L'adjoint du ministre australien des Affaires étrangères se rend au Moyen-Orient pour discuter des défis mondiaux

Tim Watts, ministre adjoint des affaires étrangères de l'Australie. (Ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce)
Tim Watts, ministre adjoint des affaires étrangères de l'Australie. (Ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce)
Short Url
Publié le Dimanche 04 juin 2023

L'adjoint du ministre australien des Affaires étrangères se rend au Moyen-Orient pour discuter des défis mondiaux

  • Watts a souligné que sa mission au Moyen-Orient est de construire des partenariats mondiaux nécessaires pour relever les défis mondiaux
  • Les questions de sécurité nationale et régionale et les moyens de renforcer les liens économiques et commerciaux figurent parmi les sujets de discussion de sa tournée

RIYAD : Le ministre adjoint des Affaires étrangères de l'Australie, Tim Watts, se rendra en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Liban dans le cadre d'une mission visant à élargir la politique étrangère de l'Australie et à « construire un partenariat mondial » pour « aborder les questions mondiales ».

Dimanche, Watts a tweeté : « L'Australie a des intérêts mondiaux - comme le commerce et l'investissement, la sécurité internationale et la coopération humanitaire.

« Ainsi, bien que notre politique étrangère soit principalement axée sur notre propre région, nous poursuivons activement nos intérêts dans le monde entier. »

Watts, qui fait partie du gouvernement d’Albany depuis 2022, a souligné que sa mission au Moyen-Orient consistait à établir les partenariats mondiaux nécessaires pour relever les défis mondiaux.

Les questions de sécurité nationale et régionale et les moyens de renforcer les liens économiques et commerciaux figurent parmi les sujets de discussion de sa tournée.

Avant de se rendre en Arabie saoudite, le ministre se rendra au Liban pour discuter de la poursuite de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale.

Il espère également discuter des défis et des opportunités économiques et obtenir des informations sur l'enquête concernant l'explosion du port de Beyrouth en 2020.

Pendant son séjour en Arabie saoudite, Watts assistera à la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daesh, ce qui, a-t-il déclaré à Arab News, lui permettra de « dialoguer avec certaines des 86 nations engagées dans l'éradication de l'extrémisme-terrorisme ».

Au cours de la réunion, Watts souhaite échanger des points de vue sur la sécurité régionale avec les partenaires de la coalition.

« Je réaffirmerai notre engagement en faveur des relations bilatérales, soutenues par des liens commerciaux et d'investissement croissants et une appartenance commune au G20 », a déclaré M. Watts.

« Je discuterai également de l'impact régional de questions clés telles que le changement climatique, les défis humanitaires émanant des conflits régionaux et la coopération dans des cadres multilatéraux afin de renforcer l'ordre fondé sur des règles. »

Le Royaume accueillera la réunion dans le cadre de ses efforts internationaux de lutte contre le terrorisme.

« L'Australie et l'Arabie saoudite entretiennent des relations importantes, étayées par des liens commerciaux solides, une appartenance commune au G20 et des liens culturels et religieux », a fait valoir Watts auprès d’Arab News.

« Je tiens à remercier sincèrement l'Arabie saoudite pour son soutien à l'évacuation en toute sécurité de nombreux Australiens du Soudan vers Djeddah. Je souhaite également remercier l'Arabie saoudite pour ses efforts visant à mettre fin au conflit, notamment sa médiation entre les factions soudanaises afin de garantir un cessez-le-feu et l'accès de l'aide humanitaire », a-t-il ajouté.

Après son séjour en Arabie saoudite, le ministre se rendra aux Émirats arabes unis.

Le ministre a déclaré que « les Émirats arabes unis sont un partenaire précieux et une plaque tournante qui relie les Australiens et le fret australien au reste du monde ».

Au cours de sa visite, il espère discuter des moyens de renforcer les « liens commerciaux déjà étroits » et de « mettre en avant l'Australie en tant que partenaire fiable et réputé dans les investissements bilatéraux et source d'enseignement professionnel, technique et supérieur », a-t-il déclaré.

Watts espère également profiter de cette visite pour remercier l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour les efforts qu'ils ont déployés afin d'aider les Australiens évacués du Soudan.

« Cette visite sera l'occasion de remercier les deux gouvernements pour leur soutien et leurs efforts en vue de mettre fin au conflit », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: l'armée israélienne étend l'évacuation de quartiers de Rafah

Des personnes marchent dans une rue presque déserte de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 mai 2023, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe militant Hamas. Les frappes israéliennes ont touché Gaza le 11 mai après de nouvelles critiques des États-Unis sur la conduite de la guerre et une mise en garde de l'ONU contre un désastre "épique" en cas d'invasion pure et simple de la ville surpeuplée de Rafah. (Photo par AFP)
Des personnes marchent dans une rue presque déserte de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 mai 2023, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe militant Hamas. Les frappes israéliennes ont touché Gaza le 11 mai après de nouvelles critiques des États-Unis sur la conduite de la guerre et une mise en garde de l'ONU contre un désastre "épique" en cas d'invasion pure et simple de la ville surpeuplée de Rafah. (Photo par AFP)
Short Url
  • «D'autres quartiers» que ceux évacués ces derniers jours «ont été le théâtre d'activités terroristes du Hamas ces derniers jours et ces dernières semaines», indique en arabe sur X Avichay Adraee, porte-parole de l'armée
  • Avichay Adrae précise que des ordres d'évacuation ont également été émis pour les résidents de quartiers de Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza

RAFAH, Gaza : L'armée israélienne a étendu samedi l'évacuation de l'est de Rafah, entamée en début de semaine, en enjoignant la population de quartiers supplémentaires de cette ville du sud de la bande de Gaza à se déplacer «immédiatement».

«D'autres quartiers» que ceux évacués ces derniers jours «ont été le théâtre d'activités terroristes du Hamas ces derniers jours et ces dernières semaines», indique en arabe sur X Avichay Adraee, porte-parole de l'armée.

Le message est aussi relayé sur le terrain.

«A tous les résidents et déplacés de la zone de Rafah, y compris les camps de Rafah, Shaboura, les quartiers administratifs, Jeneina et Khirbet al-Adas (....) vous vous trouvez dans une zone de combat dangereuse!», prévient l'armée dans des tracts, SMS et notes vocales.

Les quartiers cités sont situés dans la continuité ouest de ceux déjà évacués depuis lundi.

L'armée israélienne va «bientôt agir avec force contre les organisations terroristes dans votre secteur», y est-il écrit, et il est demandé aux habitants de «se diriger immédiatement vers la zone humanitaire» d'al-Mawasi, à une dizaine de kilomètres plus à l'ouest, le long de la plage dans l'ouest de la ville.

Dans ce message, Avichay Adrae précise que des ordres d'évacuation ont également été émis pour les résidents de quartiers de Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza.

Lundi, l'armée israélienne avait déjà, en vue d'une opération «terrestre» que la communauté internationale exhorte à cesser, appelé à l'évacuation de quartiers de l'est Rafah où s'entassent 1,4 millions de Palestiniens poussés à l'extrême sud du territoire après plus de sept mois de guerre.

«Malheureusement, l'hôpital koweïtien spécialisé fait désormais partie des lieux menacés d'évacuation. Il n'y a pas d'autre endroit où les patients et les blessés peuvent se rendre», déplore Saheb al-Hams, directeur de l'établissement.

«Nous demandons maintenant une protection internationale immédiate de cet hôpital. Il n'y a pas d'autre endroit où les patients et les blessés peuvent se rendre», plaide-t-il dans un message vidéo adressé à la presse.

Ces injonctions surviennent alors que l'artillerie israélienne continue de frapper Rafah et d'autres villes de Gaza.

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque inédite contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive ayant fait jusqu'à présent 34.943 morts, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.


L'Irak demande le départ de la mission de l'ONU d'ici fin 2025

Photo d'archives du Premier ministre irakien Mohamed Shia al-Sudani s'adressant à la 78e Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU à New York, le 22 septembre 2023. (AFP)
Photo d'archives du Premier ministre irakien Mohamed Shia al-Sudani s'adressant à la 78e Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU à New York, le 22 septembre 2023. (AFP)
Short Url
  • «Après 20 ans de transition démocratique et de défis variés surmontés, les raisons de la présence d'une mission politique en Irak n'existent plus», a écrit le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani dans une lettre adressée au Conseil de sécurité
  • Le mandat de la mission créée par le Conseil de sécurité en 2003 à la demande du gouvernement irakien, inclut le soutien du gouvernement pour un dialogue politique inclusif

NATIONS UNIES : Le gouvernement irakien a demandé à l'ONU de mettre un terme d'ici fin 2025 à sa mission politique présente dans le pays depuis plus de 20 ans, estimant qu'elle n'était plus nécessaire, selon une lettre vue vendredi par l'AFP.

Dans cette lettre adressée au Conseil de sécurité, le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani décrit «les développements positifs et les succès» des gouvernements successifs et l'accomplissement du mandat de la mission d'assistance des Nations unies pour l'Irak (Manui), présente depuis 2003.

Dans ces circonstances, «après 20 ans de transition démocratique et de défis variés surmontés, les raisons de la présence d'une mission politique en Irak n'existent plus», poursuit-il.

Ainsi, «nous appelons à la fin du mandat de la mission (...) de façon permanente le 31 décembre 2025». A condition que la Manui se concentre d'ici là sur les dossiers liés à la réforme économique, à la lutte contre le changement climatique et aux questions de développement.

Le mandat de la mission créée par le Conseil de sécurité en 2003 à la demande du gouvernement irakien, renforcé en 2007, et renouvelé chaque année, inclut aussi le soutien du gouvernement pour un dialogue politique inclusif et la réconciliation nationale, l'organisation des élections ou la réforme du secteur de la sécurité.

Lors du dernier renouvellement du mandat en mai 2023, le Conseil, qui doit débattre de cette question la semaine prochaine, avait demandé au secrétaire général de lancer un examen stratégique de la mission, confié au diplomate allemand Volker Perthes.

Dans ses conclusions remises en mars, il notait que «compte tenu des menaces et défis actuels pour la paix et la sécurité de l'Irak», les «fonctions politiques de base de la Manui (...) restent pertinentes».

Toutefois, la mission, qui comptait fin 2023 plus de 700 personnes, «dans sa forme actuelle, semble trop importante», estimait-il, appelant à commencer à transférer ses tâches aux autorités nationales compétentes et à d'autres entités de l'ONU sur place «de manière responsable, ordonnée, graduelle».

Il concluait que «la période de deux ans identifiée par le gouvernement pour le retrait de la mission pourrait être un laps de temps suffisant pour faire plus de progrès et rassurer les plus sceptiques dans le paysage politique et sociétal irakien» sur le fait que cette transition «ne provoquera pas un recul des avancées démocratiques ou ne menacera pas la paix et la sécurité».


L'émir du Koweit dissout le Parlement dans une nouvelle crise politique

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Sabah, a dissous le Parlement et suspendu certains articles de la Constitution pour une durée maximale de quatre ans. (AFP/File Photo)
L'émir du Koweït, le cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Sabah, a dissous le Parlement et suspendu certains articles de la Constitution pour une durée maximale de quatre ans. (AFP/File Photo)
Short Url
  • Le Cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah, et le conseil des ministres «assument les pouvoirs accordés à l'Assemblée nationale» pour mettre fin à un blocage institutionnel
  • Le Parlement, élu début avril, devait se réunir pour la première fois lundi. Mais plusieurs députés ont refusé de participer au gouvernement

KOWEÏT : L'émir du Koweït a dissous le Parlement vendredi et a assumé certaines fonctions gouvernementales à peine six semaines après les élections dans ce pays du Golfe riche en pétrole qui connaît des crises politiques à répétition, ont rapporté les médias d'État.

«Un ordre de l'émir a été émis pour dissoudre l'Assemblée nationale et suspendre certains articles de la Constitution pour une période n'excédant pas quatre ans», a affirmé l'agence de presse koweïtienne Kuna.

Elle a ajouté que l'émir, le Cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah, et le conseil des ministres «assumaient les pouvoirs accordés à l'Assemblée nationale» pour mettre fin à un blocage institutionnel.

«Nous avons été confrontés à des difficultés et à des obstacles qui ne peuvent être tolérés», a déclaré le chef de l'Etat dans un discours diffusé à la télévision officielle, accusant certains députés de chercher à «interférer» avec ses pouvoirs régaliens.

Le Parlement, élu début avril, devait se réunir pour la première fois lundi. Mais plusieurs députés ont refusé de participer au gouvernement.

La constitution du Koweït exige qu'au moins un député détienne un portefeuille ministériel jusqu'à ce que la formation du gouvernement soit achevée. Mais le Premier ministre désigné n'est pas parvenu à convaincre un seul député de participer.

Le cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah a estimé que l'incapacité à former un gouvernement était le résultat des «diktats et des conditions de certains» députés.

Contrairement aux autres monarchies de la région, le Koweït, membre de l'Opep, est doté d'un Parlement influent, même si les clés du pouvoir restent essentiellement aux mains de la famille régnante al-Sabah.

Les députés, élus pour quatre ans, disposent d'importantes prérogatives. Leurs querelles permanentes avec l'exécutif ont abouti à une valse de gouvernements et à la dissolution de l'Assemblée à plus de dix reprises depuis l'adoption du système parlementaire en 1962.

Le Koweït, frontalier de l'Arabie saoudite et de l'Irak, renferme 7% des réserves mondiales de brut. Il possède l'un des fonds souverains les plus puissants au monde.

Cependant, les crises à répétition entre le Parlement et le gouvernement ont empêché l'adoption des réformes pour diversifier son économie.