Des millions d'Américains étouffent sous la pollution d'incendies canadiens

Une pollution dangereuse s'est étendue à New York, dans les états de Pennsylvanie et du New Jersey (AP).
Une pollution dangereuse s'est étendue à New York, dans les états de Pennsylvanie et du New Jersey (AP).
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Publié le Vendredi 09 juin 2023

Des millions d'Américains étouffent sous la pollution d'incendies canadiens

  • Vols invalidés aux Etats-Unis pour cause de faible visibilité, événements en extérieur annulés, école à distance...
  • Les zoos du Bronx et de Central Park ont été fermés, tout comme celui de Washington, où un match de baseball professionnel a été annulé jeudi

WASHINGTON: La fumée d'incendies en cours au Canada affecte encore jeudi des dizaines de millions d'Américains; un épisode de pollution atmosphérique rare qui constitue "un rappel brutal des conséquences du changement climatique", selon le président américain Joe Biden.

Vols invalidés pour cause de faible visibilité, événements en extérieur annulés, école à distance... L'épisode a des conséquences concrètes sur la vie des habitants.

Des alertes à la qualité de l'air sont en vigueur dans une vaste partie du nord-est des États-Unis, de l'Illinois au nord, jusqu'à la Caroline du Sud -- une région peu habituée à ce type de fumées , contrairement à l'Ouest américain.

Des feux importants sont survenus particulièrement tôt cette année au Québec, et leur fumée est poussée directement vers le sud en raison des conditions météorologiques.

Dans la capitale Washington, la situation est pire encore que la veille, l'alerte à la pollution de l'air étant passée de "rouge" à "violette". Ce niveau de pollution est qualifié de "très nocif pour la santé".

Lumière orangée
L'inquiétude concerne surtout la santé des personnes fragiles, comme les enfants, les personnes âgées, ou celles ayant des problèmes cardiaques ou respiratoires.

Les visites aux urgences liées aux crises d'asthme sont en hausse à New York, a indiqué un porte-parole du département en charge de la santé de la ville. Mais ces "quelques centaines" de patients ne débordent pas les services, at-il précisé.

D'impressionnantes images de New York plongée dans une lumière orangée ont circulé la veille, bien que le ciel y soit plus clair jeudi.

"Je n'ai jamais vu quelque chose comme ça", a dit Linda Juliano, 65 ans, en acceptant l'un des millions de masques diffusés aux New-Yorkais jeudi.

"Cela m'a beaucoup fait penser au 11-Septembre, de voir le ciel rempli de fumée", à-elle adressée à l'AFP, jugeant la situation "angoissante".

Les zoos du Bronx et de Central Park ont ​​été fermés, et les élèves des écoles publiques de la ville suivront leurs cours à distance vendredi.

Aux aéroports de New York (LaGuardia, Newark) ou encore de Philadelphie, les vols ont subi des retards liés à la faible visibilité, à savoir l'Agence de l'aviation civile (FAA).

Saison des feux historiques
Le réchauffement climatique exacerbe le risque d'incendie et leur intensité. L'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroit représentent une combinaison idéale pour leur développement.

Même si aucune étude évaluant le lien entre les feux actuels au Québec et le changement climatique n'a été encore conduite, "les conditions que nous voyons au Canada sont conformes aux avertissements des spécialistes du climat", a déclaré jeudi Stéphane Dujarric, porte- parole du secrétaire général de l'ONU.

"Cela est symbolique de tellement d'endroits dans le monde, qui doit composer avec un air nocif, souvent amélioré par des événements liés à l'activité humaine", at-il ajouté.

Joe Biden, qui s'est entretenu mercredi avec le premier ministre canadien Justin Trudeau, a promis d'aider à lutter contre ces incendies.

La saison des feux au Canada cette année, qui ne fait que commencer, sera "probablement la pire de l'histoire" du pays, avec "des conséquences immenses ici aux États-Unis", a déclaré le président américain.

Renforts
Avec près de 800.000 hectares touchés par les incendies, selon les autorités, le Québec vit une saison historique. Deux fois plus de départs de feux ont été annulés depuis janvier par rapport à la moyenne à cette époque sur les 10 dernières années.

Jeudi, la province francophone recense toujours plus de 150 feux actifs, dont près de 90 hors de contrôle. De nouveaux renforts - américains, français, portugais... - sont attendus dans les heures et les jours qui viennent. Plus de 12.000 personnes ont été évacuées.

La situation demeure préoccupante dans plusieurs régions, selon Stéphane Caron, de la Société de protection des forêts contre le feu : "On est seulement au tout début de cette saison de feux. On entre, en ce moment, dans la période où habituellement, il commencer à y avoir des feux de plus grande importance au Québec ».

Les risques de nouveau départ de feux sont toujours importants. Dans la partie ouest du Québec, ils sont considérés comme "extrêmes" par les autorités québécoises. Ces brasiers sont de forte intensité et à propagation rapide, et donc très complexes à arrêter pour les pompiers, expliquent les autorités.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.