Libye: Condamnation à mort de 23 membres de l'EI

Des djihadistes reconnus coupables d'avoir combattu pour le groupe Etat islamique (EI) sont assis dans la cabine des accusés lors de leur procès, dans la ville de Misrata, dans le nord-ouest de la Libye, le 29 mai 2023 (Photo, AFP).
Des djihadistes reconnus coupables d'avoir combattu pour le groupe Etat islamique (EI) sont assis dans la cabine des accusés lors de leur procès, dans la ville de Misrata, dans le nord-ouest de la Libye, le 29 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 30 mai 2023

Libye: Condamnation à mort de 23 membres de l'EI

  • Vingt-trois djihadistes reconnus coupables d'avoir combattu pour le groupe Etat islamique (EI) ont été condamnés à mort lundi par un tribunal en Libye
  • Quatorze autres ont été condamnés à la réclusion à perpétuité, a indiqué le bureau du Procureur

MISRATA: Vingt-trois djihadistes reconnus coupables d'avoir combattu pour le groupe Etat islamique (EI) ont été condamnés à mort lundi par un tribunal en Libye, a annoncé le bureau du Procureur.

Quatorze autres ont été condamnés à la réclusion à perpétuité, a indiqué le bureau du Procureur dans un communiqué.

Une source judiciaire avait dans un premier temps affirmé que 35 accusés avaient été condamnés à mort et 13 autres à la prison à vie.

Les verdicts ont été rendus par le tribunal de Misrata (est), ville dont étaient originaires la plupart des combattants tués lors d'une offensive contre l'EI visant à déloger l'organisation djihadiste de Syrte, son bastion dans le nord de la Libye en 2015 et 2016.

Au cours de ce procès, qui s'est ouvert en août 2022, trois mineurs ont également été condamnés à dix ans de prison, a précisé à l'AFP à l'issue de l'audience l'avocat Lotfi Mohaychem, qui représente des familles de personnes tuées en combattant l'EI.

Au total, une cinquantaine de djihadistes ont été reconnus coupables de meurtre et appartenance à une organisation terroriste.

Outre les accusés condamnés à mort ou à perpétuité, neuf autres ont écopé de peines allant de trois à douze ans, et cinq ont été acquittés, selon le parquet.

Placés dans le box des accusés, vêtus d'uniformes bleus, le crâne rasé et portant la barbe, les prévenus ont comparu dans une salle bondée, où étaient présents les familles de personnes tuées lors de la bataille de la libération de Syrte.

De nationalité libyenne, soudanaise ou palestinienne, les accusés ont été arrêtés en décembre 2016, après la reprise de Syrte, ville côtière à 450 km de Tripoli.

«Très satisfaisant et très juste» pour les familles des victimes

"En tant qu'avocats des familles des victimes, nous voyons le verdict de la cour comme très satisfaisant et très juste (...) La cour a condamné ceux dont la culpabilité a été démontrée et acquitté ceux contre lesquels il n'y avait pas de preuves suffisantes", a déclaré Me Mohaychem.

A la lecture des verdicts, plusieurs femmes ont laissé éclater leur joie, au milieu des applaudissements et des youyous, scandant "Dieu est Grand" et "le sang des martyrs n'a pas été versé en vain".

L'EI s'était emparé de Syrte en juin 2015 en profitant du chaos régnant depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire.

Au cours de leur contre-offensive, les forces locales avaient bénéficié du soutien de l'armée américaine qui avait mobilisé drones, navires de combat et avions de chasse jusqu'à la reprise de la ville.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.