RIYAD: Grâce à une monnaie forte et à un plafond sur les prix de l’essence, le Fonds monétaire international (FMI) a maintenu ses prévisions en matière d’inflation pour l’Arabie saoudite inchangées à 2,8% en 2023.
Le secteur non pétrolier du Royaume devrait rester solide et croître en moyenne de 5% cette année, note le prêteur basé à Washington.
La croissance du secteur non pétrolier est considérée comme cruciale pour l’avenir du Royaume, qui poursuit actuellement son parcours de diversification économique.
En mai, les perspectives économiques régionales du FMI pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale ont également abondé dans le même sens. Le rapport stipule que les possibilités d’une hausse de l’inflation globale et sous-jacente dans les pays exportateurs de pétrole restent faibles.
«L’inflation globale et sous-jacente dans de nombreux pays exportateurs de pétrole comme Bahreïn, l’Irak, le Koweït, Oman, le Qatar et l’Arabie saoudite restent relativement plus faibles qu’ailleurs, car les subventions et les plafonds sur certains produits, le renforcement du dollar américain auquel bon nombre des pays fixent leur monnaie et la part limitée des aliments dans le panier de l’indice des prix à la consommation a contribué à compenser les pressions inflationnistes importées», soutient le FMI dans le rapport.
La mission du FMI dans le Royaume salue également les efforts du gouvernement saoudien pour découpler les dépenses des fluctuations des prix du pétrole «en appliquant une règle budgétaire de manière décisive».
En avril, le FMI a également révisé ses prévisions de croissance économique pour l’Arabie saoudite cette année de 0,5% à 3,1%, par rapport à sa précédente prévision de 2,6% en janvier.
Le fonds a cependant abaissé sa projection pour le Royaume de quelque 0,3% à 3,1% en 2024, contre 3,4% en janvier.
La mission du FMI, dont la visite en Arabie saoudite a pris fin, a également salué les réformes structurelles en cours au sein du Royaume, conformément à l’initiative Vision 2030.
Le FMI note que l’Arabie saoudite a connu des progrès remarquables en matière de numérisation, d’environnement réglementaire et commercial et de participation des femmes au marché du travail.
Selon le prêteur, l’Arabie saoudite est l’économie à la croissance la plus rapide parmi les pays du Groupe des vingt (G20). Il souligne par ailleurs que le Royaume a fait des progrès remarquables dans la réduction du taux de chômage.
Plus tôt en mars, l’Autorité générale des statistiques (Gastat) d’Arabie saoudite a révélé que le taux de chômage des Saoudiens était tombé à son plus bas niveau depuis le début du recensement en 1991.
Selon le rapport, le chômage est tombé à 8% au quatrième trimestre de 2022, contre 9,9% au cours des trois mois précédents.
Le FMI a également salué les efforts de l’Arabie saoudite pour atteindre l’objectif zéro émission nette, tout en félicitant le pays pour ses diverses initiatives en matière de durabilité, notamment l’utilisation accrue des énergies renouvelables, l’adoption de la technologie de capture et de stockage du carbone, ainsi que le plan ambitieux pour devenir le plus grand exportateur d’hydrogène au monde.
Dans le même temps, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la hausse la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Arabie saoudite à 2,9% en 2023, par rapport à sa prévision initiale de 2,6% en mars.
Plus tôt en mai, un rapport publié par la Gastat suggérait que le taux d’inflation de l’Arabie saoudite était resté inchangé à 2,7% en avril par rapport à mars 2023.
En octobre 2022, le FMI notait que l’Arabie saoudite resterait l’économie à la croissance la plus rapide parmi les pays du G20, malgré les turbulences causées par la hausse de l’inflation et la flambée des taux d’intérêt.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com