiement des énergies renouvelables. Il a en outre appelé à la création des synergies susceptibles d’accélérer la création de partenariats dans ce secteur, notamment dans le développement des infrastructures de l’énergie verte, l’intégration industrielle, l’efficacité énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) ou encore le développement de l’hydrogène.
Fazia Dahlab considère que l’appui de l’Union européenne à travers ce programme d’assistance et d’accompagnement est nécessaire pour assurer la réussite du développement des EnR.
De son côté, Fazia Dahlab a précisé que le pays s’était engagé à poursuivre sa participation active en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les impacts des changements climatiques. Plus concrètement, la ministre a évoqué les efforts déployés dans le développement des systèmes décentralisés pour la production de l’électricité ou la valorisation énergétiques des déchets. Elle considère que l’appui de l’Union européenne à travers ce programme d’assistance et d’accompagnement est nécessaire pour assurer la réussite du développement des EnR; elle a appelé à la consolidation de cette coopération, notamment à travers le transfert des expertises et du savoir-faire technologique dans ce domaine.
Des résultats positifs
Les deux partenaires ont indiqué que le bilan du programme Taka Nadifa était positif. Un constat confirmé par Mohamed Arkab, qui a souligné que ce programme avait aidé l’Algérie à améliorer le financement des projets de production électrique et avait facilité l’investissement privé dans ce secteur. Le ministre de tutelle a rappelé que ce programme avait permis au pays d’acquérir une «vision claire des niveaux de puissances des parcs éoliens et solaires qu’il est possible d’intégrer dans le système électrique algérien». De son côté, Thomas Eckert, ambassadeur et chef de la délégation de l’UE en Algérie, a fait part du programme de formation de mille gestionnaires et experts dans diverses disciplines et il a précisé que l’UE poursuivrait son engagement dans l’assistance technique dans le domaine des EnR en Algérie.
Enfin, les personnalités qui participaient au séminaire de clôture ont présenté un bilan de Taka Nadifa. Selon eux, le programme a permis la conception de huit plans d’action sectoriels qui permettront de faciliter l’accès aux sources de l’énergie propre: l’industrie, le bâtiment, la gestion des collectivités et de l’aménagement du territoire, la production et la distribution de l’électricité, le transport, la pêche, les productions halieutiques et les ressources en eau.