Zaporijjia: Le chef de l'AIEA «encouragé» par les réactions de la Russie et de l'Ukraine

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) appelle devant le Conseil de sécurité de l'ONU la Russie et l'Ukraine à soutenir cinq "principes" pour assurer la sécurité de la centrale ukrainienne de Zaporijjia et éviter un "accident nucléaire" (Photo, AFP).
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) appelle devant le Conseil de sécurité de l'ONU la Russie et l'Ukraine à soutenir cinq "principes" pour assurer la sécurité de la centrale ukrainienne de Zaporijjia et éviter un "accident nucléaire" (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 31 mai 2023

Zaporijjia: Le chef de l'AIEA «encouragé» par les réactions de la Russie et de l'Ukraine

  • Ces principes incluent également que le site ne soit pas utilisé pour stocker des armes lourdes ou du personnel militaire
  • Zaporijjia, la plus grande centrale d'Europe, est située sur les bords du fleuve Dniepr qui, dans cette zone, sépare les deux camps

NATIONS UNIES: Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est dit "encouragé" par les réactions de la Russie et de l'Ukraine aux cinq "principes concrets" qu'il a présenté mardi pour éviter un "accident nucléaire" à la centrale ukrainienne de Zaporijjia.

"Aujourd'hui représente un pas dans la bonne direction concernant la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a déclaré Rafael Grossi devant le Conseil de sécurité de l'ONU, insistant toujours malgré tout sur ses inquiétudes d'une "catastrophe" nucléaire.

"Nous sommes encouragés par l'expression de soutien pour notre travail (...) y compris les cinq principes que j'ai établis aujourd'hui", a-t-il ajouté.

Le chef de l'instance onusienne mène depuis des mois des négociations pour assurer la protection de ce site du sud-est de l'Ukraine, où la situation est jugée très précaire du fait des bombardements liés aux combats.

Dans cette optique, il a présenté mardi devant le Conseil à New York ses "principes de bases nécessaires pour empêcher un accident nucléaire".

Premier d'entre eux, "il ne doit y avoir aucune attaque d'aucune sorte depuis ou contre la centrale, en particulier ciblant les réacteurs, le combustible usé ou d'autres infrastructures, ou le personnel".

Ces principes incluent également que le site ne soit pas utilisé pour stocker des armes lourdes ou du personnel militaire, que la centrale ne puisse être déconnectée du réseau électrique et qu'elle soit protégée des actes de sabotage.

"Les cinq principes de l'AIEA pour éviter un accident nucléaire sont ainsi établis. L'AIEA compte commencer à surveiller l'application de ces principes par l'intermédiaire de sa mission sur le site", a-t-il ajouté, précisant ensuite devant la presse que dans cette optique la présence de l'agence allait être "renforcée".

Mesures réalistes 

Cette centrale, la plus grande d'Europe, est située sur les bords du fleuve Dniepr qui, dans cette zone, sépare les deux camps.

Elle a été visée à plusieurs reprises par des tirs et a été coupée du réseau électrique à sept reprises depuis sa prise par l'armée russe, le 4 mars 2022.

Rafael Grossi, qui dispose d'une équipe d'experts sur place, a visité le site fin mars et intensifié depuis ses efforts, mettant en garde contre "le danger très réel d'un accident nucléaire".

Initialement évoquée, l'idée d'une zone démilitarisée autour du site a été abandonnée pour privilégier des mesures réalistes, acceptables à la fois par Kiev et Moscou.

Les ambassadeurs russe et ukrainien se sont rejeté mutuellement la responsabilité de la situation à Zaporijjia, sans exclure les principes présentés par le patron de l'AIEA.

"Les propositions de M. Grossi (...) sont en accord avec les mesures que nous avons mises en place depuis longtemps", a commenté l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia, accusant Kiev et ses alliés occidentaux d'être responsables des "menaces" contre la sûreté de la centrale.

"Nous prenons note des principes du directeur général pour assurer la sécurité et la sûreté de la centrale de Zaporijjia", a répondu l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya, notant qu'ils pouvaient s'appliquer à toutes les centrales dans le monde.

Toutefois, "en raison de la situation unique, avec l'occupation illégale de la station par un autre État, ces principes doivent être complétés avec une demande de démilitarisation totale et de fin de l'occupation" de la centrale, a-t-il insisté.

Il y a certes des "approches différentes", mais "ce qui est important est le dénominateur commun minimum, ces cinq principes de bases, qui ont été largement soutenus. Aucune voix ne s'y est opposée", a estimé M. Grossi.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.