Catastrophe ferroviaire en Inde: le Coromandal Express a repris du service, bilan révisé

Comme à l'accoutumée, de longues files d'attente de voyageurs serpentaient devant les compartiments de sièges non réservés. (Photo, AFP)
Comme à l'accoutumée, de longues files d'attente de voyageurs serpentaient devant les compartiments de sièges non réservés. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 07 juin 2023

Catastrophe ferroviaire en Inde: le Coromandal Express a repris du service, bilan révisé

  • Le train de passagers a quitté la gare de Shalimar, près de Calcutta, mercredi après-midi avec cinq minutes de retard sur l'heure prévue à 15H20 heure locale, pour un voyage de 25 heures vers le sud
  • Tard mardi soir, le secrétaire en chef de l'Etat de l'Odisha, Pradeep Jena, a annoncé un bilan officiel révisé de 275 à 288 morts, après un décompte établi dans les hôpitaux et les morgues

CALCUTTA: La ligne du Coromandal Express, l'un des trois trains impliqués dans la pire catastrophe ferroviaire de ces dernières décennies en Inde, a repris du service mercredi, six jours après la collision qui a fait 288 morts, selon un nouveau bilan officiel.

"Le Coromandal Express est de nouveau sur les rails", a déclaré à la presse Aditya Kumar Chaudhary, porte-parole des chemins de fer indiens.

Le train de passagers a quitté la gare de Shalimar, près de Calcutta, mercredi après-midi avec cinq minutes de retard sur l'heure prévue à 15H20 heure locale, pour un voyage de 25 heures vers le sud, à destination de Madras.

Comme à l'accoutumée, de longues files d'attente de voyageurs serpentaient devant les compartiments de sièges non réservés.

«Accepter mon destin»

"Quatre de mes amis qui étaient à bord du malheureux train ont disparu depuis l'accident de vendredi", déclare à l'AFP Samaresh Mondal, un travailleur migrant de 30 ans avant de monter dans le train.

"Je suis prêt à accepter mon destin", ajoute-t-il, "je suis obligé d'aller à Madras pour gagner ma vie et celle de ma famille."

Le trafic ferroviaire avait repris dès dimanche en fin de journée sur le site de la collision de trains survenue vendredi mais la ligne du Coromandal Express est restée fermée jusqu'à mercredi après-midi.

Tard mardi soir, le secrétaire en chef de l'Etat de l'Odisha, Pradeep Jena, a annoncé un bilan officiel révisé de 275 à 288 morts, après un décompte établi dans les hôpitaux et les morgues.

M. Jena a précisé que 83 corps n'avaient toujours pas été identifiés.

Au moins 1 175 personnes ont été blessées, beaucoup sont dans un état critique et encore hospitalisées.

Une équipe de six membres du Bureau central d'investigation (CBI) s'est rendue mardi sur le site de la collision.

Le Coromandal Express, reliant Calcutta à Madras, avait obtenu le feu vert pour circuler sur la voie principale avant d'être dérouté sur une voie où se trouvait déjà un train de marchandises chargé de minerai de fer, selon la presse.

Le train de passagers a percuté à une allure d'environ 130 km/h le convoi de marchandises près de Balasore, à environ 200 kilomètres de Bhubaneswar, la capitale de l'Etat d'Odisha.

«Pas d'autre alternative»

Trois wagons sont tombés sur une voie adjacente, heurtant l'arrière d'un autre train de passagers, le Howrah Superfast Express qui assurait une liaison entre Bangalore et Calcutta.

Au total, les deux trains transportaient plus de 2 000 passagers.

"Nous sommes très inquiets depuis l'accident bouleversant de vendredi", confie à l'AFP Pinki Bhuniya, 36 ans, voyageant avec son mari et sa fille.

"Nous n'avons pas d'autre alternative que de voyager en train car les billets d'avion sont trop chers pour nous", explique-t-elle.

Dimanche, le ministre indien des Chemins de fer, Ashwini Vaishnaw, a déclaré que la "cause de l'accident et les personnes qui en sont responsables" avaient été identifiées.

Il a également précisé que "le changement qui s'est produit lors de l'aiguillage électronique est à l'origine de l'accident".

Le quotidien Times of India, citant un rapport d'enquête préliminaire, avait indiqué dimanche qu'une "erreur humaine" de signalisation pourrait avoir causé la collision entre les trois trains.

"Aucun responsable" de l'accident ne sera épargné, a promis samedi le Premier ministre indien Narendra Modi qui s'est rendu sur les lieux de la catastrophe et a rencontré des blessés à l'hôpital.

A ce stade, cet accident ferroviaire est le plus meurtrier en Inde depuis 1995, quand deux trains express entrés en collision à Firozabad, près d'Agra, qui abrite le Taj Mahal, avaient fait plus de 300 morts.

Le plus meurtrier de l'histoire du pays reste celui du 6 juin 1981 dans l'Etat de Bihar (est), quand sept wagons d'un train, traversant un pont, étaient tombés dans le fleuve Bagmati, faisant entre 800 et 1 000 morts.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.